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PĂ©hunco

Pehunco (ou Ouassa-Péhunco) est une commune et une ville du nord-ouest du Bénin. C'est l'une des neuf préfectures du département de l'Atacora. Elle compte trois arrondissements (Péhunco proprement dit, Gnémasson et Tobré) et 26 villages ou quartiers de ville[3]. En 2014, la commune a formé avec Kérou et Kouandé un établissement public de coopération intercommunale, la Communauté de communes de Kérou, Kouandé et Péhunco, en abrégé « Communauté des 2 KP[4] ».

Pehunco
PĂ©hunco
Lever de soleil Ă  PĂ©hunco.
Administration
Pays Drapeau du BĂ©nin BĂ©nin
Département Atacora (préfecture)
Maire
Mandat
Koto Orou Naré[1]
2020-2025
DĂ©mographie
Population 78 217 hab. (2013[2])
DensitĂ© 41 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 10° 13′ 42″ nord, 2° 00′ 07″ est
Superficie 190 000 ha = 1 900 km2
Divers
Langue(s) français, bariba (baatɔnum), etc.
Localisation
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Pehunco
Liens
Site web www.Pehunco.com

    GĂ©ographie

    Relief

    La commune est située dans une pénéplaine, entre les vallées de l’Alibori à l'Est et de celle de la Mékrou à l’Ouest[3].

    Climat

    Elle jouit d’un climat de type soudano-guinĂ©en, avec une saison des pluies qui s'Ă©tend de mi-avril Ă  mi-octobre et une saison sèche allant de mi-octobre Ă  mi-avril. Les prĂ©cipitations sont comprises 800 et 1 100 mm par an, rĂ©parties sur près de 170 jours. La tempĂ©rature moyenne est 26 °C, fĂ©vrier Ă©tant le mois le plus chaud, mais l'harmattan, qui souffle entre novembre et mi-mars, entraĂ®ne parfois une amplitude thermique de plus de 10 °C[3].

    Végétation

    Elle est surtout constituée de savane arborée, dans la forêt classée et les galeries forestières long des cours d'eau. Les graminées sont très présentes dans une strate herbacée assez variée. Les forêts protégées abritent des phacochères, des singes, des buffles et du petit gibier[3].

    Hydrographie

    La commune est arrosée par le fleuve Mékrou, de nombreuses rivières à régime torrentiel telles que l’Alibori, et des cours d'eau temporaires.

    Population

    Lors du recensement de 1992, PĂ©hunco comptait 33 833 habitants[3]. En 2002 (RGPH-3), 55 082 personnes ont Ă©tĂ© recensĂ©es[5]. Lors du recensement de 2013 (RGPH-4), on en a dĂ©nombrĂ© 78 217, dont 37 217 pour l'arrondissement de PĂ©hunco[2].

    Les Bariba (Baatombu), pour la plupart agriculteurs, sont majoritaires (65 %), suivis par les Peuls (33 %), souvent originaires des pays voisins et qui sont éleveurs. Plusieurs autres populations, minoritaires, y vivent également : Adja, Fon, Dendi, Yom, Lokpa, Otamari ou Yoruba. L'islam est la religion la plus pratiquée (46,3 %) et les mosquées sont nombreuses. Les religions traditionnelles représentent 34,7 %. Les chrétiens sont peu présents, mais la commune abrite trois chapelles catholiques[3].

    Histoire

    Selon la tradition, PĂ©hunco aurait Ă©tĂ© crĂ©Ă© au XVIIIe siècle par des chasseurs Bariba venus de KouandĂ© et de SinendĂ©, qui auraient prononcĂ© ces mots Ă  leur arrivĂ©e : Nkou dam ouassaraco, ce qui signifie « je veux aller souffrir lĂ  oĂą il n'y a rien », ouassara signifiant « souffrir ». Quant Ă  PĂ©hunco, il s'agirait de la dĂ©formation coloniale de PĂ©huncourou qui signifie « pierre noire », une divinitĂ© Ă  laquelle les chasseurs faisaient rĂ©gulièrement des sacrifices. Cette « pierre noire » existe encore et les sacrifices se font toujours[6]. PĂ©hunco est parfois surnommĂ©e la « citĂ© des pierres noires Â»[7].

    Économie

    Statue située à Ouassa-Péhunco

    Péhunco est une commune principalement rurale où l'on cultive les céréales, les tubercules, les cultures de rente, surtout le coton et l’anacarde (noix de cajou). L'élevage, pratiqué de façon traditionnelle par les Peuls, concerne les bovins, ovins, caprins et les volailles. Un important marché du bétail se trouve sur la commune. La pêche traditionnelle se pratique dans les retenues d'eau, où le poisson le plus fréquemment pêché est le Tilapia[8] .

    La commune dispose de deux forêts classées qui représentent 1,09 % de sa superficie. Les campagnes successives de reboisement ont porté sur les acacias, les anacardiers, les eucalyptus, les gmelina, le teck, les agrumes, les manguiers[8].

    Les matières premières qui subissent des transformations sont le maïs, le sorgho, le lait, l’igname et le manioc[8].

    Outre l'artisanat de service (couture, coiffure, mécanique, menuiserie, maçonnerie, soudure), on pratique également un artisanat de production : poterie (grâce aux carrières d'argile), forge, tissage, dessin, sculpture, vannerie, cordonnerie, et un artisanat de transformation : fabrication du beurre de karité, de moutarde, de fromage, d'huile d’arachide. Les habitants sont souvent à la fois cultivateurs et artisans, en fonction de la saison[8].

    Quelques carrières permettent l'extraction et la commercialisation de sable et de gravier[8].

    Au carrefour de plusieurs axes routiers, le marché de Péhunco bénéficie d'une position géostratégique dans la sous-région. On trouve deux autres marchés périodiques dans la commune. En 2006, un tiers environ de la population opère dans le commerce[8].

    Transport

    Péhunco souffre de d'une situation d'enclavement qui nuit à sa compétitivité en matière de production et de commercialisation des productions agricoles. La localité fonde des espoirs sur le projet d’aménagement et de bitumage de la route cotonnière Djougou-Pehunco-Kérou-Banikoara, signé en 2019[9].

    Infrastructures

    Santé

    • Ouverture d'un centre de santĂ© en 2013.

    Éducation

    L'arrondissement de Péhunco est doté d'un collège d'enseignement général (CEG[10]).

    • Établissements scolaires.
    • École primaire.
      École primaire.
    • École primaire.
      École primaire.
    • Salle informatique.
      Salle informatique.
    • Collège.
      Collège.

    Notes et références

    1. « Les maires des communes de KouandĂ©, Pehunco et KĂ©rou dĂ©signĂ©s Â», Agence BĂ©nin Presse, 8 juin 2020
    2. INSAE, Effectifs de la population des villages et quartiers de ville du Bénin, (RGPH-4, 2013), février 2016, p. 12-13
    3. Ousmane Kora, Monographie de la commune de Oussa-PĂ©hunco, Afrique Conseil, avril 2006, p. 10-13
    4. « CommunautĂ© de communes de KĂ©rou, KouandĂ© et PĂ©hunco Â»
    5. « Synthèse des principaux rĂ©sultats du RGPH-4 de l’Atacora Â», INSAE
    6. Monographie de la commune de Oussa-PĂ©hunco, op. cit., p. 10
    7. À la découverte de Oussa-Péhunco, La Parenthèse, 14 min 12 s, vidéo mise en ligne le 9 septembre 2019
    8. Monographie de la commune de Oussa-PĂ©hunco, op. cit., p. 18-22
    9. « Projet d'amĂ©nagement de la route cotonnière Djougou-PĂ©hunco-Kerou-Banikoara Â», Groupe de la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD)
    10. Annuaire scolaire

    Annexes

    Bibliographie

    • Agbani Onodjè Pierre, Gandji Kisito, FrĂ©dĂ©ric TovissodĂ© et Karen Hahn, « Production fruitière de quatre essences ligneuses dans la forĂŞt de Nassou en zone soudanienne du BĂ©nin Â», in European Scientific Journal, vol. 13, no 36, December 2017, p. 352-367, [lire en ligne] 
    • Ousmane Kora, Monographie de la commune de Oussa-PĂ©hunco, Afrique Conseil, avril 2006, 48 p.

    Articles connexes

    Liens externes

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