Olivier Chiabodo
Olivier Chiabodo, né le à Provins, est un producteur de radio et de télévision et un animateur audiovisuel français.
Olivier Chiabodo | |
Date de naissance | |
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Lieu de naissance | Provins (Seine-et-Marne, France) |
Nationalité | Française |
Langue | Français |
Émissions | La Roue de la fortune Intervilles |
Radio | RMC |
Chaîne | TF1, JET |
Il a notamment animé des émissions sur RMC et sur TF1, jusqu'en 1997, lorsqu'il est licencié de TF1 à la suite de l'affaire dite « d’Intervilles ». Il a produit en 1999 Les Carnets de Noé, une série de documentaires. Il est réembauché par le groupe TF1 en 2006 et lance en 2007 un site internet à vocation écologique.
Biographie
Animateur sur RMC
Olivier Chiabodo devient en animateur sur RMC à la demande d'Yves Mourousi, alors directeur des programmes de la station de radio franco-monégasque[2]. Il co-anime, avec Alexandre Debanne, Les Globes-Trotters le samedi et Bip Bip le dimanche.
Animateur et chroniqueur sur TF1
Olivier Chiabodo rejoint TF1 en 1992 Les Marches de la gloire diffusé de septembre 1992 à juin 1993 et présenté par Laurent Cabrol. Dans cette émission, Olivier Chiabodo présente la rubrique « le geste qui sauve » dans laquelle il tente d'apprendre aux téléspectateurs les rudiments des premiers secours.
En et il anime Le Trésor de Pago Pago avec Sophie Lafortune où il est chargé d'accompagner les candidats dans leurs aventures[3].
Le 29 , il fait partie de l'équipe de chroniqueurs de Christophe Dechavanne, accompagné de Patrice Carmouze dans l'émission Tout le Toutim diffusée en première partie de soirée sur TF1[4]. Il fait partie de l'équipe de Coucou ! de Dechavanne entre à sur la même chaîne en access prime-time.
De au , il prend la succession d'Alexandre Debanne à l'animation de La Roue de la fortune le matin sur TF1.
Dans le jeu Intervilles, Olivier Chiabodo joue le rôle d'arbitre en compagnie de Nathalie Simon durant l'été 1995 [5]. L'été suivant, en 1996, il co-anime le jeu avec les trois mêmes animateurs.
En 1996, il est le concepteur avec Christophe Cossé du jeu d'aventure La Carte aux trésors pour France 3 animé par Sylvain Augier[6].
De juillet à septembre 1997, sur TF1, il est pour la troisième année consécutive l'arbitre d'Intervilles, assurant la co-animation, toujours avec Jean-Pierre Foucault et Nathalie Simon (absente deux semaines pour cause de blessure) tandis que Thierry Roland remplace Fabrice pour toute la saison.
Du 1er au 19 septembre 1997, sur TF1, il anime Touché, gagné !.
1997 : l'affaire d'Intervilles
Le , Le Canard enchaîné publie un article, accompagné de photos, l'accusant d'avoir aidé, lors du quiz final, l'équipe du Puy du Fou face à l'équipe du Pays d'Ancenis lors de l'émission Intervilles du . Les photos le montrent tenir sa main proche de son corps avec trois doigts dépliés, suggérant qu'il aurait fait un signe de la main pour donner la réponse (proposition no 3) à une question sur la mort de Landru posée par Jean-Pierre Foucault placé entre lui et le membre de l'équipe interrogé. L'Association du Puy du Fou porte plainte pour diffamation contre l'hebdomadaire. La société de production d’Intervilles et TF1 portent plainte contre l'animateur, qui porte également plainte pour diffamation. Le vice-président de TF1 de l'époque, Étienne Mougeotte déclare « avoir visionné mardi et mercredi plusieurs cassettes des émissions d’Intervilles où il apparaît que cela [le geste de la main] s'est produit plusieurs fois » alors qu'Olivier Chiabodo arbitrait les matches entre le Puy du Fou et Ancenis et lors de la finale entre le Puy du Fou et Pont-Saint-Esprit en [7].
Le lendemain de la publication de l'article, le , Olivier Chiabodo présente une dernière fois son jeu Touché, gagné !, lancé le 1er septembre. Après la diffusion, TF1 décide d'arrêter le jeu (l'émission reviendra quelques semaines plus tard le , animée par Alexandre Delpérier). Olivier Chiabodo est alors licencié par la chaîne[8] - [9]. Il attaque le Canard enchaîné en justice et demande un franc symbolique de dommages-intérêts. L'hebdomadaire fait appel et publie un article intitulé « Pas même un franc par doigt ». Olivier Chiabodo est finalement disculpé par la justice, en mars 1998 mais ne réintègre pas TF1[10].
1999-2005 : Noé Channel
En 1999, il produit une série de documentaires Les Carnets de Noé diffusée tout d'abord sur La Cinquième le dimanche après-midi. Dans chacun des vingt épisodes, il fait escale dans un pays différent afin d'évoquer « l'influence de l'homme sur la nature, l'évolution ou la disparition de telle ou telle ethnie, la faune, la flore, les patrimoines archéologiques et historiques de ces pays »[11].
En 2000, après les Carnets de Noé, Olivier Chiabodo souhaite lancer une chaîne consacrée à la nature et au développement durable, Noé channel, qu'il définit comme la « première chaîne de télévision entièrement consacrée à la Planète Terre s’adressant à toute la famille et dans plusieurs langues à travers le Monde ». À cette fin, il crée au Luxembourg la société Noé Channel S.A[12] et prévoit, pour le printemps 2003, le lancement de Noé Channel[13], qui doit proposer des magazines, documentaires, fictions, jeux, informations, émissions de divertissement, sport, programmes musicaux et dessins animés produits à partir d'un bateau naviguant sur les mers du globe[14]. Il achète un ancien chalutier norvégien de 61 mètres, qu'il fait venir à Lorient, afin de le réaménager en studio télé sous le nom de Noé pour un investissement global de 25 millions de francs[15] - [16] - [17]. Confiés à Raidco Marine, les travaux prévus permettent de refaire la carène, d'installer des studios, d'aménager un bar-salon, d'accueillir une régie télé et production dans la passerelle et de transformer les cales à poisson et les coursives en cabines permettant d'accueillir une cinquantaine de personnes[17].
Malgré l'implication d'importants investisseurs, plusieurs annonces de lancement et les promesses d'Olivier Chiabodo, plusieurs années s'écoulent sans que le projet n'obtienne les financements nécessaires et des problèmes de trésorerie apparaissent. En 2002, après plusieurs mois sans salaires, les marins du Noé quittent le navire qui est menacé de saisie[18]. En 2004, un marin du Noé poursuit Olivier Chiabodo et la société Carabin et réclame 194 500 € d'arriérés de salaires et d'indemnités[15] et Raidco-Marine, l'entreprise chargée des travaux sur le Noé sollicite le paiement de 800 000 euros d'impayés[19]. Le Noé, saisi depuis 2001 et à quai au port de pêche de Lorient, est une première fois mis en vente aux enchères en pour une valeur de 1,5 million d'euros[20] avant d'être remis en vente à l'année suivante à la mise en redressement judiciaire de la société Carabin[21].
En , Olivier Chiabodo est condamné par le conseil de prud'hommes de Lorient à verser 160 000 euros au marin, jugement infirmé en appel[22]. En 2005, la société Carabin est placée en liquidation judiciaire et les actifs de Noé Channel sont vendus[19] - [23].
2006-2017 : retour à TF1 et diversification
Olivier Chiabodo est réembauché par TF1 en pour participer aux opérations spéciales de la chaîne[24]. Il devient conseiller auprès du directeur de la communication du groupe TF1.
2007 : directeur de JET
En , il prend la direction de JET, une chaîne consacrée aux jeux, dont il assure les acquisitions et la programmation, celle-ci cesse d'émettre en de la même année[25] - [26] - [27].
2007-2008 - Noe.org et Noé Institute
En , à l'occasion du Grenelle de l'environnement, il participe au lancement du site internet Noé.org, un portail internet sur le développement durable et l'« écologie participative ». Ce site communautaire permet aux internautes de proposer des idées au sein de groupes de travail sur six thèmes différents : le climat et l'énergie, la biodiversité, la santé, la production et la consommation, la gouvernance et la compétitivité[28]. À la fin , il remet ces propositions au ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo[29].
En , Olivier Chiabodo cofonde « Noé Institute », une association internationale sans but lucratif de droit belge basée à Bruxelles[30] - [31]. Les statuts de « Noé Institute » précisent que « l’objectif poursuivit, dénué de tout esprit de lucre, est de nature écologique, environnementale et pédagogique » et qu’elle a pour but de « contribuer à la protection de la nature et de l’environnement et d’améliorer le cadre de vie ».
En , Olivier Chiabodo annonce que, dans le cadre de Noé Institute[30], plusieurs projets seront créés d'ici à la fin de l'année 2008, dont « une Télé Verte » (une chaîne de télévision multilingue accessible par le câble et le satellite), ainsi qu'une version papier (magazine)[32].
Fin , à l’occasion du World Conservation Congress 2008, le Fonds Mondial de l’Environnement annonce le lancement de l’opération « Save Your Logo »[33] - [34].
2015 : The Explorers
En 2015, Olivier Chiabodo lance « The Explorers », l'inventaire de la Terre[35], avec une série documentaire[36] filmée et produite en 4K UHD[37]. Avec son équipe il parcourt le monde pour répertorier le patrimoine naturel et humain de la planète.
2017 : relance de l'affaire d'Intervilles
Salarié de TF1 depuis 2006, Olivier Chiabodo est licencié en . Il effectue son dernier jour dans le groupe le de la même année puis attaque TF1 en justice, en , à la suite du scandale d' Intervilles 20 ans auparavant, avec dépôt de plainte contre X pour « harcèlement moral »[38]. Dans Le Canard enchaîné no 5057 du , Chiabodo reconnaît avoir triché et affirme « l'avoir fait plusieurs fois sur ordre du producteur Gérard Louvin » (« par une oreillette »)(le producteur l'ayant lui-même avoué en 2008 dans le livre de François VIOT, le Jackpot des jeux TV) et ce, « afin de maintenir le suspense jusqu'au bout ». Il évoque sa jeunesse et le fait qu'Intervilles était un véritable spectacle pour justifier le fait qu'il ait obéi aux ordres de triche. Il évoque également que le Puy-du-Fou qu'il a ainsi aidé n'est pas une ville mais un parc d'attractions qui a participé plusieurs fois à l'émission, sont alors émis des soupçons de connivence de la production avec le parc dirigé par l'homme politique Philippe de Villiers.
Olivier Chiabodo affirme avoir été contraint au silence et traité comme un malpropre, disant qu'"en dix ans de poste, [il a] changé 12 fois de localisation de bureau, toujours de plus en plus exigu. L'un des derniers se trouvait entre une salle de réunion et une porte de toilettes. Il est arrivé que [son] badge soit désactivé alors qu'il y avait une assemblée générale, afin [qu'il] ne puisse pas poser de questions à [ses] employeurs"[39] mais également menacé de mort par Gérard Louvin (Les camions roulent vite dans Paris, fais attention avec ton scooter) ou les DRH qui lui conseillaient de veiller sur sa famille sur des lettres qu'ils lui envoyaient, le poussant à avoir une protection policière pour lui et ses proches. Le producteur, qui a avoué clairement dans un livre qu' Intervilles était truqué, nie cependant toute accusation et menace d'attaquer en diffamation[40].
L'animateur va encore plus loin en révélant avoir vu des "choses terribles et inadmissibles" quand il était employé de TF1 comme des "affaires de mœurs touchant des mineurs"[41]. Cependant, il déclare le dans l'émission de Cyril Hanouna Touche pas à mon poste ! ne pas pouvoir en dire plus à cause de la procédure judiciaire mais qu'il s'agit de quelque chose de grave puisque les haut-placés de TF1 sont convoqués par la Justice. Il ajoute ne pas vouloir obtenir d'argent mais "des excuses de Martin Bouygues au 20 heures de TF1", Bouygues étant le président du groupe du même nom qui possède la chaîne de télévision[42].
Bilan audiovisuel
Parcours à la radio
- 1991 : co-animateur sur RMC de l'émission Les Globe-trotters avec Alexandre Debanne
- 1991 : co-animateur sur RMC de l'émission Bip Bip avec Alexandre Debanne
Émissions à la télévision
- 1992 - 1993 : Les Marches de la gloire (TF1) : participant
- Août 1993 et août 1994 : Le Trésor de Pago Pago (TF1) : co-animateur
- Septembre 1994 à octobre 1994 : Tout le toutim (TF1) : chroniqueur
- Janvier 1995 à juin 1995 : Coucou ! (TF1) : chroniqueur
- à : La Roue de la fortune (TF1) : animateur
- Intervilles : juillet à septembre 1995 et 1996, hiver 1996, juillet à septembre 1997 : co-animateur, arbitre du jeu
- : Touché, gagné ! (TF1) : animateur
- 1999 : Les Carnets de Noé (La Cinquième) : producteur et présentateur[11]
Distinction
En 2019, l'application The Explorers est nommée "Application TV de l'année" par Apple[43].
Notes et références
- Prisma Média, « Olivier Chiabodo - La biographie de Olivier Chiabodo avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
- RMC grille 1991-1992 week-end
- Le Trésor de Pago Pago, TouteLaTele.com.
- Tout le Toutim, TouteLaTele.com.
- Intervilles, TouteLaTele.com.
- La Carte aux Trésor, TouteLaTele.com.
- « Intervilles » : TF1 se fâche, Le Nouvel Observateur,
- Inter-Magouilles, L'Humanité, .
- Télé-infos , L'Humanité, .
- « VIDEO – Olivier Chiabodo "ne sera jamais guéri" d’Intervilles », Premiere, (lire en ligne)
- Les Carnets de Noé, France Télévisions
- NOE CHANNEL S.A., Société Anonyme[PDF], Journal officiel du Grand-Duché de Luxembourg, .
- La poisse audiovisuelle, d'Lëtzebuerger Land, .
- Olivier Chiabodo, le Noé du câble, Studyrama.
- Le marin du Noé poursuit Chiabodo, Ouest-France,
- Raidco agence le Noé en bateau télé, Ouest-France, .
- Le Noé a été remis à l'eau - Lorient, Ouest-France, .
- Noé : Les marins ont quitté le navire, Ouest-France, .
- Noé : l'aventure Chiabodo est finie, Ouest-France, .
- Le bateau télé est à vendre 1,5 million, Ouest-France, .
- Lorient : la vente du bateau télé reportée, Ouest-France, .
- L'ancien animateur de télévision Olivier Chiabodo condamné,Télé Satellite,
- [Newsletter_V2_Drupal-20200218-[_2] Lorient : Noé sur le départ ?
- Olivier Chiabodo est de retour, TV Magazine, .
- Olivier Chiabodo se remet du naufrage de « Noé » sur JET, TV Magazine, .
- La chaîne Jet arrêtée par TF1, ProfileNews.fr, .
- Audiovisuel : JET ne décolle pas, L'Humanité, .
- Environnement - Prêts à embarquer sur l'arche de NOE ?, LCI, .
- Grenelle - Borloo reçoit les idées des internautes, LCI, .
- Création de Noé Institute, Moniteur Belge, .
- Noé Institute à Bruxelles, Noé.org, .
- Olivier Chiabodo lance une télé verte, TV Magazine, .
- (en) Save your logo, thegef.org, .
- Save your logo, Le Monde, .
- Aurélie Monod, « "The Explorers", l’inventaire de la planète », sur www.mediakwest.com (consulté le ).
- « Olivier Chiabodo revient en Explorers », sur tvmag.lefigaro.fr, (consulté le )
- (en) The Explorers, « The Earth's first Inventory in High-Definition (4K) | The Explorers », sur theexplorers.com (consulté le )
- «Intervilles» : vingt ans après, l'affaire Chiabodo refait surface, Le Parisien, .
- Le Parisien, d'après le procès-verbal de l'audition par les forces de l'ordre
- Emission Touche pas à mon Poste ! sur C8 du 4 avril 2018.
- « Olivier Chiabodo : "Des affaires de moeurs sur des mineurs" à TF1 ? », sur linternaute.com, (consulté le ).
- Emilie Geffray, « Olivier Chiabodo : «Mon but ? Des excuses de Martin Bouygues au 20 heures de TF1» », sur lefigaro.fr, TVMag, (consulté le ).
- (en-US) « Apple celebrates the best apps and games of 2019 », sur Apple Newsroom (consulté le )