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Naters

Naters est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Brigue.

Naters
Naters
Vue de la ville et de l'Ă©glise de Naters.
Blason de Naters
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Brigue
Localité(s) Bel, Belalp, Blatten bei Naters, Geimen, Mehlbaum, Birgisch, Mund
Communes limitrophes Brigue-Glis, Termen, Eggerberg, Bitsch, Riederalp, Bettmeralp
Présidente Charlotte Salzmann
(PDC / Le Centre)
NPA 3904
No OFS 6007
DĂ©mographie
Population
permanente
10 290 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
DensitĂ© 70 hab./km2
Langue Allemand
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 19′ 00″ nord, 7° 59′ 00″ est
Altitude 673 m
Superficie 147,04 km2
Localisation
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Naters
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Naters
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Naters
Liens
Site web www.naters.ch

    GĂ©ographie

    Photo aérienne (1955).

    Naters se situe dans le district de Brigue, en Valais. S'étendant de la rive droite du Rhône jusqu'à l'Aletschhorn, elle comprend la localité de Naters sur le cône de déjection du Kelchbach, les hameaux du Natischer Berg, entre le Kelchbach et la Massa, ainsi que Birgisch et Mund[1].

    Le territoire de Naters mesure 147,04 km2[2]. Lors du relevĂ© de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures reprĂ©sentaient 2,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 17,5 %, les surfaces boisĂ©es 14,5 % et les surfaces improductives 66,2 %[3].

    Histoire

    Moyen Ă‚ge

    Propriété de l'abbaye de Saint-Maurice durant le haut Moyen Âge, le domaine de Naters est donné en 1079 par l'empereur Henri IV à l'évêque de Sion, à qui pourtant il ne revient définitivement qu'en 1148, sur décision arbitrale de l'archevêque de Tarentaise, après avoir changé trois fois de propriétaire. Naters devient le siège de l'administration épiscopale du dizain de Brigue, c'est-à-dire du vidomnat et de la majorie, le plus souvent inféodés à des familles nobles. Le vidomne réside dans une tour érigée vers 1260 par les seigneurs d'Augusta et passée par héritage aux nobles d'Ornavasso (Urnavas). Sa charge revient aux Chevron-Villette en 1345, puis perd peu à peu de son importance. La majorie est exercée par les Manegoldi dès 1214. Ceux-ci siégent au château d'Auf der Flüe (ou Supersaxo) qui, construit sans doute à la fin du XIIe siècle, sert de résidence occasionnelle aux évêques aux XVe et XVIe siècles. Ainsi Guillaume III de Rarogne s'y trouve quand il doit accepter en 1446 les articles de Naters, qui lui enlèvent toute autorité temporelle (révoqués en 1451). Au XIVe siècle, la majorie est convertie en une châtellenie qui reste quelque temps aux mains des comtes de Blandrate ; reprise par le dizain avant 1418, elle devint élective[1].

    Au bas Moyen Âge, Naters perd sa prééminence au sein du dizain en raison de l'importance croissante du trafic par le col du Simplon ; le siège du tribunal est déplacé à Brigue en 1518. La commune de Naters et celle de Rischinen, issue de la réunion des petites communautés du Natischer Berg, constituent alors deux Gumper (circonscriptions du dizain de Brigue, qui en comptait six et demi). En 1617, après une épidémie de peste, elles se donnent des statuts communs, tout en conservant des administrations distinctes jusqu'en 1852. Dans le vieux village, des édifices tels que les maisons Megetschen, Lergien ou Michel Supersaxo témoignent de l'aisance et de l'influence de certaines familles de bourgeois de Naters sous l'Ancien Régime[1].

    Époque moderne

    Lors de l'invasion française de 1799, la plupart des hameaux du Natischer Berg sont incendiĂ©s. La population, appauvrie par la guerre et les rĂ©quisitions militaires, ne se remet que lentement au cours du XIXe siècle. Par vagues, des familles entières Ă©migrent en Argentine (San Jeronimo Norte). Mais avec la construction de la route de la Furka au sud du village (1857), l'endiguement du RhĂ´ne et l'extension des terres cultivables qui s'ensuivit (1873-1876 et 1899-1900), ainsi que le percement des deux galeries du tunnel du Simplon (1898-1906 et 1912-1921), Naters connait un essor Ă©conomique continu. Ă€ l'est, le long de la route de la Furka, apparait un quartier de baraquements destinĂ©s Ă  loger les ouvriers travaillant au tunnel, et qui est surnommĂ© le « village nègre » en raison du teint basanĂ© de ses habitants, principalement des Italiens (actuel quartier de Feld)[1]. De nombreuses familles italiennes s'installent dans la rĂ©gion de Brigue en quĂŞte d'embauche. Entre 1890 et 1900, on construit 160 maisons comprenant 400 appartements, ce qui crĂ©e un vĂ©ritable village italien sur la Furkastrasse de Naters. En dĂ©pit de ce boom constructif, les logements manquent et de nombreux Ă©migrĂ©s doivent se contenter de locaux insalubres. Naters se dĂ©veloppe alors pour atteindre une population de 4 000 personnes, principalement des ingĂ©nieurs, artisans, fabricants, aubergistes bouchers et ouvriers accompagnĂ©s de leurs familles. Initialement essentiellement agricole, ce village devient une petite ville hĂ©tĂ©rogène dotĂ©e d'une soixantaine de cafĂ©s-restaurants[4].

    En 1957, la nouvelle route de la Furka, au sud de l'ancienne, permet de dĂ©charger le centre du village ; un quartier de grands immeubles commerciaux et locatifs se dĂ©veloppe sur cet axe. Entre 1978 et 1980, des investisseurs privĂ©s construisent entre Blatten et Belalp, accrochĂ© Ă  la montagne, le village de vacances de Tschuggen. Avec la mise en exploitation du domaine skiable de Belalp (2 000 Ă  3 100 m), le tourisme est devenu l'un des pĂ´les Ă©conomiques de la commune. Le , les communes de Birgisch et Mund sont intĂ©grĂ©es Ă  celle de Naters[1].

    DĂ©mographie

    Évolution de la population

    Naters compte 10 290 habitants au 31 dĂ©cembre 2020 pour une densitĂ© de population de 70 hab/km2[5]. Sur la pĂ©riode 2010-2019, sa population a augmentĂ© de 12,5 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

    Évolution de la population de Naters entre 1850 et 2020[6] - [5]

    Pyramide des âges

    En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 29,8 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 28,5 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[7].

    La mĂŞme annĂ©e, la commune compte 5 079 hommes pour 5 211 femmes, soit un taux de 49,4 % d'hommes, infĂ©rieur Ă  celui du canton (49,6 %)[7].

    Pyramide des âges de Naters en 2020 (%)[7]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6
    90 ans ou +
    1,0
    7,6
    75 Ă  89 ans
    9,6
    18,6
    60 Ă  74 ans
    19,6
    21,8
    45 Ă  59 ans
    20,7
    21,0
    30 Ă  44 ans
    20,0
    15,6
    15 Ă  29 ans
    15,3
    14,8
    - de 14 ans
    13,8
    Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[7]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ans ou +
    1,2
    7,5
    75 Ă  89 ans
    9,4
    16,8
    60 Ă  74 ans
    17,7
    22,2
    45 Ă  59 ans
    21,7
    20,3
    30 Ă  44 ans
    19,4
    17,7
    15 Ă  29 ans
    16,6
    14,9
    - de 14 ans
    14,1

    Liens externes

    Notes et références

    1. Anton Riva (trad. VĂ©ronique Wezranowska-Jacot), « Naters » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
    4. Arthur Antamatten, « Comment un quartier de Naters devient le « village nègre » », Passé simple. Mensuel romand d'histoire et d'archéologie, no 67,‎ , p. 27-27.
    5. « Population résidente permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance, en 2020 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    6. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
    7. « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
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