Accueil🇫🇷Chercher

Nicolas Coustou

Nicolas Coustou, dit Coustou l'Aîné, né à Lyon le , et mort à Paris le , est un sculpteur français.

Nicolas Coustou
Jean Le Gros, Nicolas Coustou (1725),
château de Versailles.
Naissance
Décès
Période d'activité
Nationalité
française
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Influencé par
Famille
Père
François Coustou (d)
Mère
Claudine Coysevox (d)
Fratrie
Éléonore Coustou (d)
Guillaume Coustou
Parentèle
Distinction

Son frère cadet, Guillaume Coustou, ainsi que le fils de ce dernier, Guillaume Coustou (fils) sont aussi des sculpteurs renommés.

Biographie

Nicolas Coustou est issu d'une famille de sculpteurs sur bois. Il est le fils de Claudine Coysevox, sœur d'Antoine Coysevox, et de François Coustou, modeste sculpteur sur bois d'origine lyonnaise.

En 1676, il quitte Lyon pour rejoindre son oncle Antoine Coysevox à Paris, où ce dernier dirige l'Académie royale de peinture et de sculpture. Après cinq années d'études, en 1682, il est lauréat du prix de Rome. L'année suivante, il quitte Paris afin de poursuivre sa formation à l'Académie de France à Rome de 1683 à 1686. Il y étudie l'Antiquité et exécute la copie d'un original antique comme on l'exigeait des étudiants.

Il rentre à Paris en 1687 et il présente son morceau de réception quelques années plus tard ; ce sera un bas-relief et non une statue en ronde-bosse. C’est le principal acteur artistique de la politique du royaume de Louis XIV, Charles Le Brun, qui lui demande de réaliser son morceau de réception à partir d’un sujet et d’un dessin qu’il lui impose. Après avoir été rayé de la liste des agréés, c’est finalement le que Nicolas Coustou est reçu à l’Académie avec un bas-relief en marbre intitulé Le Dieu de la Santé Montrant à la France le Buste de Louis XIV.

À la même période, le , il épouse Suzanne-Agnès Houasse (1674-1719), fille du peintre décorateur français René-Antoine Houasse.

À partir de 1700, il entame de nombreux projets professionnels. Il devient professeur à l’Académie le , recteur le et chancelier de l’Académie le , l’année de sa mort[1].

Ce début de XVIIIe siècle marque également un tournant dans la carrière de Nicolas Coustou. Il travaille aux grands chantiers de Louis XIV, au château de Versailles, à l'hôtel des Invalides à Paris et au parc de Marly, secondant Coysevox.

L'un de ses portraits fut peint en 1725 par Jean Le Gros (1671-1745), élève de Hyacinthe Rigaud. Le sculpteur y pose les mains sur la tête d'une allégorie de la Saône qu'il réalisa pour orner le piédestal du Monument à Louis XIV à Lyon, place Bellecour[2].

Iconographie

Ĺ’uvres dans les collections publiques

La Seine et la Marne (vers 1712), marbre, Paris, musée du Louvre.
Allégorie du Rhône par son frère Guillaume Coustou, (1720), bronze, Lyon.
Allégorie de La Saône, (1720), bronze, Lyon.
Descente de croix ou pietĂ , Notre-Dame de ParĂ­s
  • Paris, cathĂ©drale Notre-Dame :
    • Descente de croix ou PietĂ , groupe en marbre aussi appelĂ© Le vĹ“u de Louis XIII, 1713-1715. ChĹ“ur de l’église Notre-Dame Paris ; Figure de Louis XIII par Nicolas Coustou, celle de Louis XIV par Coysevox ;
    • Saint Denis ;
  • Paris, jardin des Tuileries : La Seine et la Marne, copie de l'original conservĂ© au musĂ©e du Louvre ;
  • Paris, hĂ´tel des Invalides :
    • bas reliefs groupe de prophètes.
  • Paris, musĂ©e du Louvre :
    • La Seine et la Marne, 1712, groupe en marbre destinĂ© au parc de Marly, puis transfĂ©rĂ© Ă  Paris au jardin des Tuileries, oĂą une copie le remplace dĂ©sormais ;
    • Le Passage du Rhin, bas-relief ;
    • Jules CĂ©sar, terre cuite pour une statue en marbre de Versailles ;
    • Jules CĂ©sar, marbre, en collaboration avec François Girardon, commandĂ© en 1696 pour faire un pendant Ă  l’Annibal de Soldtz, provient du jardin des Tuileries[4] ;
    • Louis XV en Jupiter, statue en marbre, 1731, commandĂ©e par le Duc d’Antin, placĂ©e Ă  l'origine avec son pendant Marie Leszczynska en Junon de Guillaume Coustou dans le parc du château de Versailles[5] ;
    • Apollon poursuivant DaphnĂ©, marbre, vers 1713-1714. Sculpture dont le pendant est DaphnĂ© poursuivie par Apollon rĂ©alisĂ©e par Guillaume Coustou ;
    • Monument funĂ©raire du prince François-Louis de Bourbon-Conti, marbre, autrefois dans l'ancienne Ă©glise Saint-AndrĂ©-des-Arts Ă  Paris 6e arrondissement[6] ;
    • Le Dieu de la SantĂ© Montrant Ă  la France le Buste de Louis XIV, marbre, 1693, 90 x 75 cm (DĂ©partement des Sculptures : France, XVIIe et XVIIIe siècle)[7] ;
    • Le gladiateur Borghèse, terre cuite, copie du marbre antique, 1683 ;
    • Chasseur au repos dit aussi Adonis se reposant de la chasse ou Le repos du chasseur, groupe en marbre datĂ© de 1710 et commandĂ© en 1707 par la direction des bâtiments du roi avec la Nymphe de la chasse et la Nymphe et la colombe[8] ;
  • Versailles, parc du château de Versailles :
    • Hercule Comode ;
  • Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon :
    • Jean-Baptiste Colbert, buste en marbre, vers 1715 ;
  • Seignelay, Ă©glise Saint-Martial :
    • Ange de la RĂ©surrection, bas-relief en marbre.
  • DĂ©tail sur la corne d'abondance de l'AllĂ©gorie de la SaĂ´ne
    Détail sur la corne d'abondance de l'Allégorie de la Saône
  • DĂ©tail sur le drapĂ© de l'AllĂ©gorie de la SaĂ´ne
    Détail sur le drapé de l'Allégorie de la Saône
  • DĂ©tail sur la patte du lion de l'AllĂ©gorie de la SaĂ´ne
    Détail sur la patte du lion de l'Allégorie de la Saône
  • Signature en gros plan, prise en photo au pied de l'AllĂ©gorie de la SaĂ´ne, Ă  Lyon
    Signature en gros plan, prise en photo au pied de l'Allégorie de la Saône, à Lyon

Références

  1. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française sous le règne de Louis XIV, Paris, 1906, p. 109.
  2. Stéphan Perreau, « Jean Le Gros (1671-1745), à l'image de Rigaud », publication numérique sur Hyacinthe Rigaud, toute l'actualité, juillet 2011.
  3. « Lyon : la place Bellecour privée de sa statue de Louis XIV », sur LeProgres.fr, (consulté le ).
  4. « Jules César », notice du musée du Louvre.
  5. « Louis XV en Jupiter », notice du musée du Louvre.
  6. « Monument funéraire de François Louis de Bourbon, prince de Conti », photographie sur art.rmngp.fr.
  7. « Le Dieu de la Santé Montrant à la France le Buste de Louis XIV », notice du musée du Louvre.
  8. « Chasseur au repos », notice du musée du Louvre.

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Paul Alaux, AcadĂ©mie de France Ă  Rome. Ses directeurs, ses pensionnaires, Paris, Editions Duchartre, 1933.
  • Jean-RenĂ© Gaborit (dir), La sculpture française II, Renaissance et Temps modernes. Vol. 1, Adam-Gois. MusĂ©e du Louvre, dĂ©partement des sculptures du Moyen Ă‚ge, de la Renaissance et des temps modernes. Paris, Éditions de la RĂ©union des MusĂ©es Nationaux, 1998.
  • Bronze français. De la Renaissance au Siècle des lumières, Catalogue d’exposition prĂ©sentĂ©e au musĂ©e du Louvre ( – ), Geneviève Bresc-Bautier, Guilhem Scherf (dir), Paris, 2008 .
  • L’AntiquitĂ© RĂŞvĂ©e. Innovations et rĂ©sistances au XVIIIe siècle, Catalogue d’exposition prĂ©sentĂ©e au musĂ©e du Louvre ( – ), Paris, Editions Gallimard, 2010.
  • Geneviève Bresc-Bautier, Les chasseurs de Marly et les Ĺ“uvres de Nicolas Coustou au musĂ©e du Louvre, Paris, CoĂ©dition musĂ©e du Louvre / Somogy Ă©ditions d'Art, 2015.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.