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Raymond Rallier du Baty

Raymond Rallier du Baty est un navigateur français, né à Lorient (Morbihan) le et mort à Talant (Côte-d'Or) le , ayant mené deux expéditions dans l'archipel des Kerguelen.

Raymond Rallier du Baty
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  96 ans)
Talant
Nationalité
Activité

Biographie

Après des études en hydrographie à Nantes, il offre ses services à Jean-Baptiste Charcot, qui prépare sa première expédition en 1903 vers l'Antarctique, à bord du trois-mâts goélette Le Français. Engagé comme matelot, il assiste néanmoins les scientifiques. Pendant ce séjour, Charcot baptise un îlot du nom de Rallier du Baty.

Au retour, il obtient son diplĂ´me de capitaine au long cours.

En 1907, il monte sa première expĂ©dition, Ă  bord d'un ketch de 45 tonneaux achetĂ© Ă  Boulogne, qu'il rebaptise le J.B. Charcot dont son frère Henry Rallier du Baty est le capitaine[1]. Il atteint l'archipel des Kerguelen le (en mouillant Ă  Port-Christmas), dont il dresse la première carte exacte. Les marins restent plus d'un an dans l'archipel, l'explorant dans tous les sens, tout en chassant le phoque pour produire de l'huile[2].

Après avoir ensuite séjourné plusieurs années en France métropolitaine, y obtenant notamment un brevet de pilote aéronautique en , il entreprend de repartir en exploration maritime à bord d'un voilier, plus petit mais facile à manœuvrer, La Curieuse, qu'il fait construire par les chantiers Léon Lefèvre de Boulogne. L'expédition part le de Cherbourg et doit s'achever en 1918. Mais après avoir une nouvelle fois exploré et cartographié plus précisément les Kerguelen, elle est interrompue en 1914 en Australie. En effet Rallier de Baty, apprenant que la France est en guerre, décide de rentrer défendre son pays.

Mobilisé, il sert comme pilote d'hydravion au centre d'aviation maritime de Dunkerque, et fonde le centre d'hydravion du Havre et réalise de nombreuses missions de patrouille aérienne.

Après la guerre, il est capitaine de navire La Tanche qui mène des expéditions scientifiques et techniques visant à mieux comprendre le comportement des poissons pour mieux les pêcher, pour le compte du Conseil international pour l'exploration de la mer[3].

En 1925, il acquiert à Locmiquélic (Morbihan) l'île de l'ancien couvent des Récollets, appelée Sainte-Catherine.

Il meurt le à Talant (Côte-d'Or). Il est enterré au cimetière de Kerdeff à Locmiquélic.

Un timbre-poste a été émis en son honneur par les PTT en 1978[2].

Bibliographie

Aventures aux Kerguelen, Première édition en anglais à Londres en 1910. Traduction française 2000 édition maritime et d'outre-mer. (ISBN 2-7373-2645-1)


Toponymie de l'archipel des Kerguelen

On doit à Rallier du Baty une grande part de la toponymie de l'archipel des Kerguelen[4]. Si pour un grand nombre de toponymes, les noms choisis réfleteront la principale caractéristique du lieu, il utilisera largement aussi :

  • le nom de savants français comme Ampère, Lavoisier ou Pasteur, les noms d'hommes politiques français de son Ă©poque comme Clemenceau ou PoincarĂ©[4].
  • le nom des mĂ©cènes de ses expĂ©ditions comme Prince de Monaco, SociĂ©tĂ© de GĂ©ographie, Yacht-Club ou la marque de moteur Bolinders[4].
  • les toponymes existants de sa rĂ©gion d'origine, le sud de la Bretagne, comme Morbihan ou Port-Navalo.
  • le nom de ses compagnons de prĂ©cĂ©dentes expĂ©ditions en Antarctique comme Charcot ou Matha.
  • des noms liĂ©s Ă  l'aviation qu'il pratiquait comme aĂ©ronavale ou BlĂ©riot[4]
  • les prĂ©noms ou noms de membres de sa famille comme son frère, Henri Rallier du Baty, Levallois, LĂ©ontine, Jules ou Suzanne[4].
  • les noms de personnes ayant participĂ© ou aidĂ© Ă  ses deux expĂ©ditions dans l'archipel des Kerguelen comme celui de son mĂ©canicien, Carels ou des matelots Agnes, Boudoux et Larose[4].

Hommages

Sont nommés d'après lui :

Une rue dans le centre de Rennes honore la mémoire de son ancêtre Toussaint-François Rallier du Baty, ancien maire de la ville sous Louis XV.

Notes et références

  1. Le Gall, Erwan, « Rallier les Kerguelen », En Envor, consulté le 2 mars 2014.
  2. Bernard Le Nail, L'Almanach de la Bretagne, Larousse, coll. « Jacques Marseille », (ISBN 2-03-575106-3).
  3. Henri Heldt. Le Thon commun en mer du Nord (Notes et mémoires de l'Office scientifique et technique de pêches maritimes), no 22, texte de 1922 publié en 1923 (Archives d'Ifremer)
  4. kerguelen-voyages.com

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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