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Ouvrage de l'Einseling

L'ouvrage de l'Einseling est un ouvrage fortifié monobloc de la ligne Maginot situé dans le secteur fortifié de Faulquemont, entre les communes de Bambiderstroff et de Longeville-lès-Saint-Avold. Son nom a pour origine celui de la colline du Finselingerberg sur laquelle il est construit. Au moment de sa projection par la CORF dans les années 1930, l'armée a utilisé d'anciennes cartes allemandes où les annotations en écriture gothique ont été mal interprétées : le F de Finseling s'est transformé en E.

Ouvrage de l'Einseling
L'ouvrage de l'Einseling : vue de l'entrée et du fossé diamant.
L'ouvrage de l'Einseling : vue de l'entrée et du fossé diamant.

Type d'ouvrage Petit ouvrage d'infanterie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Faulquemont
└─ sous-secteur de Zimming
Numéro d'ouvrage A 36
Année de construction 1933-
RĂ©giment 156e RIF, 2e RG et 18e RT
Nombre de blocs 1 (monobloc)
Type d'entrée(s) Entrée par un bloc (casemate)
Effectifs 66 hommes et 2 officiers
CoordonnĂ©es 49° 06′ 03,7″ nord, 6° 37′ 31,7″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

Position sur la ligne

L'Einseling étant relativement distant des ouvrages latéraux (Bambesch au nord et Laudrefang au sud-est), des casemates ont été implantées dans les intervalles pour assurer la continuité des feux. On trouve ainsi de part et d'autre de l'ouvrage, deux casemates cuirassées : la casemate de l'Einseling-nord et la casemate de l'Einseling-sud.

Description

Cloche GFM de type A partiellement transformée en type B à l'ouvrage de l'Einseling.

Le monobloc de l'Einseling est constituĂ© d'un bloc casemate, auquel a Ă©tĂ© greffĂ© un bloc pour tourelle de mitrailleuses pendant la construction. La tourelle a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour arme mixte en 1940 (ajout d'un canon de 25 mm antichar).

DotĂ© d'un puits et d'une amorce de galerie, il aurait dĂ» ĂŞtre reliĂ© Ă  un second bloc, armĂ© d'une tourelle pour deux mortiers de 81 mm et Ă  un bloc d'entrĂ©e situĂ© au bas de la pente, en arrière de la ligne de front. Mais par manque de crĂ©dit, les blocs comme la jonction furent annulĂ©s. Pendant la drĂ´le de guerre, un membre de l'Ă©quipage convainquit son commandant d’amĂ©nager une pièce au fond du puits mais celle-ci s'avĂ©ra inutilisable par manque d'aĂ©ration[1].

Deux cloches GFM permettent l'observation des alentours. L'une d'elles a la particularitĂ© d'avoir Ă©tĂ© partiellement transformĂ©e en type B (travail inachevĂ©). Ă€ dĂ©faut d'une entrĂ©e sĂ©parĂ©e qui aurait dĂ» se trouver en arrière mais qui n'a jamais Ă©tĂ© construite, une porte blindĂ©e a Ă©tĂ© installĂ©e sur la façade arrière de l'ouvrage. La chambre de tir est Ă©quipĂ©e d'un seul crĂ©neau pour jumelage de mitrailleuses, pouvant ĂŞtre remplacĂ© par un canon antichar de 47 mm. Deux cloches pour jumelages de mitrailleuses, dont une a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour arme mixte, renforcent les tirs latĂ©raux. Pour la dĂ©fense rapprochĂ©e de l'entrĂ©e, l'Einseling dispose de deux crĂ©neaux pour fusil-mitrailleur (dont un Ă  l'intĂ©rieur du sas d'entrĂ©e). Il y a aussi un fossĂ© diamant, qui abrite une sortie de secours.

GĂ©ographie et histoire

Dans sa disposition initiale, la situation de l'ouvrage n'est pas la meilleure car il ne se trouve pas à contre-pente de l'ennemi comme le sont ses voisins. Pour parvenir à l'ouvrage, les hommes doivent emprunter une tranchée qui aboutit sur la crête de la colline de l'Einseling, ce qui les expose aux tirs éventuels. L'équipage se sent rapidement « sacrifié à sa mission » si une attaque de face venait à se produire.

Cet Ă©tat de fait transforme radicalement la dĂ©fense de l'Einseling quand, le , les Allemands qui sont parvenus sur les arrières de la position, passent Ă  l'attaque : leurs canons ne peuvent atteindre l'ouvrage qui se trouve protĂ©gĂ© par la colline. Dans un second temps, alors que l'infanterie allemande commence Ă  peine Ă  se dĂ©ployer, les tirs de couverture rĂ©alisĂ©s notamment par les mortiers de 81 mm du bloc 1 de l'ouvrage de Laudrefang, entrent en action et dispersent les groupes qui se prĂ©paraient Ă  l'assaut. Au moment de l'armistice, l'ouvrage reste invaincu. Les hommes ne sortiront que le sur ordre du haut commandement français.

Sauvegarde de l'ouvrage

  • L'ouvrage de l'Einseling, sous l'impulsion de son ancien chef le lieutenant AlbĂ©ric Vaillant, devenu gĂ©nĂ©ral d'armĂ©e et Inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'Infanterie, est sauvegardĂ© par l'association des Amis du Secteur FortifiĂ© de Faulquemont (ASFF) dont le siège social se trouve Ă  Longeville-lès-Saint-Avold.

Notes et références

  1. Loic Glad, « Un Petit ouvrage de la ligne Maginot : l'Einseling (A36) », Cahier du Pays Naborien, no 18,‎ , p. 66 (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Roger Bruge, Histoire de la ligne Maginot, vol. 2 : On a livrĂ© la ligne Maginot, et 25000 hommes invaincus partent en captivitĂ©, Paris, Fayard, , 383 p. (ISBN 978-2-213-00188-3).
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2), (rĂ©impr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

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