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PĂ©ninsule Loranchet

La péninsule Loranchet est une péninsule qui forme la pointe septentrionale de la Grande Terre, la principale île de l'archipel des Kerguelen dans les Terres australes et antarctiques françaises.

PĂ©ninsule Loranchet
Vue partielle (quasi intégrale) de la péninsule Loranchet.
Vue partielle (quasi intégrale) de la péninsule Loranchet.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Territoire d'outre-mer Terres australes et antarctiques françaises
CoordonnĂ©es 48° 56′ 45″ sud, 68° 56′ 21″ est
Océan Indien
GĂ©ographie
Altitude 1 088 m (Pic Guynemer)
Géolocalisation sur la carte : îles Kerguelen
(Voir situation sur carte : îles Kerguelen)
PĂ©ninsule Loranchet

GĂ©ographie

Situation

Carte des Kerguelen avec la localisation des principales péninsules : en 4, la péninsule Loranchet.

La péninsule Loranchet est située à l'extrémité nord de la Grande Terre et est subdivisée en trois principales presqu'îles dénommées :

Elle est délimitée à sa base par la baie de Penfeld (sous-division de la baie de l'African) sur la côte occidentale et par le fond de la baie Laissez-Porter (et l'anse Ring) sur la côte orientale. Très découpée, elle est bordée par différentes baies et anses qui sont (dans le sens horaire depuis le sud-ouest) :

Toponymie

Le nom de la péninsule a été donnée par le navigateur et explorateur français Raymond Rallier du Baty en 1913 (présent sur sa carte de 1922) en hommage à au commandant Jean Loranchet (1882-1966) qui fut son second sur son bateau La Curieuse lors de ses expéditions de 1912 à 1914[1].

Hydrographie

La péninsule Loranchet est définie et bordée à l'ouest (du nord au sud) par les baies de la Désolation, Rocheuse, Inconnue, Bénodet et de l'African ; et à l'est (du nord au sud) par les baies de l'Oiseau, de la Dauphine, Clémenceau, Recques, du Brise-Lames, le golfe Choiseul, les baies Blanche et Laissez-Porter.

Les principaux lacs de la péninsule sont, du nord au sud :

Histoire

La péninsule Loranchet est la première terre principale aperçue en par Yves de Kerguelen lors de sa découverte de l'archipel qui deviendra Kerguelen. Il y revient lors de son second voyage en et entre dans l'anse qu'il nomme baie de l'Oiseau, accoste au fond de la baie et dépose un message indiquant la prise de possession des îles pour le royaume de France. C'est également sur cette péninsule que James Cook aborde l'archipel, le , les nomme « îles de la Désolation » et dénomme le lieu d'accostage dans la baie de l'Oiseau, Port-Noël (Christmas Harbour).

Au XXe siècle, en ce lieu est installée une station géomagnétique.

Littérature

En 2015, François Garde et quatre compagnons entreprennent la seconde traversée nord-sud de l'archipel, partant de l'extrémité septentrionale de la péninsule, la baie de l'Oiseau, pour aller à celle méridionale de la plage de la Possession qu'ils atteignent le . Cette expédition a fait l'objet d'un livre, Marcher à Kerguelen (2018), dans lequel la péninsule Loranchet est décrite ainsi :

« La péninsule Loranchet ne ressemble à rien de connu. Point de sommets remarquables qui structurent les paysages et distribuent des vallées. Entre les falaises de la côte ouest et les baies de la côte est, les cartes montrent des courbes de niveau orientées en tous sens [...] L'ouest est âpre, vertical, percuté par toutes les tempêtes ; l'est doux, bosselé, ouvert à tous les vents. »

— François Garde[2]

Notes et références

  1. Gracie Delépine, Toponymie des Terres australes, éditions La Documentation française, Paris, 1973, p. 254, consultable sur www.archives-polaires.fr.
  2. François Garde, Marcher à Kerguelen, éditions Gallimard, coll. « Folio » no 6786, 2021 (ISBN 9782072874918), p. 34.
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