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Parti de l'avant-garde socialiste

Le Parti de l'Avant-Garde Socialiste (PAGS) est un parti politique algĂ©rien, fondĂ© en clandestinitĂ© le 26 janvier 1966 par des militants de l’ancien Parti communiste algĂ©rien (PCA) et par des progressistes venus des courants les plus Ă  gauche du mouvement national[1] - [2].

Parti de l'avant-garde socialiste
Histoire
Fondation
26 janvier 1966

Sadek HadjerÚs, qui avait été auparavant membre du secrétariat du Comité Central du PCA, a été le premier secrétaire général du PAGS[1].

Le PAGS a poursuivi ses activitĂ©s de maniĂšre clandestine, rencontrant souvent une rĂ©pression sĂ©vĂšre, jusqu’à sa lĂ©galisation en 1989[3] - [4]. Il reprend l'hĂ©ritage du Parti communiste algĂ©rien (PCA) qui a disparu peu aprĂšs l'indĂ©pendance algĂ©rienne. Le noyau formĂ© par le PCA puis par le PAGS constitue le principal courant politique algĂ©rien rĂ©clamant le socialisme en dehors du FLN[3].

Histoire

Le PCA avant la fondation du PAGS

Le PCA, comme le PAGS qui l’a succĂ©dĂ©, a Ă©tĂ© contraint de mener la majoritĂ© de ses activitĂ©s en clandestinitĂ©. Le parti, ainsi que son quotidien " Alger RĂ©publicain", avait Ă©tĂ© interdit par les autoritĂ©s françaises en septembre 1955. Cependant, parmi les partis qui avaient soutenu la cause de l’indĂ©pendance, le PCA a Ă©tĂ© le seul Ă  rĂ©ussir Ă  se maintenir pendant la guerre. Apparemment, en juillet 1956, un accord a Ă©tĂ© conclu entre les directions du PCA et du FLN, qui permettait au PCA de conserver une existence politique autonome sans s’opposer au FLN et tout en soutenant l’insurrection. En dĂ©pit de cet accord, pendant les annĂ©es de guerre, les relations entre le PCA et le FLN ont Ă©tĂ© ambiguĂ«s et fluctuantes, et les militants du PCA ont Ă©tĂ© traitĂ©s comme des adversaires Ă  de nombreuses reprises[3].

AprĂšs l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie Ă  l’étĂ© 1962, le PCA a Ă©tĂ© lĂ©galisĂ© et commença Ă  mener ses activitĂ©s au grand jour, mĂȘme obtenant des bons rĂ©sultats. Cependant, cela n’a durĂ© que quelques mois, car le 29 novembre 1962 le Bureau politique du FLN et le prĂ©sident Ahmed Ben Bella dĂ©clarĂšrent l’interdiction de tout parti politique en dehors du FLN. Apparemment, le PCA n’a jamais protestĂ©, et ses militants ont continuĂ© Ă  participer aux organisations de masse affiliĂ©es au FLN et Ă  soutenir le rĂ©gime sous une forme de "semi-clandestinitĂ©"[3].

Durant cette pĂ©riode, la possibilitĂ© de fusionner le PCA avec le FLN a Ă©tĂ© discutĂ©e Ă  plusieurs reprises. Il s'avĂšre que, lors du congrĂšs du parti du Front de LibĂ©ration Nationale qui se dĂ©roula du 16 au 21 avril 1964, un accord a Ă©tĂ© formalisĂ© entre le FLN et le PCA, prĂ©voyant l’intĂ©gration des communistes au sein de cellules du FLN[3]. En fait, il semble aussi que, dans les mois qui prĂ©cĂšdent le coup d’ État de 1965, il y a eu des tentatives du cĂŽtĂ© du FLN visant Ă  fusionner le journal communiste «Alger rĂ©publicain» avec «Le Peuple» du mouvement nationale, pour former un nouvel organe, «El Moudjahid». Pourtant, cela n’a jamais eu lieu compte tenu du coup d’État du 19 juin[5]. En outre, il n’y avait pas d’unanimitĂ© au sein du PCA sur la possibilitĂ© de fusionner avec le FLN. D’aprĂšs certains des dirigeants principaux du parti, tels que Sadek HadjerĂšs et Bachir Hadj Ali, le PCA n’aurait pu se dissoudre que dans un parti Ă  base marxiste-lĂ©niniste, ce qui n’était pas vraiment le cas du FLN[3].

Le coup d’État de Boumediene et la fondation du PAGS

Le rĂ©gime de semi-clandestinitĂ© instaurĂ© en novembre 1962 se termina lorsque, le 19 juin 1965, le coup d’État du colonel Boumediene (1965-1978) fit replonger le PCA dans la pleine clandestinitĂ©. En s’opposant au coup d’État, il s’agissait de la premiĂšre fois que les communistes entraient en conflit ouvert avec le gouvernement. La direction PCA rĂ©agit en fondant l’Organisation de la RĂ©sistance Populaire (ORP) avec des militants issus de la gauche du FLN qui Ă©taient partisans du prĂ©sident dĂ©chu Ben Bella, des syndicalistes de l’Union GĂ©nĂ©rale des Travailleurs AlgĂ©riens (UGTA), des Ă©tudiants membres de l’Union Nationale des Étudiants AlgĂ©riens (UNEA) et des officiers de l’ArmĂ©e de LibĂ©ration Nationale (ALN)[6] - [3].

De l’étĂ© 1965 au dĂ©but de 1966, les membres de l’ORP ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et torturĂ©s. Parmi eux, Mohammed Harbi et Hocine Zahouane du FLN, et Bachir Hadj Ali et William Sportisse du PCA. La dĂ©nonciation de la torture a conduit Ă  la publication d’un ouvrage Ă  Les Éditions de minuit, « Les torturĂ©s d’el Harrach ». Quand la plupart des militants du PCA Ă©taient dĂ©sormais en prison, une confĂ©rence de l’ORP dĂ©cida la dissolution du parti et dĂ©clara la naissance du Parti de l'avant-garde socialiste (PAGS) le 26 janvier 1966[6]. Le PAGS, contrairement Ă  l’ORP, a essayĂ© dĂšs le premier jour de ne pas se prĂ©senter comme un parti d’opposition face au gouvernement de Boumediene. MalgrĂ© cela, le PAGS sera contraint de mener ses activitĂ©s dans la clandestinitĂ© jusqu’en 1989[3].

La politique adoptĂ©e par le PAGS Ă  l’égard du gouvernement a Ă©tĂ© qualifiĂ©e comme "soutien critique". À travers les publications des journaux du parti (le francophone Saout ach-Chaab et l’arabophone Sawt as-Sha‘b, « La voix du Peuple », le PAGS soutenait toutes les mesures progressistes prises par le gouvernement, en particulier dans le domaine Ă©conomique, qu’il estimait aller dans le sens de l’anti-impĂ©rialisme et du socialisme, tout en exprimant ses perplexitĂ©s. Un Ă©lĂ©ment exemplaire de cette dĂ©marche sont les Ă©tonnantes lettres de soutien au rĂ©gime Ă©crites par des prisonniers communistes, notamment lors de la guerre des Six jours en 1967, tels que celle de William Sportisse, qui rĂ©digea une lettre depuis la prison d’Oued Rhiou adressĂ©e au prĂ©sident algĂ©rien Houari Boumediene pour lui exprimer sa solidaritĂ© antisioniste «en tant que Juif algĂ©rien dont la famille a souffert de l’hitlĂ©risme»[3] - [7].

La politique du « soutien critique » du PAGS s’est affirmĂ©e nettement en 1971, quand le gouvernement de Boumediene a adoptĂ© les rĂ©formes qui auraient conduit Ă  la rĂ©volution agraire et Ă  la nationalisation des hydrocarbures[4]. Cependant, c’est aussi l’annĂ©e de l’interdiction dĂ©finitive de l’UNEA, l’organisation de masse pour les Ă©tudiants qui partageait Ă©galement plusieurs militants avec le PAGS. En fait, durant cette pĂ©riode, la plupart des membres du parti faisaient lien avec les organisations de masse dirigĂ©es par le FLN, notamment le syndicat officiel (UGTA), l’Union nationale de la jeunesse algĂ©rienne (UNJA), ainsi que les mouvements de femmes et de paysans, tout en travaillant en clandestinitĂ© pour le PAGS[5] - [2].

Pourtant, le PAGS avait des grandes difficultĂ©s Ă  revendiquer la reconnaissance auprĂšs de partis communistes internationaux. Il revendiquait son rĂŽle d’interlocuteur lĂ©gitime du Parti communiste soviĂ©tique. Pourtant, selon Sadek HadjerĂšs, certains partis communistes dĂ©sireux de maintenir des liens avec le FLN et l'État algĂ©rien prĂ©fĂšrent abandonner voire rompre les liens avec les communistes algĂ©riens de peur de contrarier le FLN[3].

Les années 1980

La relative tolĂ©rance du gouvernement Ă  l'Ă©gard du PAGS durant les annĂ©es 1970 fit place, aprĂšs la mort de Boumediene en 1978 et l'arrivĂ©e au pouvoir de Chadli Bendjedid le 9 fĂ©vrier 1979, Ă  une rĂ©pression de plus en plus dure. Dans les annĂ©es 1980, la politique du soutien critique devint de moins en moins tenable, Ă©tant donnĂ© que Chadli Bendjedid lançait une sĂ©rie de rĂ©formes Ă©conomiques visant au dĂ©veloppement du secteur privĂ©, abandonnant de fait les investissements dans l’industrie lourde et en gĂ©nĂ©ral le modĂšle socialiste de la gestion d’entreprise. Sous la prĂ©sidence de Bendjedid, l’AlgĂ©rie a souffert Ă©galement d’une sĂ©vĂšre crise Ă©conomique en 1986, causĂ©e principalement par la baisse des prix du pĂ©trole aggravĂ©e Ă  son tour par la baisse du dollar amĂ©ricain[4] - [8].

Les ÉvĂ©nements d'octobre 1988 marquent un moment dĂ©cisif. Bien que les manifestations aient un caractĂšre spontanĂ© et n’étaient pas formellement liĂ©es Ă  aucune organisation, elles amenĂšrent Ă  l’emprisonnement et Ă  la torture de nombreux membres du PAGS[8]. Parmi les personnes arrĂȘtĂ©es, plusieurs Ă©taient des employĂ©s de l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU) Ă  El-Harrach, dont le dĂ©mographe Kamel Kateb. Peu aprĂšs, un ComitĂ© national contre la torture a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par des universitaires avec l’écrivain Anouar Benmalek comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. En 1989, le ComitĂ© a publiĂ© des comptes rendus d’arrestations et de tortures dans une brochure intitulĂ©e Le Cahier noir d’Octobre.[4]

Bien qu’elles aient Ă©tĂ© suivies par une rĂ©pression trĂšs dure, les Ă©meutes d’octobre furent Ă©galement suivies de l’annonce par le prĂ©sident Bendjedid de rĂ©formes politiques allant dans le sens de l’ouverture dĂ©mocratique (infitāង) et du pluralisme[2]. En fait, une nouvelle Constitution (La Constitution de l'AlgĂ©rie de 1989) Ă©tait adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le 23 fĂ©vrier 1989, qui consacrait constitutionnellement le multipartisme et les libertĂ©s dĂ©mocratiques. Une loi sur le multipartisme votĂ©e le 5 juillet 1989 lĂ©galisait officiellement le PAGS aprĂšs plus de 20 ans d’activitĂ© clandestine[9].

En rĂ©alitĂ©, cette lĂ©galisation du parti ne faisait pas l’unanimitĂ© puisque les militants seraient plus Ă  mĂȘme d’ĂȘtre exposĂ©s aux risques de violence politique[2]. MalgrĂ© de nombreux doutes, le numĂ©ro du 21 aoĂ»t 1989 de «Sawt ash-Sha‘b» dĂ©clarait en Arabe: «Le 13 aoĂ»t 1989, notre parti a dĂ©posĂ© une demande d’accrĂ©ditation afin de transformer ses activitĂ©s pour les rendre lĂ©gales.»[4]. En septembre, a eu lieu la premiĂšre rĂ©union publique du parti, connu comme «le meeting de la sortie Ă  la lĂ©galité» dans la salle Ibn Khaldun Ă  Alger, dont les tĂ©moignages Ă©voquent l’euphorie et ferveur de nombreux activistes qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©s les uns aux autres pour la premiĂšre fois[2] - [4].

Les années 1990 et l'implosion du PAGS

Outre la prĂ©cipitation et l’enthousiasme, pour les militants communistes, la pĂ©riode qui suit 1988 est avant tout «la crise du PAGS», Ă  la croisĂ©e de plusieurs phĂ©nomĂšnes. Tout d’abord, le PAGS n’était lĂ©galisĂ© que quelques mois avant l’effondrement du bloc de l’Est, le moment le plus douloureux de l’histoire mondiale du communisme. Ensuite, c’est Ă©galement une crise due Ă  la sortie de la clandestinitĂ©, qui secoua considĂ©rablement la structure du parti. C’est enfin une crise causĂ©e par la confrontation Ă  la montĂ©e de l’islamisme et l’émergence de la violence politique, qui caractĂ©risera les annĂ©es 1990, connues comme la "dĂ©cennie noire"[2].

En fait, malgrĂ© la grande possibilitĂ© offerte par l’ouverture dĂ©mocratique de l’AlgĂ©rie, le PAGS n’obtint pas de succĂšs Ă©lectoral, surmontĂ© par la concurrence du nouveau parti du Front islamique du salut (FIS), Ă©galement lĂ©galisĂ© en 1989. Aux Ă©lections locales de juin 1990, auxquelles le PAGS participe, le FIS obtint une victoire spectaculaire, en remportant plus de quatre millions de voix (soit 54,25% des suffrages exprimĂ©s) et 853 municipalitĂ©s sur 1520 contre 487 emportĂ©es par le FLN et 48 dĂ©partements contre 14 au FLN[2] - [4].

La crise politique traversĂ©e par le PAGS Ă  ce stade la, entre l’effondrement du bloc soviĂ©tique et l’absence de succĂšs Ă©lectoral, s'illustre Ă©galement par une lettre publiĂ©e par le quotidien Saout ach-Chaab intitulĂ©e «Sortir le Parti de la crise» en octobre 1990. Dans le mĂȘme temps, la confrontation avec le FIS se fait de plus en plus vive, et pour Ă©viter de «surchauffer l’atmosphĂšre politique», Sadek HadjerĂšs refusait toute proposition de demander l’annulation des Ă©lections et l’interdiction du FIS[4]. L’ex-membre du PCA-PAGS affirmera plus tard que «il y a eu lieu des faiblesses et des erreurs importantes sur le plan thĂ©oriques dans l’application des lectures marxistes Ă  travers la rĂ©alitĂ© algĂ©rienne. Un dĂ©ficit dans la thĂ©orie marxiste Ă  saisir la rĂ©alitĂ© algĂ©rienne»[9]. Au contraire, grĂące Ă  l’activisme fort dans les mosquĂ©es (que le PAGS avait toujours refusĂ©), le FIS rĂ©ussit Ă  acquĂ©rir des membres et Ă  s’enraciner dans la sociĂ©tĂ©[4].

En dĂ©cembre 1990, aprĂšs plus de vingt ans de clandestinitĂ©, le PAGS tenait Ă  Alger son premier congrĂšs lĂ©gal dans l’arĂšne sportive «5 juillet». À cette occasion, la prĂ©sidence du parti passait de Sadek HadjerĂšs Ă  El Hachemi Cherif. En plus, le parti adopta une nouvelle plate-forme politique, appelĂ©e «RĂ©solution Politico-IdĂ©ologique» (RPI), qui abandonnait le paradigme analytique marxiste de la lutte des classes et proposait plutĂŽt une vision par laquelle l’histoire peut ĂȘtre lue comme une opposition entre le moderne et l’archaĂŻque[6] - [4].

En consĂ©quence, cette nouvelle perspective considĂ©rait la contradiction principale qui structurait le champ politique algĂ©rien comme Ă©tant celle qui opposait «l’AlgĂ©rie moderne» Ă  «l’AlgĂ©rie archaĂŻque». Elle appelait donc Ă  la constitution d’un Front de l’AlgĂ©rie Moderne (FAM) qui transcenderait les partis et se constituerait en machine de guerre contre les archaĂŻques, c’est-Ă -dire les islamistes[6]. On peut dire qu’à ce stade oĂč le scĂ©nario politique Ă©tait dĂ©jĂ  trĂšs tendu, le PAGS lui-mĂȘme, dĂ©signant son propre ennemi idĂ©ologique dans l’Islamisme, adoptait dĂ©jĂ  le langage de la guerre civile[4]. Beaucoup d’autres militants critiquaient cette nouvelle ligne du parti, qui semblait focaliser le combat sur la lutte anti-islamiste, tout en oubliant de rester du cĂŽtĂ© du peuple[2].

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de dĂ©cembre 1991, avec le contexte international marquĂ© par la guerre du Golfe, le FIS, qui supportait Saddam Hussein, gagnait plus de 3 millions de votes, trois fois plus que le FLN. Les annĂ©es suivantes, on assiste Ă  une escalade de la violence politique et aux premiĂšres grosses actions terroristes, comme l’assassinat du prĂ©sident Mohammed Boudiaf (1919-1992) devant les camĂ©ras de tĂ©lĂ©vision, le 29 juin 1992. L’annĂ©e 1992 est en fait l’annĂ©e de la crĂ©ation du Groupe islamique armĂ© (GIA) Ă  partir de groupes de la mouvance plus radicale du mouvement islamiste aprĂšs l’interdiction du Front islamique du Salut en mars[2]. Cela peut ĂȘtre identifiĂ© comme le dĂ©but de la guerre civile en AlgĂ©rie, aussi connu comme "la dĂ©cennie noire", au cours de laquelle le PAGS se dissout[4].

En 1993, le parti s’est dissous. Des ruines du projet du FAM, une nouvelle formation a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e du nom at-Taáž„addÄ« [le DĂ©fi], Ă  la tĂȘte de laquelle ils placĂšrent El Hachemi Cherif, et qui s’esquissait autour de la nouvelle direction installĂ©e par le congrĂšs national de dĂ©cembre 1990[6] - [2]. Cependant, tout le monde ne se reconnaissait pas dans cette perspective de l’opposition entre moderne et archaĂŻque. Pour cette raison, quelque temps aprĂšs les anciens du PCA historique se rĂ©unissaient et crĂ©aient leur propre parti, le Parti algĂ©rien pour la dĂ©mocratie et le socialisme (PADS), qui se maintient dans la tradition du PCA en suivant le marxisme-lĂ©ninisme[6] - [10] - [11].

Dans les annĂ©es 1990, l’at-Taáž„addÄ« est renommĂ© en Mouvement dĂ©mocratique et social (MDS), avec l’objectif de doter l’AlgĂ©rie d’un grand outil politique et de dĂ©bat sur les principales questions nationales, dans l’ordre politique, social, stratĂ©gique ou Ă©conomique, tant au niveau local que national. Il Ă©tait question Ă©galement de produire les conditions de l’émergence d’une Ă©lite d’avant-garde: "les soldats de l’émancipation dans la formation, la prise de conscience, le patriotisme et le contact avec les masses populaires"[12].

Notes et références

  1. Sadek Hadjeres, « Le PAGS et le pays: cinquante années plus tard » [https://www.socialgerie.net/IMG/pdf/50eme_anniversaire_de_la_naissance_du_pags.pdf%5D, sur HuffPost Algérie, 29/01/2016 07h49 cet (consulté le )
  2. Malika Rahal, Lutte des classes ou lutte Ă  mort contre l’islamisme. La double perte de sens des communistes algĂ©riens (1988-1993), vol. JĂ©rĂ©mie Foa et Quentin Deluermoz (eds.), Les Ă©preuves de la guerre civile, Paris, Éditions de la Sorbonne, (lire en ligne)
  3. Le Foll-Luciani, Malika Rahal et Pierre-Jean, Participer, fusionner, s’opposer ? : Les communistes algĂ©riens et le socialisme d’État dans l’AlgĂ©rie des annĂ©es 1960 (1962-1971), vol. Maria-Benedita Basto, Françoise Blum, Pierre Guidi, HĂ©loĂŻse Kiriakou, Martin Mourre, CĂ©line Pauthier, OphĂ©lie Rillon, Alexis Roy et Elena Vezzadini (eds.), Socialismes en Afrique, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, coll. « 54 », (lire en ligne), p. 253‑276.
  4. Malika Rahal, 1988-1992. Multipartism, Islamism and the Descent into Civil War., vol. dans Algeria: Nation, Culture and Transnationalism: 1988-2013, Patrick Crowley, Liverpool, Liverpool University Press, (lire en ligne), p. 81‑100
  5. Malika Rahal, 1965-1971 en AlgĂ©rie. Contestation Ă©tudiante, parti unique et enthousiasme rĂ©volutionnaire, vol. Étudiants africains en mouvements. Contribution Ă  une histoire des annĂ©es 1968, Paris, Publications de la Sorbonne, (lire en ligne)
  6. samir, « LES CHRONIQUES DE LA GUERRE DES LACHES », Le Quotidien d'AlgĂ©rie,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. P.-J. Le Foll-Luciani, « PRISON DE OUED RHIOU, 7 JUIN 1967. ALGÉRIEN, JUIF, ANTISIONISTE », Trajectoires dissidentes,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. Karim Amrouche, « Mort de Sadek HadjerĂšs, figure historique de la gauche algĂ©rienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. M.K. Assouane, « Le PCA/PAGS et les 81 annĂ©es de dĂ©rives idĂ©ologiques », Le Matin d'AlgĂ©rie,‎ 28 sep 2017 - 20:32 (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. A. Noureddine, « Le PAGS (Parti de l’avant-garde socialiste) a Ă©tĂ© traĂźtreusement dissous il y a prĂšs de 20 ans ! Son fantĂŽme continue de hanter les nuits des anticommunistes de tous bords. », Alger RĂ©publicain,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. « ENTRETIEN AVEC WILLIAM SPORTISSE : « LE PARTI COMMUNISTE ALGÉRIEN DANS LE MOUVEMENT NATIONAL » », SolidaritĂ© Internationale PCF,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. Mustapha Hadni, « El Hachemi Cherif : un leader, une vision et un projet », Le Matin d'AlgĂ©rie,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Lien externe

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