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Osban

L’osban (en arabe : ŰčŰ”ŰšŰ§Ù† ; prononciation : [ʕɔsˁbɛːn] ou [ʕusˁbɑːn]) ou osban el kerch, ou simplement osbana, est une spĂ©cialitĂ© culinaire maghrĂ©bine, Ă  base de panse farcie que l'on trouve dans les cuisines algĂ©rienne[1], tunisienne et libyenne.

Osban
Image illustrative de l’article Osban
Plat djerbien à base d’osban.

Lieu d’origine Maghreb
Place dans le service Plat
Température de service Chaude

La panse (gĂ©nĂ©ralement de mouton) est farcie de riz, de viande d'agneau hachĂ©e (dont le foie et le cƓur), de ciboule, de tomate, d'herbes aromatiques et d'Ă©pices. Elle est servie en gĂ©nĂ©ral Ă  l'AĂŻd al-Adha ou pour les grandes occasions, en accompagnement d'un plat principal Ă  base de riz ou de couscous.

Histoire

Préparation de l'osban en Algérie.

Dans une chronique des mystiques ibadites du Maghreb, écrite vers la fin du XIe siÚcle, le 'asb est mentionné à propos d'un repas offert par les gens de Ouargla (Sahara algérien), à l'attention du mystique Abu Sulaymùn en ya'kûb ben aflah (qui vécut à Ouargla en 908) : « Ils préparent un ta'àm ( couscous ?) surmonté ('alayh) de saucisses ('asb) qui contenaient des traces (athar) d'excrément d'intestins [d'estomac ?] (farth)[2]. »

Le couscous au 'asb semble avoir été connu des contemporains d'Ibn Razin al-Tuyibi (XIIIe siÚcle) qui l'a mentionné dans Fudalat al-khiwan. De nos jours, celui-ci est toujours un plat de prédilection chez les Maghrébins, que l'on trouve sous le nom de couscous à l'osban ou ta'ùm à l'osban ou à la bakbouka[2].

Selon le journal Le Soir d'Algérie, cette spécialité culinaire maghrébine remonte à la période ottomane[3].

Description

Couscous tunisien à l'osban de bƓuf.

L'osban est un plat cuisinĂ© Ă  base de panse de mouton (dite kercha) farcie avec des abats de mouton finement dĂ©coupĂ©s : intestins, cƓur, foie, poumon et m’jebna (la partie de la graisse de mouton appelĂ©e crĂ©pine). À cette composition, du riz et des pois chiches sont ajoutĂ©s. La farce est assaisonnĂ©e d'oignon et de coriandre hachĂ©s, de sel, de poivre noir, de paprika et de tomate concentrĂ©e[1] et, facultativement, de harissa.

AprĂšs avoir nettoyĂ© puis farci des intestins de mouton, ou des boyaux artificiels, on fait cuire les saucisses une heure dans de l'eau bouillante, avant de les faire dorer dans une poĂȘle ou au four.

La mĂȘme prĂ©paration existe Ă  base de panse et d'abats de bƓuf. En Écosse, un plat assez similaire Ă  base d'intestins et d'abats de mouton est appelĂ© haggis.

Notes et références

  1. Fatima-Zohra Bouayed, Le Livre de la cuisine d'Algérie, SNED, (ISBN 2201016488, lire en ligne), p. 229.
  2. Mohamed Oubahli, « Une histoire de pĂąte en MĂ©diterranĂ©e occidentale. Des pĂątes arabo-berbĂšres et de leur diffusion en Europe latine au Moyen-Âge », Horizons MaghrĂ©bins - Le droit Ă  la mĂ©moire, vol. 55, no 1,‎ , p. 50 (DOI 10.3406/horma.2006.2374, lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. H. Belkadi, « El osbane, venu tout droit de Médéa », sur lesoirdalgerie.com (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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