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Panzerkampfwagen VIII Maus

Le Maus (« souris » en allemand) est un char allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il est le char le plus lourd jamais développé jusqu'au stade de prototype, état où il est resté.

Sd.Kfz 205
Panzerkampfwagen
Porsche type 205 / VK10001
"Maus"
Image illustrative de l’article Panzerkampfwagen VIII Maus
Seul exemplaire existant de Panzerkampfwagen VIII Maus conservé au Musée des blindés de Koubinka
Caractéristiques de service
Type Prototype de Char super-lourd
Service 1944 Ă  1945
Utilisateurs Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Concepteur Ferdinand Porsche
Année de conception Mars 1942 - juillet 1944
Constructeur Alkett Gmbh (assemblage)
Krupp AG (châssis, tourelle et canons)
Production Maus v1 : d'octobre 1943 à 24 décembre 1943
Maus v2 : de mars 1944 Ă  septembre 1944
Unités produites 2 prototypes + 9 châssis
Variantes Maus v1
Maus v2
Caractéristiques générales
Équipage 6 (Chef de char, pilote, tireur, 2 pourvoyeurs et radio-mitrailleur)
Longueur 10,02 m
Largeur 3,70 m
Hauteur 3,66 m
Garde au sol 50 cm
Masse au combat 188 tonnes
Blindage (Ă©paisseur/inclinaison)
Type Fonte d'acier, laminés, durcie en surface
Frontal (caisse) 200–220 mm / 35°
LatĂ©ral (caisse) 185 mm / 0°
Dessus (caisse) 55–105 mm / 9°
Plancher (caisse) 50–105 mm
Frontal (tourelle) 210–250 mm / 0–55 °
LatĂ©ral (tourelle) 220 mm / 30°
Arrière (tourelle) 200 mm / 15°
Haut (tourelle) 65 mm
Armement
Armement principal 1 canon 12,8-cm KwK 44 L/55 (55 Ă  68 obus)
Armement secondaire 1 canon 7,5-cm KwK 44 L/36.5 (coaxial) (200 obus)
1 mitrailleuse MG 34 de 7,92 mm (1 000 cartouches)
Mobilité
Moteur Maus v1 : Moteur v12 Daimler-Benz MB509 (essence)
Maus v2 : Moteur v12 Daimler-Benz MB 517 (diesel)
Puissance Maus v1 : 1 080 ch
Maus v2 :1 250 ch (895 kW)
Pression au sol 1,6 kg/cm2
Vitesse sur route 14 km/h
Vitesse tout terrain 10 km/h
Puissance massique 5,7 ch/tonne
6,6 ch/tonne
RĂ©servoir 2 700 L (rĂ©servoir interne)
+ 1 500 L (rĂ©servoir externe)
Consommation 16,5–42 L/km
Autonomie 185 km
Autonomie tout terrain 62 km

Le projet mené par Ferdinand Porsche est présenté à Hitler en . Le premier prototype fut prêt en 1943 sous le nom de « Mammut » puis devint finalement « Maus » en , avant que le projet soit abandonné.

Histoire

En , le Waffenamt, le service chargĂ© du dĂ©veloppement des armes de l’armĂ©e allemande, avait rĂ©digĂ© des spĂ©cifications pour un char de 70 t, dont le dĂ©veloppement fut confiĂ© Ă  Krupp en , donnant naissance au Panzerkampfwagen VII Löwe. Hitler fut impressionnĂ© par ce projet et confia dès Ă  la mĂŞme entreprise le soin de dĂ©velopper un char de 100 t avant le printemps 1943. Dans un premier temps, les ingĂ©nieurs de Krupp proposèrent un projet de 90 t, mais Hitler se montra intraitable : il Ă©tait convaincu que les SoviĂ©tiques allaient bientĂ´t mettre en service des chars plus lourds que ce qu’ils avaient eu jusqu’alors et qu’un char de 100 t Ă©tait indispensable pour les contrer[1].

Ă€ la fin du mois de , Porsche reçut Ă©galement, en concurrence donc avec Krupp, un contrat pour le dĂ©veloppement d’un char de 100 t, et les plans de ce vĂ©hicule, baptisĂ© Mauschen (« petite souris ») furent approuvĂ©s en juin[1]. La conception de la tourelle resta toutefois entièrement entre les mains de Krupp, qui reçut le contrat le . Hitler trancha dĂ©finitivement au moment de lancer la phase de production en : les plans de Porsche seraient retenus pour le châssis, avec la tourelle de Krupp, tandis que l’assemblage serait rĂ©alisĂ© par l’entreprise Alkett ; six prototypes devaient ĂŞtre rĂ©alisĂ©s puis cent trente-cinq vĂ©hicules, au rythme de dix unitĂ©s par mois. Le châssis conçu par Krupp fut toutefois rĂ©utilisĂ© pour la conception de l’E-100 ou Tiger Maus[2]. Ă€ cette date fut Ă©galement choisi quel serait l’armement principal, qui avait fait l’objet de nombreuses hĂ©sitations dans les mois prĂ©cĂ©dents : ce serait un canon de 128 mm, mais la tourelle devait ĂŞtre compatible avec un canon de150 mm pour de futurs dĂ©veloppements[3].

Le projet subit un premier coup dans la nuit du 5 au , quand un bombardement de la RAF visa les installations de Krupp à Essen et entraîna la destruction de tous les plans de la tourelle, ainsi que de la maquette en bois de celle-ci. Une autre maquette, du char complet et à taille réelle, fut présentée à Hitler le , mais il ne fut pas possible de lancer la production en mai comme il l’avait exigé, et celle-ci fut repoussée à septembre, quatre unités devant être livrées avant la fin de l’année. Si ce planning était initialement tenable pour le châssis, il ne l’était en revanche pas pour la tourelle du fait des problèmes de Krupp, et les prévisions pour la livraison de la première tourelle glissèrent progressivement d’octobre à décembre[3].

Un second raid aérien début août sonna le glas du projet : deux châssis purent être sauvés des ruines et il restait des composants pour trente autres, mais, une fois de plus, la majeure partie des composants et des ateliers de production de la tourelle avaient été détruits et seule une pouvait encore être assemblée dans un délai raisonnable[4]. Finalement, Krupp ayant estimé qu’il faudrait jusqu’à huit mois pour relancer la production, l’armée décida d’abandonner le projet le : seuls les deux châssis et la tourelle restante devaient être complétés et envoyés à Alkett pour l’assemblage final. Un premier châssis y arriva le et fut terminé à la fin de l’année puis envoyé au terrain d’essai de Böblingen en [5].

Ce premier vĂ©hicule n’ayant pas de tourelle, un simulateur de mĂŞme forme, taille et masse fut installĂ© Ă  la place afin de pouvoir conduire les essais dans les conditions les plus proches de la rĂ©alitĂ©. Les premiers essais de mobilitĂ© se passèrent assez bien, malgrĂ© une certaine tendance du char Ă  s’enfoncer dans le sol : en une occasion, l’équipage s’engagea par erreur dans une zone humide et le vĂ©hicule se retrouva embourbĂ© sur la moitiĂ© de la hauteur du châssis, nĂ©cessitant des travaux de terrassement intensifs pour le dĂ©gager. La poursuite des essais rĂ©vĂ©la toutefois rapidement des dĂ©fauts majeurs de motricitĂ©. Tout d’abord au niveau des chenilles, le modèle plat initialement prĂ©vu manquant de capacitĂ© de traction ; leur poids les rendaient par ailleurs difficiles Ă  manipuler et le remplacement d’un segment prenait en moyenne huit heures de travail extĂ©nuant aux six membres d’équipage. Ensuite, la consommation de carburant, Ă©tablie Ă  35 L/km, Ă©tait colossale et bien au-dessus de ce qui avait Ă©tĂ© estimĂ©[5].

L’assemblage final du second vĂ©hicule eut lieu directement Ă  Böblingen en , Alkett s’étant dĂ©chargĂ© de cette tâche dès . Les essais rĂ©alisĂ©s sur ce prototype complet montrèrent d’autres problèmes, en particulier que la rotation de la tourelle n’était pas possible sur une pente de 10 % : le moteur Ă©lectrique affectĂ© Ă  cette tâche ne parvenait pas Ă  dĂ©livrer suffisamment d’énergie, tandis qu’en manuel il fallait exercer une force de plus de 30 kg sur la manivelle pour faire bouger la tourelle[5].

Un autre problème de ce char est qu'il utilise beaucoup de cuivre pour sa construction. Matériel devenu très couteux à cause de la pénurie[6].

Tout travail sur le projet fut arrêté le et les deux véhicules furent envoyés à Kummersdorf pour y être stockés. À l’approche de l’Armée rouge en , les Allemands les détruisirent à l’explosif avant de se replier. Les Soviétiques récupèrent les restes qu’ils expédièrent au terrain d’essai de Koubinka, puis la tourelle fut placée sur le premier châssis et l’ensemble est désormais exposé au musée des Blindés de Koubinka[7].

Caractéristiques

Motorisation

La propulsion du Maus Ă©tait assurĂ©e par un système hybride constituĂ© de deux moteurs Ă©lectriques, eux-mĂŞmes alimentĂ©s par le biais d’un gĂ©nĂ©rateur couplĂ© au moteur principal, qui fonctionnait Ă  l’essence ou Diesel, selon les versions. Dans un premier projet, datĂ© du , Porsche proposait deux moteurs Diesel : soit un Daimler-Benz de 44,5 L et 12 cylindres, refroidi Ă  l’eau et dĂ©veloppant 1 000 ch, soit un Porsche Type 205/2 de 41,5 L refroidi Ă  l’air fournissant 780 ch[8]. Par la suite, en , le choix se porta sur un Daimler-Benz DB 603, qui devait ĂŞtre produit dans une version spĂ©ciale, qui prit le nom de MB 509 et dont la puissance devait ĂŞtre augmentĂ©e Ă  1 500 ch (revu par la suite Ă  1 200 ch) par l’ajout d’un compresseur[9].

La position du moteur était inhabituelle, étant situé au milieu de la caisse, ce qui avait pour effet de séparer le conducteur, placé à l’avant, du reste de l’équipage installé dans la tourelle. Les moteurs électriques étaient eux positionnés directement sous la tourelle, à proximité des barbotins[10].

Armement principal

L’armement principal envisagĂ© Ă©volua considĂ©rablement au fur et Ă  mesure de l’avancĂ©e du projet. Initialement, en , la tourelle devait ĂŞtre Ă©quipĂ©e d’un canon de 15 cm L/40, mais Krupp fut invitĂ© Ă  tout de mĂŞme Ă©tudier si un canon de 12,8 cm L/50 ne serait pas prĂ©fĂ©rable. Au dĂ©but du mois de , il Ă©tait dĂ©sormais question d’un 15 cm L/37 ou d’un 10,5 cm L/70. Finalement, le premier contrat pour la conception de la tourelle attribuĂ© Ă  Krupp le prĂ©cisait qu’elle devait ĂŞtre armĂ©e d’un canon 15 cm L/31 ; celui-ci devait ĂŞtre en mesure de tirer un projectile de 43,5 kg Ă  une vitesse minimale de 750 m/s et Ă  une distance de 16 km[11].

Armement secondaire

L’élĂ©ment le plus proĂ©minent de l’armement secondaire Ă©tait un canon coaxial de 7,5 cm, qui fut envisagĂ© dès . Les spĂ©cifications initiales exigeaient une portĂ©e d’au moins km et une longueur de tube de 24 calibres[11]. Cette configuration Ă©volua peu par la suite, si ce n’est que le tube fut rallongĂ© Ă  31 calibres en puis 36 en , afin d’éviter que la bouche se trouve directement au-dessus des prises d’air du moteur[12].

Une mitrailleuse MG-34 installée en proue fut initialement envisagée, mais finalement abandonnée au début de l’année 1943[8].

Protection

Le blindage de la partie frontale du char prĂ©sentait une inclinaison de 35 % par rapport Ă  la verticale. Le blindage de la caisse Ă©tait de 200 mm Ă  l'avant et 160 mm Ă  l'arrière. Celui de la tourelle Ă©tait de 250 mm Ă  l'avant, 200 mm Ă  l'arrière et 60 mm sur le toit.

Équipage

L'équipage était constitué de six hommes : un conducteur et un opérateur radio prenant place dans la caisse, et le chef de char, le canonnier ainsi que les deux chargeurs dans la tourelle.

Bilan

Comme pour le Tigre II, son principal problème de développement se situait dans la nécessité de trouver un moteur fiable et extrêmement puissant pour mouvoir une telle masse, ce qui explique sa faible vitesse de déplacement.

La mobilité stratégique de l'engin est médiocre et aurait demandé des moyens considérables[6]. En effet, à cause de son poids, peu de ponts lui seraient ouverts, limitant ainsi ses actions ; on prévoyait de lui ajouter, comme pour les sous-marins ou les premiers exemplaires du Tiger I, des schnorkels afin de franchir des rivières en immersion.

La mobilité tactique quant à elle, aurait été déplorable : la vitesse de déplacement de l'engin et les limitations dues à ses dimensions aurait drastiquement réduit son champ d'action[6]. De plus, il aurait été une cible facile pour les avions d'attaques au sol.

Ces problèmes auraient réduit au minimum ses fonctions offensives. Cela dit, le rôle de ce char n'est pas d'attaquer, ni même de contre-attaquer. En effet, en 1944, l'armée allemande est partout sur la défensive. Son rôle principal est donc de servir de forteresse mobile pour casser l'avance des armées soviétiques et d'économiser des divisions d'infanterie, qui sont alors en sous-effectifs[6]. Intégré à un groupe de combat comprenant des Flakpanzer et des Panzer plus léger, il aurait pu être un môle de défense « mobile » capable de faire face à toutes les situations[6].

Le Maus du musĂ©e des BlindĂ©s de Koubinka en Russie, Ă  80 km Ă  l'ouest de Moscou, est le fruit de l'assemblage après-guerre du châssis et de la tourelle des deux chars produits (la tourelle V2 montĂ©e sur la coque V1). Il est donc unique au monde. SituĂ© au fond du hangar, derrière le mortier Karl, le char sera prochainement dĂ©placĂ© pour rejoindre (avec toute la collection) le Patriot Park (en). Le hangar devra ĂŞtre dĂ©montĂ© pour pouvoir le sortir.

Les traces de tir sont dues à des essais de munitions par les Soviétiques. Un marteau et une faucille ont été peints par les soldats allemands sur le côté droit pour tromper les Soviétiques. Le pochoir a été mis à l'envers[13].Son prix est d'environ deux milliards de deutschemarks.

Il fut le tank le plus blindé de la Seconde Guerre mondiale.

Kummersdorf-Gut, New Verskraft, Hall pour le Panzerkampfwagen VIII « Maus » (en 2013).
  • Test sur le terrain d'essai de KĂĽmmersdorf, aux alentours de septembre 1944.
    Test sur le terrain d'essai de KĂĽmmersdorf, aux alentours de septembre 1944.
  • ClichĂ© britannique d'une usine, pris après la capitulation nazie, montrant une tourelle et une caisse de Maus inachevĂ©es. On peut voir aussi plusieurs masques de canon lourd, sans doute destinĂ©s au Jagdtiger.
    Cliché britannique d'une usine, pris après la capitulation nazie, montrant une tourelle et une caisse de Maus inachevées. On peut voir aussi plusieurs masques de canon lourd, sans doute destinés au Jagdtiger.
  • Le Panzer VIII du musĂ©e russe.
    Le Panzer VIII du musée russe.
  • Vue arrière.
    Vue arrière.
  • Face avant. Les impacts sur le glacis sont des tests effectuĂ©s par les SoviĂ©tiques après la fin des hostilitĂ©s.
    Face avant. Les impacts sur le glacis sont des tests effectués par les Soviétiques après la fin des hostilités.

L'estimation du projet

Documentaires télévisés

Jeux vidéo

  • Le Maus fait son apparition dans le jeu vidĂ©o World of Tanks, en tant que char super-lourd de tier X, dans l'arbre technologique Allemand.
  • Il fait Ă©galement son apparition dans le jeu War Thunder, en tant que char super-lourd de tier V et un BR de 8.0 en bataille arcade et un BR de 7.7 en bataille rĂ©aliste (battle rating / cote de bataille) il est supprimĂ© du jeu lors de la mise Ă  jour 1.91 le char n'avait pas sa place par manque de rĂ©alisme et par Ă©quilibrage il Ă©tait trop puissant pour ses concurrents lors de la Seconde Guerre mondiale mais inutile face aux chars modernes disponibles misant sur la mobilitĂ© et la puissance de feu.
  • C'est un prototype de l'armĂ©e allemande dans le jeu R.U.S.E. Il est jouable en mode bataille après construction d'une base de prototype.
  • On peut Ă©galement le retrouver dans le jeu Compagny of heroes.
  • On le trouve Ă©galement dans l'anime Girls und Panzer.

Notes et références

  1. Estes 2104, p. 21.
  2. Doyle & Jentz 2008, p. 4.
  3. Estes 2104, p. 22.
  4. Estes 2104, p. 24.
  5. Estes 2104, p. 25.
  6. Laurent Tirone, « Les mythes de la Wehrmacht : Entre fantasmes et réalités », Trucks and Tanks Magazine, no 49,‎ , p. 28-41 (ISSN 1957-4193)
  7. Estes 2104, p. 26.
  8. Doyle & Jentz 2008, p. 3.
  9. Doyle & Jentz 2008, p. 4,8.
  10. Doyle & Jentz 2008, p. 8.
  11. Doyle & Jentz 2008, p. 2.
  12. Doyle & Jentz 2008, p. 19.
  13. Alain Beck, « MAUS », sur www.materielsterrestres39-45.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Kenneth Estes, Super-Heavy Tanks of World War II, t. 216, Oxford, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », (ISBN 978-1-78200-383-0). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Hilary Doyle et Tom Jentz, Schwere Panzerkampfwagen Maus and E 100 : development and production from 1942 to 1945, t. 6-3, Boyds, coll. « Panzer Tracts », , 72 p. (ISBN 978-0-9815382-3-5 et 0-9815382-3-1). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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