Nor Séround
La FRA Nor Seround (en arménien : ՀՅԴ Նոր սերունդ ; Nouvelle Génération en français), est une association loi de 1901 française[1] qui constitue la branche jeunesse de la fédération révolutionnaire arménienne. Elle est en France l'équivalent de l'Armenian Youth Federation (en). Elle est spécialement orientée vers les adolescents, FRA Badanis étant elle à destination des enfants.
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Histoire
La FRA Nor Seround est créée en 1945 d'abord à Paris[2], au sortir de la Seconde Guerre mondiale par Chavarche Missakian à la demande de la « FRA Dachnaktsoutioun » (Fédération révolutionnaire arménienne)[3] - [4]. Sa création d'influence dachnak conduit à une « opposition » aux JAF (Jeunesse Arménienne de France) voire à l'UGAB[5], notamment sur le positionnement au sujet de certaines thématiques comme l'appartenance de l'Arménie à l'URSS d'une part, et d'autre part l'appréciation des actions du « commando des justiciers » et de manière plus générale l’attitude à tenir face à la Turquie au sujet du génocide. Ainsi, dans les années 1970 à Paris, le Nor Séround s'implique dans une campagne d'explication des actes terroristes du commando des justiciers[6].
À partir de , le Nor Séround, notamment par sa section parisienne, reprend et édite le journal Haïastan[2]. Ce journal est fondé en 1939 par Hovig Eghiazarian et Armik Djamalian, avec l’encouragement particulier de Chavarche Missakian, mais n'existe que brièvement entre janvier et juillet de l'année de sa fondation[7]. Son rival journalistique au sein de la communauté arménienne est Notre Voix, proche des idées communistes[2].
En région
Éléments historiques
Dès 1946, la section grenobloise est créée[2].
À Saint-Étienne et à Saint-Chamond, la section locale se nomme « Papken Suni » et est créée en 1960[3]. Elle organise le 17e congrès national de l'association en 1966[3].
En 1969 à Marseille, le Nor Séround local s'implique particulièrement dans le montage de l'opéra Anouch d'Armen Tigranian à l'opéra[8].
Organisation actuelle
En 2022, la FRA Nor Seround compte 6 sections :
- Marseille, section « Apo Achdjian » ;
- Valence, section « Kevork Tchavouch » ;
- Lyon, section « Soghomon Tehlirian » ;
- Paris/Issy-les-Moulineaux, section « Avedis Aharonian/Arthur Meguerditchian » ;
- Alfortville, section « Taniel Varoujan » ;
- Arnouville, section « Rouben Ter-Minassian ».
Notes et références
- Ara Krikorian, Dictionnaire de la Cause Arménienne, Edipol, , 268 p. (ISBN 978-2-913444-15-7)
- Cyril Le Tallec, La communauté arménienne de France : 1920-1950, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Armenian Research Center collection & Mémoires du XXe siècle », , 217 p. (ISBN 978-2-7475-0480-5, lire en ligne), p. 130-132
- Clarisse Lauras et Taline Ter Minassian, Les Arméniens à Saint-Étienne : Une escale dans un parcours migratoire ?, Saint-Étienne, Université de Saint-Étienne, coll. « Armenian Research Center collection », , 312 p. (ISBN 2-86272-420-3 et 9782862724201, lire en ligne), p. 125
- (en) Maud S. Mandel, In the Aftermath of Genocide : Armenians and Jews in Twentieth-Century France, Duke University Press, , 317 p. (ISBN 978-0-8223-8518-9, lire en ligne), p. 216
- Béatrice Kasbarian-Bricout, Coutumes et traditions arméniennes, Paris, Éditions L'Harmattan, , 192 p. (ISBN 978-2-7384-0631-6, lire en ligne), p. 155
- Antoine Marès et Pierre Milza, Le Paris des étrangers depuis 1945, Paris, Publications de La Sorbonne, , 470 p. (ISBN 978-2-85944-256-9, lire en ligne), Anahide Ter Minassian, chapitre « Les Arméniens de Paris depuis 1945 » (p. 205-239)
- « Haïastan », sur webaram.com
- Stephan Boghossian, La communauté arménienne de Marseille : Quatre siècles de son histoire, Éditions L'Harmattan, coll. « Graveurs de Mémoire », , 332 p. (ISBN 978-2-296-23462-8, lire en ligne), p. 241