Accueil🇫🇷Chercher

Ouvrage du Coucou

L'ouvrage du Coucou, appelé aussi Mont-du-Coucou, est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Kemplich, dans le département de la Moselle.

Ouvrage du Coucou
Type d'ouvrage Petit ouvrage d'infanterie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Boulay
└─ sous-secteur de Hombourg-Budange
Numéro d'ouvrage A 20
Année de construction 1930-
RĂ©giment 164e RIF
Nombre de blocs 2
Type d'entrée(s) Entrée des hommes (EH)
Effectifs 116 hommes et 3 officiers
CoordonnĂ©es 49° 20′ 00″ nord, 6° 23′ 35″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

C'est un petit ouvrage d'infanterie, comptant deux blocs. Construit à partir de 1930, il a été épargné par les combats de

Position sur la ligne

Faisant partie du sous-secteur de Hombourg-Budange dans le secteur fortifié de Boulay, l'ouvrage du Coucou, portant l'indicatif A 20, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre la casemate CORF d'intervalle de Veckring Sud (C 56) et le blockhaus RFM de Langlangt (Bb 39)[1], à portée de tir des canons des gros ouvrages d'une part du Hackenberg (A 19) plus au nord-ouest et d'autre part du Mont-des-Welches (A 21) et du Michelsberg (A 22) plus au sud-est[2].

L'ouvrage est placé sur la cote 297, appelée le mont du Coucou, surplombant la vallée de l'Anzeling (Anzelingerbach, un affluent de la Nied).

Description

L'ouvrage est composĂ© en surface d'un seul bloc de combat et d'un bloc d'entrĂ©e, avec en souterrain un magasin Ă  munitions (M 2), une usine Ă©lectrique, une caserne, une cuisine, des latrines, un poste de secours, des PC, des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des installations de ventilation et de filtrage de l'air, le tout reliĂ© par une galerie profondĂ©ment enterrĂ©e. L'Ă©nergie est fournie par deux groupes Ă©lectrogènes, composĂ©s chacun d'un moteur Diesel SGCM GVU 33 (fournissant 68 chevaux Ă  750 tr/min)[3] couplĂ© Ă  un alternateur, complĂ©tĂ©s par un petit groupe auxiliaire (un moteur CLM 1 PJ 65, de 8 ch Ă  1 000 tr/min)[4] servant Ă  l'Ă©clairage d'urgence de l'usine et au dĂ©marrage pneumatique des gros diesels. Le refroidissement des moteurs se fait par circulation d'eau.

Il a un équipage théorique de 116 hommes et 3 officiers. Le projet de second cycle envisageait la construction d'un observatoire accessible depuis la caserne. En outre, un abri de surface du même nom est relié par galerie à l'ouvrage[5].

Le bloc 1 est une casemate d'infanterie double, flanquant vers le nord et vers le sud. Elle est armĂ©e avec deux crĂ©neaux mixtes pour JM/AC 37 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 37 mm), deux autres crĂ©neaux pour JM, une tourelle de mitrailleuses et deux cloches GFM (guetteur fusil-mitrailleur).

Le bloc 2 sert d'entrée, il est armé avec un créneau JM/AC 37 et une cloche GFM.

L'ouvrage aujourd'hui

Revendu par l'armée française et propriété privée, l'ouvrage existe encore aujourd'hui dans son intégralité.

Notes et références

  1. Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dĂ©pend de son modèle et de sa pĂ©riode de construction. De 1928 Ă  1935 sont construits les modèles les plus puissamment protĂ©gĂ©s : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des rĂ©gions fortifiĂ©es), avec des murs et dalles Ă©pais jusqu'Ă  3,5 mètres de bĂ©ton). Puis viennent Ă  partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'Ĺ“uvre militaire), avec de 0,60 Ă  1,5 m de bĂ©ton, avec des modèles très variĂ©s selon la rĂ©gion : RFM (rĂ©gion fortifiĂ©e de Metz), RFL (rĂ©gion fortifiĂ©e de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (rĂ©gion militaire). Les MOM les plus protĂ©gĂ©s sont appelĂ©s FCR (fortification de campagne renforcĂ©e). De 1937 Ă  1940, le STG (Service technique du GĂ©nie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 Ă  2 m de bĂ©ton.
  2. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 99.
  3. La SGCM, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de constructions mĂ©caniques, construisait des moteurs de marine Ă  La Courneuve sous licence MAN. Les moteurs SGCM GVU 33 du Coucou ont trois cylindres, chacun avec 6 600 cm3 de cylindrĂ©e (un alĂ©sage Ă  200 mm et une course de 330 mm).
  4. Le nom du petit moteur Diesel CLM 1 PJ 65 correspond au fabricant (la Compagnie lilloise de moteurs, installĂ©e Ă  Fives-Lille), au nombre de cylindre (un seul fonctionnant en deux temps, mais avec deux pistons en opposition), au modèle (PJ pour « type Peugeot fabriquĂ© sous licence Junkers ») et Ă  son alĂ©sage (65 mm de diamètre, soit 700 cm3 de cylindrĂ©e).
  5. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 102.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2), (rĂ©impr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

Liens externes

Localisation
Descriptions et photos

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.