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Pangasianodon gigas

Le poisson-chat géant du Mékong (Pangasianodon gigas) est une espèce de poissons-chats appartenant à la famille des pangasiidés d'eau douce. C'est l'un des 10 plus gros poissons d'eau douce de la planète connu[1]. Il est en danger critique d'extinction.

Pangasianodon gigas
Description de cette image, également commentée ci-après
Poisson-chat géant du Mékong

Espèce

Pangasianodon gigas
Chevey, 1931

Répartition géographique

Description de l'image Mekong River watershed.png.

Synonymes

Pangasius paucidens
Fang & Chaux, 1949

Statut de conservation UICN

( CR )
CR A4abcd :
En danger critique

Statut CITES

Sur l'annexe  I  de la CITES Annexe I , RĂ©v. du 01/07/1975

Jusqu'au 21 juin 2022, ce poisson-chat détenait le record mondial du plus grand poisson jamais pêché en eau douce : m pour 293 kg. Le nouveau détenteur du record est une raie Boramy pêchée au Cambodge et qui pèse 300 kg pour 4 mètres de long.

Description

Un poisson-chat gĂ©ant du MĂ©kong a Ă©tĂ© capturĂ© dans le nord de la ThaĂŻlande, le . Près de 2 mois après cette prise, les pĂŞcheurs ont rapportĂ© Ă  la presse qu'il pesait 293 kg pour m de long. C'est le plus grand poisson-chat gĂ©ant du MĂ©kong thaĂŻ capturĂ© depuis la tenue de registres, commencĂ©e en 1981, mais aussi le plus grand poisson-chat jamais pĂŞchĂ© en eau douce.

Les poissons-chats géants du Mékong ne sont pas encore bien étudiés, il est donc possible qu'ils puissent atteindre des proportions supérieures.

Il peut vivre plus de 60 ans dans la nature.

RĂ©partition et habitat

Le poisson-chat géant du Mékong est endémique du fleuve Mékong.

Alimentation

Ce poisson est herbivore. Il se nourrit de plantes et d'algues qu'il trouve au fond de l'eau.

Taxinomie

Certaines sources estiment que P. gigas appartient au genre Pangasius, tandis que d'autres le classent dans Pangasianodon. Ceci est dû à la variabilité de la reconnaissance du niveau de Pangasianodon, parfois considéré comme un sous-genre de Pangasius ou parfois en tant que genre à part entière.

Le suffixe "odon" fait référence à ses dents, présentes seulement pendant les deux premières années de sa vie. Après leur perte, il se retrouve avec ses seules gencives, à la différence de la plupart des autres poissons-chats dont les dents plaquettes ressemblent à du papier de verre. L'absence de dents est l'un des moyens simples pour identifier un poisson-chat géant du Mékong.

Statut de conservation

Endémique à la moitié inférieure du Mékong, ce poisson-chat est en danger d'extinction à cause de la surpêche, ainsi que de la diminution de la qualité de l'eau due au développement et à la construction de barrages à l'amont. Un autre danger qui le menace est son hybridation avec Pangasianodon hypophthalmus pour l'aquaculture.

La Liste rouge de l'UICN le recense comme en danger critique d'extinction, alors que le nombre de spĂ©cimens vivant dans la nature n'est pas connu. Les donnĂ©es relatives aux captures indiquent que la population a chutĂ© de 80 % entre 1995 et 2009. Il est Ă©galement inscrit Ă  l'Annexe I de la CITES, stipulant l'interdiction de la commercialisation internationale de cette espèce.

Dans Anthropologists' Cookbook (1977), Jessica Kuper note l'importance du pa Beuk pour le peuple lao et fait remarquer :

« Dans le passé, cet énorme poisson, qu'on trouve uniquement dans le Mékong, a été assez abondant, mais ces dernières années, le nombre de prises est tombé à quarante puis, trente puis vingt, et en 1976 peut-être encore moins. C'est triste car il s'agit d'un poisson noble et mystérieux, vénéré par les Lao. »

La pêche du poisson-chat géant du Mékong est illégale en Thaïlande, au Laos et au Cambodge, mais les interdictions semblent inefficaces et le poisson continue à être capturé dans ces trois pays. Toutefois, en reconnaissance de la menace d'extinction de l'espèce, près de 60 pêcheurs thaïlandais ont décidé d'arrêter la capture des poissons-chats en danger en , pour marquer le 60e anniversaire de l'accession au trône du roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej.

La Thaïlande est le seul pays à autoriser la pêche pour l'élevage personnel. Ceci contribue à sauver l'espèce des lacs, l'achat d'alevins par le programme d'élevage gouvernemental générant un revenu supplémentaire qui permet au programme de reproduction de fonctionner.

Si des lacs de pĂŞche comme le Bung Sam Ran Ă  Bangkok possèdent des spĂ©cimens atteignant 140 kg, la plupart font 18 kg. Quelques sociĂ©tĂ©s se spĂ©cialisent dans la capture des plus gros poissons. Ces poissons ne sont pas agressifs mais habituĂ©s aux forts courants du MĂ©kong ; ils sont très puissants.

On peut Ă©galement voir le poisson-chat gĂ©ant du MĂ©kong dans la rivière de Bangkok, en allant les nourrir aux temples ; le plus gros spĂ©cimen repĂ©rĂ© Ă  ce jour pèse approximativement 25 kg.

Cette espèce doit atteindre 50-70 kg pour se reproduire, mais ne se reproduit pas dans les lacs. Le DĂ©partement de la pĂŞche en ThaĂŻlande a lancĂ© un programme d'Ă©levage pour renouveler les stocks du MĂ©kong, il reste encore Ă  voir si les poissons fraient en captivitĂ©.

Entre 1970 et 2012, le nombre d'individus a chuté de 94 %[2].

Annexes

Références taxinomiques

Liens externes

Références

  1. (en) WWF, « River of Giants : Giant Fish of the Mekong » [PDF], sur assets.worldwildlife.org, , p. 5
  2. « En quarante ans, 88 % des grands animaux d’eau douce ont disparu », sur France 24,
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