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Susanoo

Susanoo (ă‚čă‚”ăƒŽă‚Ș, ancienne orthographe : ă‚čă‚”ăƒŽăƒČ, « Susanowo Â») ou Susanoo-no-Mikoto (çŽ æˆ”ć—šć‘œ/須䜐äč‹ç”·ć‘œ) est le dieu (kami) des tempĂȘtes dans le shintoĂŻsme[1].

Susanoo
ă‚čă‚”ăƒŽă‚Ș
Mythologie japonaise
Susanoo, estampe d'Utagawa Kuniyoshi
Susanoo, estampe d'Utagawa Kuniyoshi
Caractéristiques
Fonction principale Dieu des TempĂȘtes, du Vent et des Mers
Fonction secondaire Dieu des Océans
RĂ©sidence la Mer
Culte
Temple(s) Yaegaki-jinja
Famille
PĂšre Izanagi
Fratrie Tsukuyomi, Amaterasu
Conjoint Kushinada-hime
‱ Enfant(s) Kushiinada-hime, Inada-hime, Makami-furu-kushi'inada-hime, Yashimajinumi et Okuninushi
Symboles
Attribut(s) ÉpĂ©e Totsuka

LĂ©gende

Susanoo (parfois transcrit « Susanowo ») est le frĂšre d'Amaterasu, la dĂ©esse du Soleil, et de Tsukuyomi, le dieu de la Lune. D'aprĂšs le Kojiki, chacun des trois a Ă©tĂ© engendrĂ© d'Izanagi, quand il s'est lavĂ© le visage des souillures du pays des morts (Yomi), Ă  l'embouchure du fleuve Tachibana, Ă  Himuka (actuelle prĂ©fecture de Miyazaki)[2]. Amaterasu a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e quand Izanagi a lavĂ© son Ɠil gauche, Tsukuyomi a Ă©tĂ© crĂ©Ă© lors du lavage de l'Ɠil droit, et Susanoo lors du lavage du nez[3].

Il harcĂšle son pĂšre pour obtenir la permission d'aller aux enfers pour rendre visite Ă  Izanami, la femme d'Izanagi. ExcĂ©dĂ©, son pĂšre le chasse. Il va alors au ciel oĂč il conteste le domaine de sa sƓur Amaterasu, parce qu'il est insatisfait de rĂ©gner sur la mer[3].

Amaterasu lui lance un dĂ©fi : celui d'enfanter des kamis mĂąles. Des colliers d'Amaterasu naissent cinq jeunes femmes. Du sabre de Susanoo naissent cinq kamis mĂąles impĂ©tueux. Susanoo ayant remportĂ© le dĂ©fi, il se livre Ă  toutes sortes d'excĂšs. Le Kojiki recense quatre offenses que le dieu des tempĂȘtes auraient commises : dĂ©truire les riziĂšres (en dĂ©truisant les digues et en comblant les fossĂ©s), rĂ©pandre des dĂ©jections et Ă©corcher un poulain-pie avant de le placer dans la maison de sa sƓur.

Excédée par ces actes, Amaterasu se retire dans une caverne, entraßnant une nuit perpétuelle. Il est alors chassé du Ciel par Amaterasu et se réfugie en Izumo (ancienne province du Japon, aujourd'hui incluse dans la préfecture de Shimane) dont il devient le premier maßtre[3]. Les dieux lui coupent la barbe et lui enlÚvent les ongles avant de le bannir de la Terre Céleste en guise de punition. Chassé, il va battre le dragon terrifiant la province de Koshi. Il se réconcilie ensuite avec Amaterasu et lui offre l'épée Kusanagi no tsurugi.

Il devient aussi le dieu de la fertilité.

Susanoo et le dragon octocéphale Yamata-no-Orochi

Cette histoire se passe au moment oĂč il est banni du ciel.

DĂ©guisĂ© en cavalier, il rencontra dans une ferme un couple de vieillards et leur fille Kushinada. Kushinada Ă©tait la derniĂšre de ses huit sƓurs, les autres ayant Ă©tĂ© dĂ©vorĂ©es par un dragon Ă  huit tĂȘtes, appelĂ© Yamata-no-orochi. Et le lendemain Ă  minuit, le dragon devait revenir chercher Kushinada.

Susanoo, sans se dĂ©voiler, dĂ©cida de combattre le dragon. Avec l'aide des villageois, il construisit sur le mont SentsĆ« une gigantesque palissade percĂ©e de huit portes autour de la ferme. Puis il mit huit tonneaux devant les portes. Les villageois s'enfuyaient au fur et Ă  mesure qu'ils entendaient les rugissement du dragon qui se rapprochait : il ne resta plus que Susanoo. Susanoo Ă©tait seul debout dans la cour, une hache Ă  la main et son Ă©pĂ©e (appelĂ© l'ÉpĂ©e Totsuka). De sa hache, il perça les tonneaux de sakĂ© ; puis il se cacha dans une charrette.

Le monstre arriva. MĂ©fiant, il se dit qu'une seule des huit tĂȘtes irait en Ă©claireur pendant que les autres monteraient la garde. Voyant que rien de dangereux ne se passait, les sept tĂȘtes burent tout le sakĂ©. Susanoo trancha la huitiĂšme tĂȘte. Fou de douleur, le monstre se releva, hurlant et brisant une partie de la barriĂšre. Susanoo transforma alors Kushinada en peigne et la cacha dans ses cheveux.

Les sept tĂȘtes se dressĂšrent menaçantes au-dessus de Susanoo. Mais le dragon sous l’emprise de l’alcool titubait et lacĂ©rait le vide. Et Susanoo Ă©tait plus rapide. Une Ă  une les tĂȘtes tombĂšrent. Et bientĂŽt le dragon Ă©tait mort.

Dans la queue du dragon, Susanoo dĂ©couvrit l’épĂ©e magique Ame-Murakumo-Tsurugi (L'ÉpĂ©e-Nuage sourcilleuse du ciel), plus tard connu en tant que Kusanagi no tsurugi. L'Ă©pĂ©e fut prĂ©sentĂ©e Ă  Amaterasu comme cadeau de rĂ©conciliation. Amaterasu l'offrit ensuite Ă  son petit-fils Ninigi avec le yata-kagami (un miroir) et le magatama (bijoux sacrĂ©s) comme preuve de son droit divin de rĂ©gner.

Susanoo Ă©pousa finalement Kushinada. Ils fondĂšrent la dynastie d'Izumo et eurent de nombreux enfants.

La dynastie d'Izumo

Les descendants de Kushinada et de Susanoo régnÚrent sur la province d'Izumo pendant six générations. Cela rendit jaloux les dieux. Ils forcÚrent les seigneurs d'Izumo à se rebeller et le sixiÚme descendant de Susanoo fut obligé de renoncer au trÎne. AprÚs une Úre de chaos, Ninigi, le petit-fils d'Amaterasu, régna sur le Japon.

La région d'Izumo abrite de nombreux sanctuaires dédiés à Susanoo, notamment celui de Yaegaki prÚs de la ville de Matsue.

Tradition japonaise inspirée de Susanoo

Une histoire raconte qu'un jour il reçut les supplications d'un pauvre homme, dans sa compassion, Susanoo lui dit comment protĂ©ger sa maison de la peste. L'homme devait accrocher une corde de paille tressĂ©e en travers de l'entrĂ©e de sa maison. La tradition se perpĂ©tue et encore rĂ©cemment une telle corde Ă©tait accrochĂ©e le long des routes pour arrĂȘter la diffusion des Ă©pidĂ©mies.

AprĂšs de nombreux voyages, Susanoo a rejoint Izanami dans le royaume des morts.

Références

  1. (en) « Susanoo », sur Britannica.com, Encyclopaedia Britannica (consulté le ).
  2. Naoki Matsumoto, « Amaterasu, la dĂ©esse du soleil : l’origine de la dynastie impĂ©riale du Japon », sur Nippon.com, (consultĂ© le ).
  3. (en) Atsushi Kadoya, « Susanoo », Kami in Classic Texts, sur Encyclopedia of Shinto, Kokugakuin University, (consulté le ).

Bibliographie

  • J.-M. Martin, Le ShintoĂŻsme ancien, Paris, 1988, 356 p.

Voir aussi

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