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Parc national du Diawling

Le Parc National du Diawling (PND) est un parc national de Mauritanie. CrĂ©Ă© en 1991, le PND est situĂ© dans le bas-delta du fleuve SĂ©nĂ©gal en rive droite et couvre une superficie centrale de plus de 16 000 ha et une zone pĂ©riphĂ©rique de plus de 56 000 ha. Le parc fait partie de la wilaya (rĂ©gion) du Trarza et de la moughataa (dĂ©partement) de Keur MacĂšne. Il se dĂ©ploie sur le territoire de la commune de N’Diago.

Parc national du Diawling
GĂ©ographie
Pays
Coordonnées
16° 25â€Č 00″ N, 16° 21â€Č 00″ O
Ville proche
N'Diago
Superficie
130 km2
Superficie terrestre
16 000 ha
Population
13 000
Administration
Type
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
1991
Texte fondateur
Décret présidentiel N°91-005
Patrimonialité
Administration
MinistĂšre de l’Environnement et du DĂ©veloppement Durable (Mauritanie)
Site web
GĂ©olocalisation sur la carte : Mauritanie
(Voir situation sur carte : Mauritanie)

Le PND voit le jour en 1991 dans un contexte de pressions environnementales fortes, compte tenu des consĂ©quences des amĂ©nagements hydrauliques (barrages de Diama en 1985, Manantali en 1986 et annexes) sur le fleuve SĂ©nĂ©gal, conjuguĂ©s aux effets pervers des sĂ©cheresses des annĂ©es 1970 et 1980. La destruction des habitats, la disparition de la biodiversitĂ© et l’exode rural Ă©taient les consĂ©quences directes de perturbation de cet Ă©cosystĂšme deltaĂŻque.

Le PND a été classé site Ramsar en 1994 pour l'importance de ses zones humides[1].

Historique et raison d'ĂȘtre

Vue aérienne du fleuve Sénégal

Un territoire riche

Jusque dans les annĂ©es 1960, les zones humides du bas-delta du fleuve SĂ©nĂ©gal Ă©taient reconnues parmi les plus Ă©tendues et les plus riches de l’Afrique de l’Ouest. Ces zones, siĂšges d’une alternance entre eau douce de la crue du fleuve et eaux marines, favorisaient le dĂ©veloppement d’une diversitĂ© biologique riche. À cette Ă©poque, les systĂšmes traditionnels d’exploitation contribuaient fortement Ă  la subsistance de milliers de personnes qui dĂ©pendaient alors Ă©troitement et presque exclusivement de l’utilisation des ressources naturelles de ces Ă©cosystĂšmes[2].

Sécheresses des années 1970 et 1980

NĂ©anmoins, Ă  partir des annĂ©es 1970, le delta a traversĂ© une sĂ©rie de crises. Dans tout le Sahel, la sĂ©cheresse des annĂ©es 1970 et 1980 a dĂ©cimĂ© le bĂ©tail et contraint les anciennes populations nomades Ă  devenir sĂ©dentaires. Dans le mĂȘme temps, les bonnes inondations sont devenues de plus en plus rares, le dĂ©bit annuel moyen du fleuve diminuant presque de moitiĂ©, entraĂźnant une rarĂ©faction de ces ressources naturelles si prĂ©cieuses pour l’activitĂ© Ă©conomique locale. Pour subvenir Ă  ses besoins, une partie importante de la population autochtone, le plus souvent des hommes, rĂ©alisait alors un exode rural massif, pour se diriger vers la capitale Nouakchott ou des villes en plein essor au SĂ©nĂ©gal, dans lesquelles ils tenaient de petits magasins ou cherchait des opportunitĂ©s de travail dans les travaux de construction ou la pĂȘche maritime[2].

Construction des barrages de Diama et de Manantali

En novembre 1985, la construction du barrage de Diama dans la basse vallĂ©e du fleuve, Ă  23 km en amont de Saint-Louis, n’a rien arrangĂ© Ă  la situation dĂ©jĂ  dĂ©gradĂ©e du bas-delta. Ce barrage a Ă©tĂ© mis en service dans le double but de prĂ©venir l'intrusion d'eau salĂ©e qui pĂ©nĂ©trait jusqu'Ă  350 km en amont dans la vallĂ©e du bas SĂ©nĂ©gal et de rĂ©guler le dĂ©bit de la saison des pluies du fleuve, le tout afin de favoriser l’agriculture sur les hautes rives du fleuve par des conditions plus clĂ©mentes (eau douce, et niveau d’eau constant au fil de l’annĂ©e). Trois ans plus tard, en 1988, le barrage de Manantali au Mali finira de dĂ©stabiliser le fonctionnement hydrologique du delta, jusqu’à le rendre quasiment dĂ©sertique et non-vi(v)able pour toute espĂšce, qu’elle soit vĂ©gĂ©tale, animale ou humaine. Par exemple, les surfaces inondĂ©es du PND propices Ă  la production de nĂ©nuphars ont Ă©tĂ© assĂ©chĂ©es par la construction du barrage de Diama, et le Sporobolus robustus utilisĂ© comme matiĂšre premiĂšre dans la confection de nattes avait quasi-disparu, lĂ  oĂč il pouvait couvrir avant des milliers d’hectares de plaine inondable[3].

Création de l'aire protégée en 1991

C’est dans ce contexte que l’UICN recommande en 1989 la constitution d’une aire protĂ©gĂ©e, qui se concrĂ©tise par la crĂ©ation du PND en 1991. Il s’agit alors pour le parc de s’affirmer comme le cƓur de gouvernance du systĂšme socio-Ă©cologique formĂ© par le bas-delta du fleuve SĂ©nĂ©gal, avec des objectifs qui s’inscrivent pleinement dans la reconnaissance de ce rĂŽle clĂ© pour la gestion durable de la zone :

  • La gestion hydrologique du bas-delta du fleuve SĂ©nĂ©gal ;
  • La restauration et conservation des valeurs Ă©cologiques, des Ă©cosystĂšmes et de la biodiversitĂ© ;
  • Le dĂ©veloppement des activitĂ©s socio-Ă©conomiques gĂ©nĂ©ratrices de revenus compatibles avec la conservation des ressources naturelles, dans une optique de dĂ©veloppement durable.

AprĂšs une premiĂšre phase de tĂątonnement et de mĂ©fiance au sein des populations locales dans le dĂ©but des annĂ©es 1990, la direction du PND s’est vite appropriĂ© la complexitĂ© socio-Ă©cologique de cette zone sensible, et par une dĂ©marche de concertation et de dialogue, a conçu un systĂšme exemplaire de gestion du bas-delta, en accord avec les besoins en eau des diffĂ©rentes activitĂ©s traditionnelles, tout en prenant en compte les contraintes propres Ă  la sauvegarde de ce joyau de biodiversitĂ©[2].

AprĂšs 30 ans d’existence, des rĂ©sultats probants en matiĂšre de restauration et de conservation

AprĂšs plus de trente ans d’efforts de restauration et conservation Ă  la fois sur les plans Ă©cologiques et socio-Ă©conomiques, le parc a su rĂ©habiliter avec succĂšs les Ă©cosystĂšmes et les activitĂ©s humaines, tous deux intimement liĂ©s, pour redevenir un site majeur en termes de biodiversitĂ©.

D’aprĂšs une Ă©tude publiĂ©e en 2020, le Diawling est le seul parc du RĂ©seau des Aires Marines ProtĂ©gĂ©es d’Afrique de l’Ouest (RAMPAO) Ă  montrer une Ă©volution globalement positive de tous ses habitats, alors mĂȘme que c’est l’un des parcs le plus sous pression du rĂ©seau[4]. Les Ă©cosystĂšmes de ce milieu estuarien ont ainsi pu ĂȘtre restaurĂ©s, redessinant un paysage riche et variĂ© : en plus d’une jonction entre dĂ©sert, ocĂ©an et fleuve, on y trouve des estuaires, des Ăźles, des Ă©cosystĂšmes de mangroves, des dunes intĂ©rieures, une dune cĂŽtiĂšre, des plaines inondables et le fleuve SĂ©nĂ©gal.

Ces succĂšs probants se sont aussi concrĂ©tisĂ©s par un retour de la biodiversitĂ© (restauration et conservation biologique et Ă©cologique). En 1993, on rĂ©pertoriait 10 individus sur 3 espĂšces d’oiseaux d’eau seulement ; aujourd’hui, en cumulant oiseaux d’eau et terrestres, et/ou migrateurs et rĂ©sidents, ce sont plus de 369 espĂšces d’oiseaux qui trouvent aujourd’hui refuge au PND, dont 18 ayant des statuts de protection (en voie de disparition, menacĂ©, critique de la Red List de l’UICN). Cette extraordinaire reconquĂȘte de la biodiversitĂ© a fait du Parc et de sa zone pĂ©riphĂ©rique un site d’importance internationale pour les oiseaux d’eau, reconnu comme zone humide Ramsar. Enfin, plus de 65 espĂšces de poissons, 39 de mammifĂšres, 17 de lĂ©zards, 15 de serpents, 5 d’amphibiens, et mĂȘme 3 de tortues et 1 de crocodile rĂ©sident au sein du PND (dĂ©nombrement non exhaustif). Toutes ces espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales ont pu trouver au Diawling un espace propice Ă  leur reproduction et Ă  leur dĂ©veloppement, expliquant ce retour massif de la biodiversitĂ©.

Par ailleurs, l’amĂ©lioration de la disponibilitĂ© des ressources naturelles dans les sites favorisĂ©s par les amĂ©nagements du parc a permis aux autochtones de reprendre leurs activitĂ©s passĂ©es et, par la suite, de faire revenir les populations autrefois rĂ©sidentes. Les activitĂ©s traditionnelles, qui avaient Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement menacĂ©es par la disparition d’espĂšces Ă  forte valeur Ă©conomique et fourragĂšre, gĂ©nĂšrent aujourd’hui une valeur ajoutĂ©e totale d’environ 336 millions de MRU par an pour la population locale. Les ressources naturelles contribuent donc indĂ©niablement Ă  fournir des moyens de subsistance Ă  des mĂ©nages fortement dĂ©pendants de leur productivitĂ©, en amĂ©liorant leur niveau de revenu, leur sĂ©curitĂ© alimentaire ou encore leur rĂ©silience face aux effets du changement climatique[5].

De nouveaux défis

MalgrĂ© son rĂŽle reconnu et indĂ©niable sur les plans Ă©cologique et socio-Ă©conomique, le PND fait actuellement face Ă  des dĂ©fis majeurs qui risqueraient d’impacter fortement l’équilibre et l’intĂ©gritĂ© de ses Ă©cosystĂšmes et de ses activitĂ©s traditionnelles. L’hydrologie de la zone est en constante modification, avec les pratiques et amĂ©nagements agricoles au Nord du parc (chenal d’irrigation, utilisation de pesticides
), le changement climatique qui assĂšche les bassins du parc et fait remonter la salinitĂ©, ou encore l’ouverture de la brĂšche de Saint-Louis en 2003 par le gouvernement sĂ©nĂ©galais, qui cause aujourd’hui des intrusions marines dans toute la rĂ©gion. Or, la salinitĂ© est l’ennemie du retour des espĂšces vĂ©gĂ©tales et animales, dont dĂ©pendent les communautĂ©s pour mener Ă  bien leurs activitĂ©s socio-Ă©conomiques ; comme le Sporobolus, le nĂ©nuphar a besoin d’eau douce pour s’épanouir[5].

Dans le mĂȘme temps, le dĂ©veloppement Ă©conomique de la rĂ©gion change de visage : en 2023, seront mis en service le projet de gaz offshore Grand-Tortue – Ahmeyim (GTA) situĂ© au large du bas-delta, dans lequel BP a investi dĂšs 2018, et le port multifonction de N’Diago, commanditĂ© en 2016 par l’État mauritanien et situĂ© dans la zone pĂ©riphĂ©rique du parc. BientĂŽt, « N’Diago ne sera plus N’Diago »[5]. Toutes ces infrastructures vont accroĂźtre de fait la pollution (de l’eau, du sol, de l’air, dĂ©chets
), l’érosion, ou encore la prolifĂ©ration des espĂšces envahissantes (Typha et Tamarix en particulier), qui vont affecter les zones productives d’espĂšces Ă  forte valeur Ă©conomique.

Ensuite, malgrĂ© ce contexte et la dĂ©pendance des populations Ă  la richesse de la biodiversitĂ©, l’utilitĂ© de la biodiversitĂ© n’est, jusqu’à prĂ©sent, pas suffisamment prise en compte dans les dĂ©cisions Ă©conomiques et politiques de la rĂ©gion, constituant une menace pour leur continuitĂ©. Si des initiatives sont progressivement mises en place pour alimenter le plaidoyer, comme l’étude « Initiative Valeur Verte » visant Ă  quantifier la valeur des services Ă©cosystĂ©miques rendus par le parc, elles sont encore insuffisantes[5].

Finalement, depuis la crĂ©ation du parc dans les annĂ©es 1990, de nombreux changements Ă©cologiques radicaux n’ont pas fini de modifier les systĂšmes socio-Ă©cologiques, dont la gestion doit continuellement s’adapter pour parvenir Ă  de nouveaux Ă©quilibres et faire face aux changements. Ces dĂ©fis lĂ©gitiment donc encore aujourd’hui le rĂŽle du PND dans la rĂ©gion du bas-delta, et rendent toujours nĂ©cessaires ses actions de conservation et de protection de son capital naturel. En 2022, le PAG fera d’ailleurs l’objet d’une Ă©valuation et une actualisation pour la pĂ©riode 2023-2027, qui tiendra compte de ces nouveaux dĂ©fis pour continuer Ă  prĂ©server l’aire protĂ©gĂ©e aux niveaux Ă©cologiques et socio-Ă©conomiques.

Activités socio-économiques traditionnelles

Nattes traditionnelles Ă  partir de Sporobolus robustus

Au Diawling, les nattes sont traditionnellement confectionnĂ©es Ă  partir de tiges de Sporobolus robustus cueillies dans le parc. AutorisĂ©e dĂšs janvier, la cueillette du Sporobolus n’a rĂ©ellement lieu que de fin avril Ă  dĂ©but mai, car les bassins doivent ĂȘtre complĂštement assĂ©chĂ©s pour accĂ©der facilement Ă  l’ensemble des zones de cueillette. Les coopĂ©ratives procĂšdent ainsi, Ă  la main, Ă  la cueillette du Sporobolus nĂ©cessaire pour l’ensemble de l’annĂ©e (une seule pĂ©riode de cueillette dans l’annĂ©e) ; aprĂšs la cueillette, les tiges de la plante sont sĂ©chĂ©es pendant 10 Ă  15 jours (sur les toits des habitations pour les protĂ©ger des animaux), et stockĂ©es jusqu’à la confection de nattes.

AprĂšs la cueillette et le sĂ©chage, les tiges sont taillĂ©es pour des Ă©lĂ©ments droits de mĂȘme taille, qui constituera la largeur, et nettoyĂ©es de toute trace de bourgeonnement afin qu’elles soient parfaitement lisses ; cette Ă©tape prend 3 Ă  5 jours. Pour confectionner les nattes, les femmes relient ensuite Ă  l’aide d’une grande aiguille (appelĂ©e lichffĂ©) tiges de Sporobolus et bandelettes de cuir tannĂ© (fabrication du cuir tannĂ© dans la zone du parc Ă  partir de peaux et de gousses d’Acacia nilotica, ou achat du cuir dĂ©jĂ  tannĂ© Ă  Nouakchott), parfois teintĂ©es avec des poudres colorantes (achetĂ©es Ă  Nouakchott Ă©galement), le plus souvent rouges, vertes ou jaunes. Ces laniĂšres de cuir sont humidifiĂ©es avec l’eau pour qu’elles soient suffisamment assouplies pour permettre le tissage de la natte. Un couteau trĂšs tranchant (echevra ou el mousse) est requis pour la fabrication, afin de couper les peaux, tailler les tiges et couper Ă  ras le reste du cuir une fois la natte terminĂ©e.

Chaque natte est confectionnĂ©e par un groupe de femmes (appelĂ© twize) d’une mĂȘme coopĂ©rative. Le principe du twize est basĂ© sur l’entraide, puisque chaque femme s’engage Ă  aider pour la confection des nattes[3]. Les femmes sont alors assises les unes Ă  cĂŽtĂ© des autres dans la longueur de la natte, et elles tissent ensemble et parallĂšlement la largeur. Le nombre de femmes nĂ©cessaires varient en fonction de la longueur de la natte, et le temps nĂ©cessaire pour sa confection selon la taille globale et la complexitĂ© de celle-ci ; cela peut varier de 2 femmes mobilisĂ©e pendant 2 jours pour une natte simple (aussi appelĂ©e natte claire ou natte blanche) d’m sur m, Ă  plus de 10 femmes pendant 2 semaines pour des nattes de plusieurs mĂštres de long (certaines nattes font 2, 3, 4 mĂštres de long ou plus !) comportant des motifs denses et complexes. La production annuelle de nattes est assez importante, pouvant atteindre plus de 150 nattes de tailles variĂ©es[6].

NĂ©anmoins, cette activitĂ© est aujourd’hui lourdement menacĂ©e, car elle ne produit pas un revenu suffisant et susceptible de rivaliser avec de nouvelles activitĂ©s, plus rentables, comme le maraĂźchage. « Le tissage et la cueillette n’apportent pas beaucoup d’argent
 Nous continuons Ă  les pratiquer parce que beaucoup d’entre nous n’ont pas les moyens de s’adonner au maraĂźchage ou au commerce
 Donc nous autres, nous sommes obligĂ©es de continuer par solidaritĂ© avec les autres femmes car c’est un systĂšme de twize
 Celles qui ont les moyens de racheter aux autres le produit de leur cueillette s’en sortent gĂ©nĂ©ralement trĂšs bien avec parfois des profits de plusieurs centaines de milliers de MRO »[3]. Le responsable de l’éco-dĂ©veloppement au PND tĂ©moigne de cette tendance des femmes Ă  abandonner l’artisanat ; selon lui, c’est une occupation pour celles qui n’en ont pas d’autre. De plus, le caractĂšre alĂ©atoire de l’activitĂ© et dĂ©pendant des pluies n’est pas un gage de sĂ©curitĂ© pour les exploitants. Comme dĂ©jĂ  mentionnĂ©, le systĂšme d’inondation entraĂźne une certaine incompatibilitĂ© entre les besoins de la pĂȘche, qui requiert d’inonder les bassins plus longtemps, et la croissance du Sporobolus, qui ne germe pas si les champs restent longtemps immergĂ©s.

Graines et farine de nénuphar

Les nĂ©nuphars sont rĂ©coltĂ©s chaque annĂ©e par les coopĂ©ratives fĂ©minines, de fin octobre ou dĂ©but novembre Ă  janvier-fĂ©vrier. Ces rĂ©coltes sont assez abondantes, permettant de produire de 350 Ă  600 kg de graines de nĂ©nuphar (sachant qu’un kg de la pomme du nĂ©nuphar = 150 g de graines commerçables)[6].

À la suite de cette rĂ©colte, les femmes s’occupent de la transformation de ces graines, qui requiert 12 ou 13 Ă©tapes prĂ©cises pour arriver au produit fini, prĂȘt Ă  ĂȘtre commercialisĂ© (graines ou farine de nĂ©nuphar) ! L’ensemble de ces Ă©tapes nĂ©cessitent environ 6 Ă  7 jours de travail plein, mais cela peut s’étaler en rĂ©alitĂ© sur une pĂ©riode de 1 Ă  2 mois (temps de repos nĂ©cessaires entre certaines Ă©tapes, ou pas la capacitĂ© en termes de personnes, de temps et d’effort physique demandĂ© de le rĂ©aliser en moins de temps). Peu de matĂ©riel est requis pour la production, si ce n’est des tamis, des pilons, des bassines en plastique, des balances. On compte 12 coopĂ©ratives opĂ©rant dans la cueillette et la transformation de nĂ©nuphars, avec en moyenne 22 ou 23 femmes actives par coopĂ©rative[6].

Savons artisanaux Ă  base d'espĂšces locales

La production de savons artisanaux a Ă©tĂ© rĂ©cemment introduite au PND (depuis le mois de juillet ou d’aoĂ»t 2021 seulement). DĂ©terminĂ©e, travailleuse et entreprenante, la productrice Khadijettou Moussa Ba a suivi une formation au SĂ©nĂ©gal sur la production de savons, et a eu l’idĂ©e d’en implanter dans son village, Ă  Sbeikha Bariel au PND, en crĂ©ant une coopĂ©rative fĂ©minine dĂ©diĂ©e.

Actuellement, la fabrication s’effectue de la maniĂšre suivante : on fait bouillir 5 L d’eau avec les feuilles de neem (Azadirachta indica), les feuilles de citron, les feuilles de concombre balsamite (Momordica balsamina) et les branches d’euphorbia (Euphorbia balsamifera), toutes des plantes issues de la zone du village. AprĂšs avoir filtrĂ© l’eau et laisser refroidir jusqu’à tempĂ©rature ambiante, on ajoute kg de soude. On mĂ©lange vigoureusement et de maniĂšre continue, pour pouvoir ajouter doucement et progressivement les diffĂ©rentes huiles (5 L d’huile de palme, 1 verre d’huile d’olive ou de dattier du dĂ©sert (balanites aegyptiaca) et/ou 30 mL d’huile de baobab
). On continue de mĂ©langer jusqu’à apparition de la « trace » ; parfois il faut jusqu’à une journĂ©e pour que la trace apparaisse ! Une fois la « trace » apparue, on peut transfĂ©rer la prĂ©paration dans les moules, puis laisser reposer Ă  l’abri de la lumiĂšre jusqu’à solidification du savon. Au total, une production d’une quarantaine de savons (sans compter l’étape de solidification) demande une journĂ©e complĂšte (7-8 heures).

Autres filiĂšres d'artisanat et de cueillette

L’activitĂ© de cueillette gĂ©nĂšre diffĂ©rents produits, qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©s soit pour l’alimentation, le pĂąturage du bĂ©tail, la construction, la maison, la mĂ©decine traditionnelle, l’hygiĂšne, ou encore le tannage des peaux, et qui peuvent ensuite ĂȘtre utilisĂ©s comme matiĂšres premiĂšres pour l’artisanat[5].

Alimentation Graines et farine de nénuphar ((Nymphea Alba et Nymphea Lotus), couscous local trÚs prisé, riche en fibres et avec une faible teneur en sucres
Pùturage du bétail Echinochloa colonna, Prosopis
Tannage des peaux Gousses d’Acacia nilotica
MĂ©decine traditionnelle Acacia tortilis, fruits d’Acacia nilotica (antiseptique), Boscia senegalensis, Cassia italica, Maytenus senegalensis (fiĂšvre, maux d’estomac
)
CosmĂ©tique, hygiĂšne & bien-ĂȘtre Savons locaux, Ă  base d’espĂšces vĂ©gĂ©tales disponibles au PND
HygiĂšne dentaire Commiphora africana, Maerua crassifolia, Salvadora persica (cure-dent)
Construction Acacia tortilis (fixation des tentes), Typha domengensis
Énergie domestique Prosopis (charbon de bois)
Usage traditionnel : au sol dans la khaïma, mais peut constituer un objet de décoration Nattes en Sporobolus robustus
Encens / parfum d’intĂ©rieur Cyperus articulatus (Tare)

Au total, l'artisanat implique 300 femmes regroupĂ©es en 16 coopĂ©ratives qui pratiquent la cueillette, et gĂ©nĂšre 12 254 000 MRU de revenu annuel, soit 25 530 MRU/an/femme[5].

PĂȘche

Élevage

L’activitĂ© d’élevage traditionnel prospĂšre au sein du parc : le cheptel total est estimĂ© Ă  58 500 tĂȘtes en 2021, dont 16 000 bovins, 40 000 petits remuants (dont 10 000 moutons et 30 000 chĂšvres) et 2 500 camelins. Ces derniĂšres annĂ©es, le nombre de cheptels a quadruplĂ© pour les petits ruminants, et triplĂ© pour les vaches et dromadaires. Il a aussi Ă©tĂ© constatĂ© une importante arrivĂ©e de dromadaires en raison de la rĂ©gĂ©nĂ©ration du couvert vĂ©gĂ©tal et des ressources fourragĂšres, le tout grĂące Ă  une gestion durable de l’eau.

MaraĂźchage

ActivitĂ© non traditionnelle, le maraĂźchage a Ă©tĂ© introduit comme activitĂ© gĂ©nĂ©ratrice de revenus par le PND dans sa zone pĂ©riphĂ©rique, grĂące Ă  la gestion durable des eaux qui a permis l’adoucissement de la nappe phrĂ©atique. Depuis peu, les populations locales diversifient les espĂšces cultivĂ©es : si le navet ou l’oignon restent majoritaires dans la production, on voit Ă  prĂ©sent des plants de tomates, d’aubergines, de piments, de carottes, de courges, de gombo ou encore de choux.

  • 400 tonnes de lĂ©gumes par an[6]
  • 255 exploitants[6]
  • 5 550 164 MRU de valeur ajoutĂ©e totale annuelle, soit 21 765 MRU/an/exploitant[5]

Unions des MĂ©tiers

Les 45 coopĂ©ratives du PND sont organisĂ©es et reprĂ©sentĂ©es par 4 Unions des MĂ©tiers (UdM), un pour chaque corps de mĂ©tier (PĂȘche - Élevage - Cueillette et artisanat - MaraĂźchage), formalisĂ©es en 2016 avec l'appui du PND. Les UdM ont pour objectif de promouvoir les activitĂ©s socio-Ă©conomiques, d’encadrer et de valoriser la production dans la zone du parc, d’assurer la formation des usagers des ressources naturelles pour renforcer leurs capacitĂ©s, ou encore de rechercher des financements pour la rĂ©alisation des programmes de dĂ©veloppement durable.

Gouvernance de l'aire protégée

Une gestion basée sur l'hydrologie

En mettant en place en 1994 un systĂšme de digues et de vannes, le PND a crĂ©Ă© un systĂšme d’estuaire artificiel inĂ©dit, composĂ© de 7 bassins qui se vident et se remplissent selon les rythmes saisonniers.

Sous la supervision de l’OMVS et en collaboration avec les populations locales, le ComitĂ© pluridisciplinaire de Suivi Hydrologique (CSH) du parc se rĂ©unit rĂ©guliĂšrement chaque annĂ©e discuter et convenir du nouveau plan de gestion de l’eau (appelĂ© scĂ©nario d’inondation), en tenant compte des enseignements de la campagne d’inondation passĂ©e. Pour avoir une vision prĂ©cise et Ă  jour de la situation dans les bassins, les suivis hydrologique et hydrogĂ©ologique hebdomadaires rĂ©alisĂ©s par les Ă©quipes de terrain du parc sont au cƓur du bon fonctionnement hydrologique et Ă©cologique de la zone, puisqu’ils servent de base aux dĂ©cisions du CSH.

Cette gestion hydrologique a finalement permis de reproduire le fonctionnement de l’estuaire du bas-delta avec une saison humide (juillet-mars) et une saison sĂšche (avril-juin), et ainsi de restaurer et conserver la richesse des Ă©cosystĂšmes et des activitĂ©s humaines qui dĂ©pend de ces variations hydrologiques saisonniĂšres[8].

Plan d'Aménagement et de Gestion (PAG)

Pour organiser et coordonner ses activitĂ©s en phase avec ses missions, le PND est dotĂ© depuis 1997 d’un Plan d’AmĂ©nagement et de Gestion (PAG) quinquennal dĂ©finissant l’ensemble des mesures de gestion Ă  rĂ©aliser au cours de chaque annĂ©e de l’exercice budgĂ©taire. Le dernier en date dĂ©finit les activitĂ©s et les rĂ©sultats prĂ©vus sur la pĂ©riode 2018-2022, et est composĂ© de 6 programmes divisĂ©s en actions concrĂštes et budgĂ©tisĂ©es pour maintenir le bon Ă©tat de santĂ© de la zone : 1. Gestion hydrologique, 2. Gestion conservatoire, 3. Co-gestion avec les populations locales, 4. DĂ©veloppement territorial responsable, 5. Communication et Ă©ducation environnementale, et 6. Gouvernance partagĂ©e et gestion de l’institution.

Pour exĂ©cuter ce PAG, le PND est gĂ©rĂ© par un directeur, Daf Ould Sehla Ould Daf, Ă©paulĂ© par un Conseil d’Administration (CA) qui se rĂ©unit trois fois par an, un conseil scientifique et un ComitĂ© Pluridisciplinaire de Suivi Hydrologique (CSH).

Partenaires Techniques et Financiers

Le parc est en effet capable de mener Ă  bien ses actions rĂ©currentes de protection de la zone, grĂące au financement durable de l’État Mauritanien (subvention annuelle dans le cadre de la Loi des Finances Initiale) et depuis 2015 du BACoMaB Trust Fund (Fonds fiduciaire du Banc d’Arguin et de la BiodiversitĂ© CĂŽtiĂšre et Marine). À cela vient s’ajouter l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, comme la CoopĂ©ration Allemande (BMZ, GIZ et KfW), l’UE (Union EuropĂ©enne), la Banque Mondiale et WACA, le GEF (Fonds Mondial pour l’Environnement), l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'Ă©ducation, la science et la culture), l’AFD (Agence Française de DĂ©veloppement), l’OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve SĂ©nĂ©gal), le RAMPAO (RĂ©seau RĂ©gional d'Aires Marines ProtĂ©gĂ©es en Afrique de l'Ouest), le PRCM (Programme RĂ©gional de Conservation de la zone cĂŽtiĂšre et Marine en Afrique de l'Ouest), la Convention Ramsar, la MAVA (Fondation pour la Nature), Wetlands International, etc[9].

Réserve de BiosphÚre TransfrontaliÚre du bas-delta du fleuve Sénégal

Depuis le 27 juin 2005, le PND est compris dans la RĂ©serve de BiosphĂšre TransfrontiĂšre du bas-Delta du fleuve SĂ©nĂ©gal (RBTDS), classĂ©e par l'UNESCO, qui constitue une entitĂ© Ă©cologique transfrontiĂšre, avec des sites de part et d’autre du fleuve SĂ©nĂ©gal, avec le PND et la rĂ©serve naturelle du Chat Tboul en Mauritanie, et les parcs nationaux du Djoudj, de la Langue de Barbarie et la rĂ©serve de Gueumbeul au SĂ©nĂ©gal[10].

La RBTDS couvre une superficie totale de 641 768 ha (186 908 ha en Mauritanie, et 454 860 ha au SĂ©nĂ©gal) dont 562 470 ha sont situĂ©s en zone continentale et 79 298 ha en zone maritime. Cette RBT englobe des Ă©cosystĂšmes terrestres et aquatiques abritant une importante diversitĂ© biologique. Il s’agit de la deuxiĂšme RBT de l’Afrique de l’Ouest et de l’unique RBT terrestre et maritime au monde.

Sa dimension transfrontiĂšre est rendue nĂ©cessaire par l’existence de peuplements humains et d’une histoire en partie commune sur les deux rives du fleuve SĂ©nĂ©gal. Enfin, le haut niveau d’artificialisation qui caractĂ©rise le systĂšme du delta Ă  la suite des amĂ©nagements du fleuve requiert une rĂ©ponse de gestion coordonnĂ©e, qui doit se baser sur des efforts accrus pour mieux comprendre le fonctionnement et l’hydraulicitĂ© de l’ensemble de ce vaste systĂšme de zones humides.

L’approche proposĂ©e au travers de la RBTDS doit permettre de fĂ©dĂ©rer les capacitĂ©s et les compĂ©tences nationales et internationales au service d’une vĂ©ritable intĂ©gration de la gestion hydrologique et conservatoire de l’espace du delta, dans le but de prĂ©server Ă  la fois sa capacitĂ© d’accueil biologique, et sa valeur socio-Ă©conomique pour les populations locales.

Références

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  2. Rachel Effantin Touyer, « 17. Enseignements d’une expĂ©rience d’écodĂ©veloppement dans le Parc national du Diawling (bas delta du fleuve SĂ©nĂ©gal): », dans Hommes et sociĂ©tĂ©s, Karthala, (ISBN 978-2-8111-0552-5, DOI 10.3917/kart.boula.2011.01.0387, lire en ligne), p. 387–408
  3. Sidi Aly Ould Moulaye Zein, Évaluation Ă©conomique d'une zone humide : le cas du Diawling, Mauritanie, UICN, (ISBN 978-2-8317-1020-4 et 2-8317-1020-0, OCLC 717883356, lire en ligne)
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  5. Thibault K., Hamid M. L. A. et Ba K., Initiative Valeur Verte. Évaluation des Services ÉcosystĂ©mique du Parc National de Diawling – Mauritanie., MĂšze (France), Biotope,
  6. PND (2022). Base de données éco-développement. Nouakchott (Mauritanie) : PND. Source : PND.
  7. PND, « Communautés locales & savoir-faire traditionnels », sur PND, (consulté le )
  8. PND, « CSH & scĂ©nario d’inondation », sur PND, (consultĂ© le )
  9. PND, « Les partenaires », (consulté le )
  10. PND, « Le PND et la RBTDS », sur PND, (consulté le )

Article connexe

Bibliographie

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  • Team, A. W. C. (2010). Searching for the Aquatic Warbler Acrocephalus paludicola in the Diawling National Park, Mauritania.

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