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Ninigi-no-Mikoto

Ninigi no Mikoto (ç“Šç“Šæ”ć°Š) ayant entre autres noms Sume-mi-ma-no-Mikoto (traduisible par le « Sublime Petit Fils ») et Ame-nigishi-kuni-nigishi-amatsuhiko-hiko-ho-no-ninigi-no-Mikoto.

Dessin représentant Ninigi-no-Mikoto.

Dans la mythologie japonaise, le prince Ninigi est le petit-fils d'Amaterasu[n. 1], qui l'envoya sur la terre pour y planter du riz et gouverner le monde (cet Ă©vĂ©nement est appelĂ© tenson kƍrin)[1].

Amaterasu lui offrit trois trésors[2] :

Les deux premiers artefacts servirent Ă  attirer Amaterasu hors de la grotte Amano-Iwato (怩ćČ©æˆž), l'Ă©pĂ©e sacrĂ©e fut trouvĂ©e par Susanoo dans l'une des queues du dragon octocĂ©phale Yamata-no-Orochi.

Saruta-hiko, puissant dieu guerrier parmi les Kunitsukami (dĂ©itĂ©s terrestres), tenta de s'opposer Ă  son arrivĂ©e, mais Ame no Uzume le calma et le convainc de partager son royaume ; ils se mariĂšrent par la suite. Ninigi et sa compagne Ko-no-Hana vinrent alors Ă  Himuka (æ—„ć‘), oĂč Ninigi construisit son palais. Ils eurent trois fils : l'aĂźnĂ© Hoderi (ç«ç…§ăźć‘œ), le cadet Hosuseri (ç«é ˆć‹ąç†ăźć‘œ) et le benjamin Hoori (ç«é ç†ăźć‘œ). Cependant, leur mariage ne dura pas : Ninigi Ă©tait jaloux et suspicieux. De dĂ©sespoir, Ko-no-hana mit le feu Ă  leur hutte et mourut dans les flammes, ce faisant elle effectua Ă©galement un rituel prouvant la lĂ©gitimitĂ© de ses enfants. On remarque la rĂ©currence du kanji 火 « feu » — peut-ĂȘtre Ă  cause de la façon dont est morte leur mĂšre.

Une version alternative du mythe affirme que Ninigi Ă©pouse Yorozu-hata-toyo-aki-tsu-shi-hime-no-mikoto, fille de Takagi-no-kami (Takami-Musubi-no-Kami), avec laquelle il a deux enfants, Ame-no-ho-akari-no-mikoto l'aĂźnĂ©, et le cadet Hiko-ho-no-Ninigi... qui semble ĂȘtre le prince Ninigi lui-mĂȘme. Ce qui semble ĂȘtre une grave inconstance suscite souvent chez les commentateurs un certain choc, l'une des raisons pour lesquelles on lui prĂ©fĂšre gĂ©nĂ©ralement la version du Kojiki, mais il est fort possible qu'il se trouve en fait dans cette narration une explication Ă©sotĂ©rique, soit perdue, soit dont la connaissance est rĂ©servĂ©e aux prĂȘtres.

Le premier empereur lĂ©gendaire du Japon est Iwarebiko, arriĂšre-petit-fils de Ninigi, dont le titre posthume est « empereur Jinmu » (ç„žæ­Šć€©çš‡, Jinmu Tennƍ). Il aurait Ă©tabli l'empire en l'an 660 av. J.-C.. Les autres descendants de Ninigi, Ă  travers le lignage de Hoderi, devinrent la tribu des Hayato, assignĂ©s Ă  la garde du Palais des Empereurs. En effet, Ă  l'issue du conflit entre Hoderi et Hoori, Hoderi manque de se noyer et voit sa vie Ă©pargnĂ©e par son petit frĂšre, en Ă©change de quoi il lui jure allĂ©geance.

D'aprĂšs l'une des versions du Nihongi, Ninigi-no-mikoto et ses descendants prĂ©-intronisation de Jinmu rĂšgnent pendant 1 789 870 ans, et ailleurs dans le Nihon ƍdai ichiran on lit que la mythologie japonaise s'Ă©tend Ă  travers une AntiquitĂ© dĂ©mesurĂ©e[n. 2]. Ainsi, en 2015, le calendrier japonais aprĂšs-Jinmu est de 2675 ans ; tandis que celui aprĂšs-Ninigi (ou plus exactement, aprĂšs Tenson kƍrin) est de 1 792 545 ans. Le shintoĂŻsme considĂšre que les esprits des ancĂȘtres impĂ©riaux continuent de rĂ©gner Ă  travers l'empereur du Japon actuel, Kinjƍ-heika, et que celui-ci est l'avatar de Naka-Ima, le PrĂ©sent Éternel ; ce calendrier est thĂ©oriquement valide, mais les Japonais eux-mĂȘmes tendent Ă  utiliser au quotidien les Ăšres calendaires nengƍ issues de la tradition sinisĂ©e, ainsi que le calendrier grĂ©gorien utilisĂ© partout dans le monde : le calendrier de Jinmu est rarement mentionnĂ©, et encore moins celui de Ninigi.

Enfin, malgrĂ© son importance dans la mythologie du Japon, Ninigi est vĂ©nĂ©rĂ© dans trĂšs peu de sanctuaires (comparĂ©, par exemple, avec Sarutahiko, son vassal et gĂ©nĂ©ral), encore moins seul. Selon certains, Kirishima-jingĆ« est le seul site religieux d'importance dĂ©diĂ© Ă  Ninigi, avec le GekĆ« d'Ise. D'aprĂšs le Nihongi, Ă  sa mort, Ninigi est enterrĂ© sur le flanc d'une montagne, le site est nommĂ© Himuka-no-ye-no-Misasagi (le nom de Misasagi est traduit par MausolĂ©e ImpĂ©rial, et sert Ă  nommer l'emplacement des tombes des empereurs du Japon) dans l'ancienne province de Tsukushi. Le sanctuaire Nitta Hachiman-gĆ« aurait Ă©tĂ© construit par-dessus, ou peut-ĂȘtre juste devant cet emplacement, mais curieusement, il ne compte pas Ninigi parmi les dĂ©itĂ©s vĂ©nĂ©rĂ©es.

Notes et références

  1. (en) Yoshihiko Fukui, « Tenson kƍrin Â», Encyclopedia of Shinto, le 31 mars 2007
  2. (en) William George Aston (traduction), Nihongi: Chronicles of Japan from the Earliest Times to A.D. 697, Tuttle Publishing, Ă©dition Tra, juillet 2005, Livre II, page 76 (ISBN 978-0-8048-3674-6)

Notes

  1. Ce titre est par la suite également donné à tous les empereurs du Japon et semble également lier l'empereur à Takami-Musuhi-no-kami
  2. Par comparaison, les créationnistes chrétiens ont longtemps cru à seulement quelques millénaires depuis la Création du monde)
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