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Paradisier de Raggi

Paradisaea raggiana

Le Paradisier de Raggi (Paradisaea raggiana) est une espèce d'oiseaux de la famille des Paradisaeidae.

Description

Brillamment coloré et orné de plumes duveteuses rouge écarlate, le paradisier de Raggi mâle est un des représentants les plus spectaculaires de cette famille flamboyante. Les paradisiers mâles sont réputés pour leur plumage voyant mais aussi pour l'extraordinaire parade nuptiale qui attire et séduit les femelles.

Distribution

Cet oiseau vit à travers la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Sous-espèces

D'après la classification de référence (version 5.2, 2015) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des quatre sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

  • P. r. raggiana Sclater, 1873 : du centre-sud au sud-est de la Nouvelle-GuinĂ©e ;
  • P. r. intermedia De Vis, 1894 : rĂ©gions de Wau et de la rivière Mambore ;
  • P. r. granti North, 1906 : est de la Nouvelle-GuinĂ©e, intĂ©rieur des terres depuis le golfe de Huon ;
  • P. r. augustaevictoriae Cabanis, 1888 : nord-est de la Nouvelle-GuinĂ©e.

DĂ©nomination, historique

Sclater, 1873, avait nommé cette espèce Paradisea raggiana en l'honneur de Francis Raggi. Elle avait été découverte à Orangerie Bay par des marins de la corvette Vettor Risani qui mirent le cap pour assister les naturalistes Beccari et d’Albertis. Ce dernier envoya deux spécimens à Sclater avec la demande de la nommer en l’honneur de Raggi, un grand amateur d’oiseaux. Le paradisier de Raggi est également l’oiseau national de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (Ottaviani 2012).

Habitat

Frith & Frith (2009) ont décrit une mosaïque d’habitats : forêts de basse altitude, de colline et de moyenne montagne, formations secondaires, lisières de forêts, jardins, boisements de casuarinas Casuarina et taillis en zones ouvertes déboisées.

Alimentation

Beehler (1983) a rĂ©pertoriĂ© 81 individus se nourrissant sur Ficus sp., 75 sur Homalanthus novoguineensis (fruits Ă  capsule) et 24 sur Gastonia spectabilis (baies), les 47 autres spĂ©cimens frĂ©quentant d’autres plantes. Ottaviani (2012), a montrĂ©, photo Ă  l’appui, que l’espèce consomme Ă©galement des baies d’une araliacĂ©e du genre Polyscias.

Parade nuptiale

Les mâles vivent en promiscuité et s’agrègent sur une zone de lek en occupant des perchoirs traditionnels. Les zones de lek, situées dans l’étage supérieur ou à la cime de la canopée de la forêt intérieure ou résiduelle, peuvent être utilisées pendant 10 à 20 ans. La plupart des leks comportent un grand arbre mais certains en comptent deux et abritent jusqu’à dix mâles adultes. La période des parades varie selon le secteur mais un pic a lieu de mai à août dans le parc national de Varirata et de juin à octobre dans la vallée de Wau. Le comportement nuptial des mâles est fondamentalement similaire à celui du paradisier grand-émeraude (parade de convergence, parade statique, séquence d’accouplement) avec quelques différences dans les mouvements, les postures et l’exhibition des plumes ornementales (Frith & Frith 2009).

Ottaviani (2012) a décrit une vidéo, du site Cornell Lab of ornithology, réalisée en à Mendi dans la forêt Kiburu sur les Hauts Plateaux du sud par Edwin Scholes. Un mâle se perche sur une branche oblique pour se pencher fortement en avant et exhiber son panache de plumes rouges. Dans cette posture, il imprime de brefs coups d’ailes et donne parfois des coups de bec sur la branche mais sans émettre le moindre cri.

Nidification

La solide coupe est formĂ©e d’une assise de sarments de vignes et de feuilles mortes assemblĂ©es Ă  des feuilles de palmiers. Elle est placĂ©e Ă  environ quatre mètres dans la fourche d’un arbre de la forĂŞt vers 400 m d’altitude. Elle contient deux Ĺ“ufs crème rosĂ© striĂ©s longitudinalement de brun-rouge avec des sous-stries gris-violet (Gilliard 1969). Frith & Frith (2009) ajoutent que le revĂŞtement intĂ©rieur ressemble Ă  du crin de cheval mais dont il s’agit probablement de fibres d’un champignon. La pĂ©riode d’incubation portant sur une seule ponte est de 18 jours en milieu naturel et de 20 jours en captivitĂ©. La pĂ©riode d’élevage des jeunes au nid est de 17 Ă  20 jours sur trois cas d’élevage en captivitĂ©. Ă€ l’éclosion, les poussins sont nus et roses puis la peau devient foncĂ©e.

Statut, conservation

BirdLife International (2011) qualifie l’espèce de « prĂ©occupation mineure » car elle vit sur un assez vaste territoire et prĂ©sente des effectifs stables sans menace notable. En 2002, sur le Crater Mountain Wildlife Management Area, Ă  une altitude de 430 m Ă  650 m, la densitĂ© moyenne Ă©tait estimĂ©e Ă  16,3 individus par km2 en forĂŞt primaire, 14,7 individus par km2 dans d’anciens jardins, 20,9 individus dans de nouveaux jardins et, Ă  une altitude de 650 m Ă  930 m, elle Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă  42,7 individus en forĂŞt primaire, 70,3 individus dans d’anciens jardins et 70,8 dans de nouveaux jardins.

Le Paradisier de Raggi dans la culture

Le Paradisier, symbole de l'équipe nationale de rugby à XIII de Papouasie-Nouvelle-Guinée

Le Paradiser de Raggi, connu en Papouasie-Nouvelle-Guinée sous le nom local de kumul, est devenu le symbole de l’Équipe nationale de rugby à XIII, dont les joueurs sont eux-mêmes surnommés les kumuls.

Bibliographie

  • Beehler, B. M. (1983). Frugivory and polygamy in Birds of Paradise. The Auk 100: 1-12.
  • Frith, C. B. & Frith, D. W. (2009). Family Paradisaeidae (Birds of Paradise). In del Hoyo, J. Elliott, A. & Christie, D. Handbook of the Birds of the World. Bush-shrikes to Old World Sparrows. Volume 14. pp. 404-459. Lynx Edicions, Barcelona.
  • Gilliard, E. T. (1969). Birds of paradise and Bowerbirds. Weidenfeld & Nicolson, New York.
  • Ottaviani, M. (2012). Les Oiseaux de Paradis – Histoire Naturelle et photographies, 320 pages. Editions Prin, France.

Liens externes

Bibliographie

  • (fr) Ă€ la dĂ©couverte du monde sauvage, International Masters Publishers BV/IMP.
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