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Ory Okolloh

Ory Okolloh, ou Ory Okolloh Mwangi, née en 1977 au Kenya, est une cybermilitante, avocate et blogueuse. Outre son activité professionnelle, elle joue un rôle très actif sur Internet, participe à son expansion et œuvre à en développer l'accès en Afrique. Au Kenya, elle a créé un site Web de surveillance de l'activité du parlement mais aussi un site et une application qui recensent les exactions commises durant les violences de 2007. Le site et l’application ont, depuis, évolué et sont utilisés dans 154 pays.

Ory Okolloh
Description de cette image, également commentée ci-après
Ory Okolloh en 2006
Naissance
Kenya
Nationalité Drapeau du Kenya Kenyane
Pays de résidence Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Profession

Biographie

Ory Okolloh est une cyberactiviste militante, avocate diplômée en droit de Harvard considérée « comme l’une des femmes les plus influentes du continent africain »[1] - [2].

En 2005[3], excĂ©dĂ©e par le fait que les dĂ©putĂ©s kĂ©nyans aient votĂ© une augmentation de leurs indemnitĂ©s après les Ă©lections de 2003[4], elle co-fonde le site de surveillance parlementaire du Kenya, Mzalendo, mot swahili qui signifie « patriote Â»[1]. Ce site, sous-titrĂ© Eye On Kenyan Parliament (« Ĺ’il sur le parlement kĂ©nyan Â»), cherche Ă  accroĂ®tre la responsabilitĂ© du gouvernement en enregistrant systĂ©matiquement les projets de lois et discours des dĂ©putĂ©s[4].

Lorsque le Kenya sombre dans la violence post-Ă©lectorale après la contestation des Ă©lections gĂ©nĂ©rales kĂ©nyanes de 2007, elle se rend sur place. Elle contribue Ă  la crĂ©ation du site Ushahidi[5] (« TĂ©moigner Â») et au logiciel du mĂŞme nom[1] qui, grâce aux tĂ©lĂ©phones portables[6], recueillent et enregistrent des tĂ©moignages de violences (Ă©meutes, rĂ©fugiĂ©s bloquĂ©s, viols et dĂ©cès[7]) par courrier Ă©lectronique et SMS et les placent sur une carte accessible en ligne via le service de cartographie Google Maps[5] - [8]. La technologie a depuis Ă©tĂ© adaptĂ©e Ă  d'autres fins : la surveillance des Ă©lections, le suivi de la disponibilitĂ© des produits pharmaceutiques, Ă  l'occasion du tremblement de terre Ă  HaĂŻti ou du tsunami de 2011 au Japon et est utilisĂ©e dans 154 pays, Afrique du Sud, Tchad Inde[8]… En 2010[7], grâce Ă  ce logiciel, le magazine Foreign Policy la classe au 59e rang des 100 penseurs les plus influents au monde[1].

En 2011, elle est directrice de la stratégie de Google pour l'Afrique[5], puis en 2013, responsable des investissements au sein de la fondation Omidyar Network[5] - [1]. À ce titre, elle participe au développement de l'accès au réseau internet en Afrique[9].

Okolloh a un blog personnel, Kenya Pundit, présent sur le réseau international de blogueurs, traducteurs et journalistes Global Voices[10].

Elle travaille en tant que consultant juridique au sein d'organisations non gouvernementales mais aussi pour le cabinet d'avocat international Covington & Burling (en), la Commission nationale kényane des droits de l'homme (en) et la Banque mondiale[6].

Le , à la suite de l'attaque de l'université de Garissa, au Kenya, par les terroristes islamistes d'Al-Shabbaab, elle lance le Hashtag #147notjustanumber, à la mémoire des 147 victimes, au moment de son initiative, « un effort pour humaniser les victimes de la terreur. »[11].

En , Ory Okolloh est nommée au conseil d'administration de la compagnie Thomson Reuters Founders Share, société fiduciaire de Thomson Reuters.

Vie privée et formation

Ory Okolloh est née en 1977 au Kenya[12] dans une famille relativement pauvre. Elle a déclaré que ses parents l'avaient envoyée dans une école élémentaire privée qu'ils pouvaient « à peine se permettre » ce qui « a jeté les bases de ce qui a fini par être ma carrière. »

Elle est diplômée en science politique de l'université de Pittsburgh et a achevé ses études de droit à la faculté de droit de Harvard[1] en 2005.

Son père est mort du sida en 1999[13]. Elle vit à Johannesbourg[5], avec son mari et ses trois enfants.

Divers

En 2015 elle fait partie du « Top 50, des femmes les plus puissantes d’Afrique », selon l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique[2].

Article connexe

Liens externes

Références

  1. Joan Tilouine, « Ory Okolloh : l’Africaine 2.0 », sur jeuneafrique.fr, Jeune Afrique, (consulté le ).
  2. Michael Pauron, « Top 50 : les femmes les plus puissantes d’Afrique », sur jeuneafrique.fr, Jeune Afrique, (consulté le ).
  3. (en) « Founders », sur info.mzalendo.com (consulté le ).
  4. (en) Andrew Heavens, « The web watchdog biting Kenya's MPs » [« La chienne de garde du web mord les députés du Kenya »](Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur news.bbc.co.uk, (consulté le ).
  5. Joan Tilouine, « Kenya : Ory Okolloh, à l’avant-garde des nouvelles technologies », sur jeuneafrique.fr, Jeune Afrique, (consulté le ).
  6. (en) « Kenyan gives platform for airing post-poll atrocities » [« Le Kenya donne tribune pour diffuser les atrocités post-électoral »], sur businessdailyafrica.com (consulté le ).
  7. (en) « Ory Okolloh appointed by Google to manage its Africa Policy » [« Ory Okolloh embauchée par Google pour diriger sa politique africaine »], sur brimtonroytra.org, .
  8. Laure Belot, « Ushahidi.com aide les peuples en difficulté », M, le magazine du Monde, .
  9. (en) « Group launches initiative for global policy reform to lower Internet access costs » [« Un groupe lance une initiative pour la réforme de la politique globale afin de réduire les coûts d'accès à Internet »], sur worldstagegroup.com, (consulté le ).
  10. (en) Clark Boyd, « Global voices speak through blogs » [« Global voices parle à travers les blogs »], sur news.bbc.co.uk, (consulté le ).
  11. (en) Hanna Kozlowska, « #147notjustanumber is the hashtag that gives life to each person slain in the Kenya attack » [« #147notjustanumber est le hashtag qui donne vie à chaque personne tuée dans l'attaque au Kenya »], sur qz.com, (consulté le ).
  12. (en) Hanna Kozlowska, « Ory Okolloh : la reine kényane du digital en Afrique ! », sur africatopsuccess.com, (consulté le ).
  13. [vidéo] (en) « How I became an activist » [« Comment je suis devenue une activiste »], sur TED.com, (consulté le ) — Intervention d'Ory Okolloh au TED Global 2007.

Sources

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