Patxi Errementaria
Patxi Errementaria est la nom actuel du mythique forgeron et un personnage de la mythologie basque[1]
Bien qu'il soit comparé à Saint Dunstan, il incarne le pouvoir des forgerons basées sur d'autres légendes antérieures. Forgeron (errementari en basque) de profession, sa principale caractéristique est d'être maléfique ou vicieux. D'où ce proverbe :
« Patxi Errementari, Gaizto eta Bihurri
Patxi Errementari, Méchant et Pervers »
Croyances et superstitions sur les forgerons
Forgeron et le pasteur
Comme pour Tartaro, ce saint Dunstan aurait conquis d'autres légendes plus anciennes. Le forgeron était tout simplement pas d'accord avec la doctrine chrétienne et bien sûr, cela n'a jamais été très bien vu et la légende veut que plusieurs fois des diables ont été envoyés de l'enfer avec la tâche de l'enlever et de l'emmener pour payer ses péchés avec des tourments éternels. Il devint démon quelquefois et Basajaun d'autres fois. Bien que dans la mythologie basque aujourd'hui le forgeron est connu comme Patxi, dans les autres légendes il n'a pas de nom, mais il conserve son caractère maléfique.
Forgerons déifiés
Le fer est une témoin de la superstition du pouvoir magique. Le fer est considéré dans les légendes comme une matière afin d'agiter, blesser et provoquer les sorcières et les créatures de la nuit. Les outils de l'âge du fer, y compris les épées, étaient plus solides que les outils antérieurs faits en bronze, en pierre ou en bois.
Les Basajaunak sont les témoins de ce pouvoir, car Martin Txiki lui a volé, entre autres, la façon de travailler le fer.
Dans le carnaval populaire de Zubieta et Ituren nous entendons à travers les “joaldun” les sons des zintzarri (joar ou gare). Les croyances populaires ne correspondent pas au sens de cette coutume. Certains croient qu'ils font du bruit pour faire fuir les démons ou pour réveiller Amalur ou l'ours (Hartza). Auparavant, les gens d'Ituren, lorsqu'ils avaient l'habitude d'aller à Doneztebe, devaient passer par Elgorriaga et demandaient l'autorisation de son maire comme suit :
« - Nola nahi duzu Elgorriagatik igarotzea, ixilik ala zintzarri yoka?
Eta alkateak, herrian aurrez hildakon gorpurik ez bazegoen, erantzuten zien:
- Yoka, yoka[2]
- Comment voulez-vous que l'on passe par Elgorriaga, en silence ou en sonnant les cloches ?
Et le maire, s'il n'y avait pas de corps mort auparavant dans le village, répondait:
- Yoka, yoka (en sonnant, en sonnant) »
Même les cloches, étant la création des forgerons, ont des pouvoirs magiques. Le son des cloches des basiliques a chassé les sorcières (certains disent les laminak). Plus précisément, les pouvoirs magiques témoignagent de la puissance du Dieu catholique . Dans de nombreux pays, on les utilisaient pour détourner ou éliminer les tempêtes.
Notes et références
Bibliographie
- Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010)
- JosĂ© Miguel Barandiaran et traduit et annotĂ© par Michel Duvert, Dictionnaire illustrĂ© de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de MitologĂa Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
- Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
- Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
Voir aussi
- film basque Errementari (2017)