Accueil🇫🇷Chercher

Pagurus bernhardus

Le pagure commun ou simplement pagure (Pagurus bernhardus), plus connu sous le nom de bernard-l'ermite (ou encore bernard-l'hermite, parfois écrit sans trait d'union) est une espèce de crustacés décapodes. Son nom vient du grec « pagauros » (qui a la queue en forme de cône).

Anatomie

Le pagure est un crustacé, il est donc invertébré. Contrairement à ses larves qui présentent une symétrie bilatérale parfaite, les appendices chez l'adulte sont très asymétriques : il possède dix pattes dont une première paire terminée par deux pinces inégales, les deuxième et troisième paires servent à la locomotion sur le fond marin ; il présente deux yeux composés pédonculés. Il ressemble à un crabe de cocotier mais son abdomen est allongé et mou, non protégé par une carapace.

Alimentation

Il se nourrit de divers animaux vivants ou morts tels que des vers, des mollusques et d'autres crustacés mais également de résidus végétaux.

Habitat

Il se trouve sur les roches humides ou le sable à travers les algues dans la zone sublittorale jusqu'à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Il est réparti de la Baltique occidentale jusqu'à la Méditerranée.

Reproduction

La reproduction a lieu dans l'eau, la femelle, ovipare, ne peut engager la reproduction qu'après avoir mué. Les larves subissent différentes mues et finalement une métamorphose.

Prédateurs

Ce sont surtout d'autres crustacés, quelques poissons, des loutres et phoques là où ils n'ont pas disparu, des oiseaux marins, ainsi que l'Homme.

Symbioses et commensalisme

  • Il est souvent surmontĂ© d'une anĂ©mone de mer et/ou d'une Ă©ponge encroĂ»tante. Cette association prĂ©sente des avantages pour chacun d'eux : l'anĂ©mone ou l'Ă©ponge profite des restes de nourriture du pagure et celui-ci trouve une excellente protection sous les tentacules urticants de l'anĂ©mone ou sous l'Ă©ponge qui n'est pas recherchĂ©e par la plupart des prĂ©dateurs.
  • Il porte Ă©galement souvent un Cnidaire anthozoaire (proche de l'anĂ©mone de mer), Calliactis parasitica, qui le protège Ă©galement grâce Ă  ses tentacules urticants et qui profite "en Ă©change" des dĂ©bris de ses repas.
  • Un ver annĂ©lide polychète, Nereis fucata lui est parfois associĂ© (commensalisme).

Livres

  • Ruggero Lenci (it), L'Aventure d'un Bernard l'Hermite ; 2014. (ISBN 978-1-291-70981-0). Narrative pour les enfants (langues: italien, anglais, français).

Particularité

Il a la particularité de devoir utiliser des carapaces ou des coquilles vides pour protéger son abdomen des prédateurs. Lorsque sa croissance fait que sa carapace devient trop étroite, il en change pour une plus spacieuse. Il n'hésite pas parfois à déloger l'éventuel occupant de la coquille qu'il convoite.

Pline l'Ancien en parle ainsi (Hist. nat., 9, 98) : "On appelle pinnotère le plus petit de toute cette classe, exposé par suite aux mauvais traitements. Il a l’habileté de se cacher dans des coquilles d’huîtres vides, et, lorsqu’il a grandi, de déménager pour en occuper de plus spacieuses." (trad. E. de Saint-Denis) (Pinotheras vocatur minimus ex omni genere, ideo opportunus iniuriæ. Huic solertia est inanium ostrearum testis se condere, et cum adcreuerit migrare in capaciores). Voir Aristote, Hist. An. 525 b, Oppien, Halieutica, 1, 320 ; Elien, 7, 31 ; Guillaume Rondelet, 1558, p. 398 (livre XVIII, chap. 12).

Actuellement, pinnothère (ou crabe petit pois) désigne un petit crabe commensal de bivalves (moules etc.).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Luchesi, Michel Coquillages et CrustacĂ©s... Le guide de la pĂŞche Ă  pied, Larousse 2006, (ISBN 2-03-582250-5)

Notes et références

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.