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Opération Achse

L’opération Achse (en allemand Fall Achse, littéralement « Cas Axe »), à l'origine appelée opération Alaric (Unternehmen Alarich ; d'après Alaric Ier), était le nom de code des plans allemands afin de désarmer les forces armées italiennes en prévision de l'armistice de Cassibile entre l'Italie et les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale.

Soldats italiens désarmés à Bolzano
Soldats italiens prisonniers Ă  Corfou

Historique

En , malgrĂ© les protestations du gouvernement italien, plusieurs divisions allemandes Ă©taient dĂ©jĂ  entrĂ©es en Italie après la chute de Benito Mussolini, alors que l'Italie Ă©tait encore officiellement alliĂ©e de l'Allemagne. Les effectifs allemands passant de 30 000 Ă  100 000 hommes en Italie.

Lorsque l'armistice de Cassibile est annoncé le , les forces allemandes s'installent et prennent rapidement possession des zones italiennes dans les Balkans et dans le sud de la France et désarment les forces italiennes en Italie.

Dans certains cas, les troupes italiennes ont rĂ©sistĂ© aux Allemands, notamment dans l'Ă®le grecque de CĂ©phalonie, oĂą plus de 4 500 hommes de la division Acqui ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s après que, Ă  court de munitions, ils se furent rendus.

Dans d'autres cas, des militaires ou des unités entières, comme la 24e division de Pinerolo en Thessalie, rejoignent les mouvements de la résistance locale.

Seulement en Sardaigne, Corse et Calabre et dans la partie sud des Pouilles, les forces italiennes ont été en mesure de résister jusqu'à l'arrivée des forces alliées.

Seulement 197 000 soldats italiens ont continuĂ© la guerre aux cĂ´tĂ©s des Allemands.

Environ 94 000 hommes, pour la plupart des fascistes, ont choisi cette option tout de suite. Le reste, environ 103 000 hommes, au cours de leur dĂ©tention a choisi de soutenir la RĂ©publique sociale italienne pour Ă©chapper aux camps de travail allemands. Entre 600 000 et 650 000 hommes sont restĂ©s dans les camps de travail allemands, oĂą entre 37 000 et 50 000 d'entre eux ont pĂ©ri.

Des évadés ayant réussi à retourner en Italie contrôlée par les Alliés forment les premières unités de l’armée co-belligérante italienne combattant à leur côté.

L'opération en chiffres

Selon les Allemands, les forces italiennes dĂ©sarmĂ©es s'Ă©lèvent Ă  1 006 370[1]. VentilĂ©es par rĂ©gion, ils ont Ă©tĂ© :

  • 415 682 en Italie du Nord
  • 102 340 en Italie du Sud
  • 8 722 en France
  • 164 986 en Yougoslavie
  • 265 000 en Grèce continentale et les Ă®les de mer ÉgĂ©e

Le désarmement de l'armée a permis la confiscation d'un grand nombre d'armes et de matériel militaire :

  • 1 285 871 fusils
  • 39 007 mitrailleuses
  • 13 906 mitraillettes MAB 38
  • 8 736 mortiers
  • 2 754 canons de campagne
  • 5 568 autres pièces d'artillerie
  • 16 631 vĂ©hicules
  • 977 vĂ©hicules blindĂ©s

Bibliographie

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  • (it) Roberto Battaglia, Storia della Resistenza italiana, Turin, Einaudi,
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  • (it) Frederick William Deakin, La brutale amicizia. Mussolini, Hitler e la caduta del fascismo italiano, Turin, Einaudi, (ISBN 88-06-11821-8)
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  • (it) Helmuth Heiber (a cura di), I verbali di Hitler, Gorizia, LEG, (ISBN 978-88-6102-042-9)
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  • (de) John Jahr Verlag, Der II. Weltkrieg, Bd. 5, Hambourg.
  • (de) Friedemann BedĂĽrftig, Drittes Reich und Zweiter Weltkrieg, Das Lexikon-Piper Verlag, .

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. (it) Gianni Oliva, I vinti e i liberati. 8 settembre 1943-25 aprile 1945 : storia di due anni, Milan, Mondadori, , 621 p. (ISBN 88-04-36897-7), p. 148
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