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Nicolás Suárez Callaú

Nicolás Suárez Callaú (1851 Santa Cruz de la Sierra - 1940 Cachuela Esperanza) est un magnat bolivien ayant établi un empire commercial du caoutchouc en Amérique du Sud au début du XXe siècle.

Nicolás Suárez Callaú
Nicolás Suárez Callaú
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Magnat des affaires, homme d'affaires

Biographie

Suárez nait à Santa Cruz de la Sierra le et passe son enfance à Trinidad dans le Beni[1]. Jeune adulte, il s'installe à Reyes au sud-est du Beni, se lançant dans le commerce du quinquina[1]. À la suite du déclin de ce commerce et de la croissance de la culture du caoutchouc (boom du caoutchouc), il se lance dans l'exploitation de l'hévéa. En vingt ans, il parvient à contrôler 60 % de la production bolivienne. Au début du XXe siècle, alors qu'il est devenu richissime, il établit le siège de son empire commercial à Cachuela Esperanza qui est fondée entre Riberalta et Guayaramerín sur un site où le Río Beni est coupé par des rapides, ce qui impose une rupture de charge[1]. Là travaillent 2 000 employés supervisant des milliers de seringueros récoltant la sève des hévéas sur les 64 000 km2 ayant été concédés à Suárez par le gouvernement bolivien. Ce territoire s'étend entre Cobija, Porvenir, Guayaramerín, Riberalta et Villa Bella[1].

De même que Simon I. Patiño, le magnat bolivien de l'étain, Suárez parvient à son apogée à contrôler tout le circuit de production et de commercialisation du caoutchouc, son empire commercial a des ramifications dans l'Acre, à Manaus, Belém, Londres et les États-Unis[1]. Il possède 50 000 têtes de bétail et six bateaux à vapeur.

Durant la guerre de l'Acre (1899-1903) qui oppose la Bolivie à des seringueros brésiliens puis à l'armée de ce pays pour le contrôle de l'immense territoire de l'Acre, il forme une armée privée nommée colonne Porvenir composée de ses employés et combat les irréguliers brésiliens à Bahía (actuellement Cobija). Sa contribution à la défense de l'actuel département de Pando est fondamentale[1].

Dans les années 1920, son empire commence à décliner pour totalement disparaitre dans les années 1940, victime, comme le reste de la production sud-américaine, de la concurrence asiatique et de l'invention du caoutchouc synthétique[1].

Il meurt à Cachuela Esperanza le à l'âge de 88 ans[1].

Notes et références

  1. (es) Carlos D. Mesa Gisbert, Historia de Bolivia, La Paz, Editorial Gisbert, , 7e éd., 739 p. (ISBN 978-99905-833-3-5), p. 415-418

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