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Opérateur de Gauss-Kuzmin-Wirsing

En mathĂ©matiques, l'opĂ©rateur de Gauss-Kuzmin-Wirsing apparaĂźt dans l'Ă©tude des fractions continues. Il est aussi reliĂ© Ă  la fonction zĂȘta de Riemann. Il est nommĂ© d'aprĂšs Carl Friedrich Gauss, Rodion Kuzmin et Eduard Wirsing (en).

Introduction

L'opérateur de Gauss-Kuzmin-Wirsing est l'opérateur de transfert de l'application de Gauss

Cet opérateur agit sur les fonctions par

La zéro-iÚme fonction propre de cet opérateur est

qui correspond à la valeur propre 1. Cette fonction propre donne la probabilité d'occurrence d'un entier donné dans un développement en fraction continue, et est connue sous le nom de loi de Gauss-Kuzmin. Ceci en découle en partie du fait que l'application de Gauss agit comme un opérateur de décalage troncaturant les fractions continues : si

est la représentation en fraction continue d'un nombre 0 < x < 1, alors

D'autres valeurs propres peuvent ĂȘtre calculĂ©es numĂ©riquement ; la valeur propre suivante est λ1 = −0,3036630029
 et est connue sous le nom de constante de Gauss-Kuzmin-Wirsing[1]. Les formes analytiques pour ces autres valeurs propres ne sont pas connues ; on ignore si elles sont irrationnelles.

Relation avec la fonction zĂȘta de Riemann

L'opĂ©rateur GKW est reliĂ© Ă  la fonction zĂȘta de Riemann. La fonction zĂȘta peut ĂȘtre Ă©crite sous la forme

ce qui implique que

par changement de variable.

ÉlĂ©ments matriciels

Considérons les développements en série de Taylor au point x = 1 pour une fonction f(x) et . C'est-à-dire, soit

et Ă©crivons de mĂȘme pour g(x). Le dĂ©veloppement est fait en x = 1 parce que l'opĂ©rateur GKW n'a pas un bon comportement au point x = 0. Le dĂ©veloppement est fait pour 1 – x de maniĂšre Ă  pouvoir garder pour x un nombre positif, 0 ≀ x ≀ 1. Alors, l'opĂ©rateur GKW agit sur les coefficient de Taylor par

oĂč les Ă©lĂ©ments matriciels de l'opĂ©rateur GKW sont donnĂ©s par

Cet opĂ©rateur est extrĂȘmement bien formĂ©, et ainsi il peut ĂȘtre suivi numĂ©riquement. Chaque entrĂ©e est une sĂ©rie zĂȘta rationnelle finie. La constante de Gauss-Kuzmin est facilement calculĂ©e avec une grande prĂ©cision en diagonalisant numĂ©riquement la partie supĂ©rieure gauche n × n. Il n'existe pas d'expression connue qui diagonalise cet opĂ©rateur ; il n'existe pas d'expression finie connue pour les valeurs propres ou les vecteurs propres.

La fonction zĂȘta de Riemann

La fonction zĂȘta de Riemann peut ĂȘtre Ă©crite sous la forme

oĂč les tn sont donnĂ©s par les Ă©lĂ©ments matriciels ci-dessus :

En effectuant les sommations, on obtient :

oĂč Îł est la constante d'Euler-Mascheroni. Ces tn jouent un rĂŽle analogue aux constantes de Stieltjes, mais pour le dĂ©veloppement en factorielles dĂ©croissantes. En posant

on obtient : a0 = –0,0772156
, a1 = –0,00474863
, etc. Les valeurs deviennent petites rapidement mais sont oscillatoires. Certaines sommes explicites sur ces valeurs peuvent ĂȘtre exĂ©cutĂ©es. Elles peuvent ĂȘtre reliĂ©es explicitement aux constantes de Stieltjes en rĂ©exprimant la factorielle dĂ©croissante comme un polynĂŽme avec les coefficients en nombre de Stirling, puis en le rĂ©solvant. Plus gĂ©nĂ©ralement, la fonction zĂȘta de Riemann peut ĂȘtre rĂ©exprimĂ©e comme un dĂ©veloppement en termes de suites de Sheffer de polynĂŽmes.

Le dĂ©veloppement de la fonction zĂȘta de Riemann relatĂ© ici sous forme de « factorielle descendante », a Ă©tĂ© introduit et complĂštement Ă©tudiĂ©[2] - [3]. Les coefficients sont dĂ©croissants comme

oĂč c est une constante positive.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Gauss–Kuzmin–Wirsing operator » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Eric W. Weisstein, « Gauss-Kuzmin-Wirsing Constant », sur MathWorld.
  2. A. Yu. Eremin, I. E. Kaporin et M. K. Kerimov, The calculation of the Riemann zeta-function in the complex domain, U.S.S.R. Comput. Math. and Math. Phys. 25 (1985), no. 2, 111-119.
  3. A. Yu. Yeremin, I. E. Kaporin et M. K. Kerimov, Computation of the derivatives of the Riemann zeta-function in the complex domain, U.S.S.R. Comput. Math. and Math. Phys. 28 (1988), no. 4, 115-124.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) A. Ya. Khinchin, Continued Fractions, Mineola (N. Y.), UCP, (1re Ă©d. 1935 (ru)), 95 p. (ISBN 0-486-69630-8), section 15.
  • (en) K. I. Babenko, « On a Problem of Gauss », Soviet Math. Dokl., vol. 19,‎ , p. 136-140.
  • (en) K. I. Babenko et S. P. Jur'ev, « On the Discretization of a Problem of Gauss », Soviet Math. Dokl., vol. 19,‎ , p. 731-735, lien Math Reviews.
  • (en) A. Durner, « On a Theorem of Gauss-Kuzmin-LĂ©vy », Arch. Math., vol. 58,‎ , p. 251-256, lien Math Reviews.
  • (en) A. J. MacLeod, « High-Accuracy Numerical Values of the Gauss-Kuzmin Continued Fraction Problem », Computers Math. Appl., vol. 26,‎ , p. 37-44.
  • (en) E. Wirsing, « On the Theorem of Gauss-Kuzmin-LĂ©vy and a Frobenius-Type Theorem for Function Spaces », Acta Arith., vol. 24,‎ , p. 507-528.

Liens externes

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