Ottilie Roederstein
Ottilie Wilhelmine Roederstein, née le à Zurich et morte le à Hofheim am Taunus, est une peintre suissesse. Elle fait la plus grande partie de sa carrière en Allemagne. D'un style classique sans affectation, elle réalise de nombreux portraits et des scènes naturalistes qui connaissent un grand succès dans l'entre-deux-guerres en Europe.
Biographie
Née dans une famille de commerçants, elle commence l'étude de la peinture avec Eduard Pfyffer, un ami de la famille, dans son école de Zurich, où elle se lie d'amitié avec une autre élève, la future maître Louise-Catherine Breslau[1]. Elle poursuit sa formation à l'académie des arts de Berlin et au cours de Karl Gussow. Elle rencontre Karl Stauffer à Berne. Elle se déplace à Paris en 1882 pour y suivre son amie intime, Annie Hopf, une élève rencontrée au cours de Gussow et fréquente alors les ateliers de Carolus-Duran et de Jean-Jacques Henner. On la retrouve à Francfort-sur-le-Main en 1890. En 1907, elle s'installa à Hofheim am Taunus en Allemagne et vit ouvertement son homosexualité avec sa nouvelle compagne, Elisabeth Winterhalter, la première chirurgienne allemande. Elle fut une artiste populaire et respectée en Allemagne de 1910 à sa mort, obtenant un atelier dépendant du musée Städel de Francfort et jouissant d'une indépendance financière qui lui a permis de mener une vie libre.
Elle expose à l'Exposition universelle de Paris de 1889 et à l'Exposition universelle de Paris de 1900 et y reçoit une médaille d'argent[2]. Aux côtés de Paul Klimsch et de Rudolf Gudden (de), elle expose à plusieurs reprises au Frankfurter Kunstverein. En 1929, elle reçoit le titre de citoyen d'honneur de la ville de Hofheim am Taunus.
Å’uvres
- Portrait d'un peintre dans son atelier parisien, 1887
- Portrait d'Elisabeth Winterhalter, 1887, musée Städel
- L'enfant de chœur, 1893
- Madeleine en prière au pied de la Croix, 1894
- Les Deux SÅ“urs, 1900
- Le Partage du pain, 1905, gravure dans la presse
- Docteur Ludwig Edinger, 1905
- Portrait de Jacob Nussbaum, 1909, musée Städel
- Jeune femme nue, Paris, 1913
- Autoportrait, 1918
- Portrait d'Elisabeth Winterhalter, 1918
- Autoportrait aux bras croisés, 1926, musée Städel
- Bouquet de roses et de violettes, 1934
- Autoportrait aux clés, 1936, musée Städel
Bibliographie
- Clara Tobler: Ottilie W. Roederstein. Rascher & Cie, Zürich 1929.
- Hermann Haindl: Ottilie W. Roederstein, eine Malerin in Hofheim. Magistrat und Kunstverein, Hofheim 1980. Ausstellungskatalog.
- Barbara Rök: Ottilie W. Roederstein (1859–1937). Eine Künstlerin zwischen Tradition und Moderne. Jonas, Marburg 1999 (Diss. Philipps-Universität Marburg, FB 09, 1997).
- Roederstein, Ottilie Wilhelmine in: Thieme-Becker: Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart. Bd. 35 (Ro-Rz) zusammen mit Hans Vollmer (Hrsg.): Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts. E. A. Seemann (CD-ROM), Leipzig 2008. (ISBN 978-3-86502-177-9) (S. 66)
- Roederstein, Ottilie Wilhelmine in: Hans Vollmer (Hrsg.): Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts. Vierter Band (Q-U), E. A. Seemann, Leipzig 1999 (Studienausgabe). (ISBN 3-363-00730-2) (S. 87)
- Barbara Rök: „Ich arbeitete mit rastlosem Eifer“ - Ottilie Wilhelmine Roedersteins langer Weg zu einem eigenen Stil. In: Ausstellungskatalog Ida Gerhardi – Deutsche Künstlerinnen in Paris um 1900. Städtische Galerie Lüdenscheid, 2012.
Notes et références
- Christine Huguenin, « FEMMES ARTISTES PEINTRES À TRAVERS LES SIÈCLES Tome 2 : 19e et 20e siècle »
- Dictionnaire historique de la Suisse