Natalya Radina
Natalya Radina (également appelée Natalya Radzina[1], biélorusse : Наталля Радзіна), née le à Kobryn, est une journaliste biélorusse et rédactrice en chef du site d'information indépendant Charte 97, qui publie de nombreux articles critiques à l'égard de l'État biélorusse et du président biélorusse Alexandre Loukachenko[2].
Наталля Радзіна
Naissance |
Kobryn |
---|---|
Nationalité | (be) biélorusse |
Profession | |
Activité principale | |
Distinctions |
Rédactrice en chef de Charte 97
À la suite de l'élection présidentielle contestée de — au cours de laquelle le candidat pro-démocratie Andreï Sannikov a perdu face à Alexandre Loukachenko — des manifestants de l'opposition manifestent, alléguant une fraude. Radina et le personnel de Charte 97 publient de nombreux articles documentant les arrestations et les blessures des manifestants par les forces de sécurité de l'État[3].
Répression
Le , le bureau de Charte 97 est perquisitionné par des agents du Comité de sécurité d'État de la République de Biélorussie (connu en russe sous le nom de « KGB »). Natalya Radina n'a que le temps de poster « Nous sommes tous au KGB » sur le site avant d'être arrêtée et emmenée[3].
Natalya Radina est alors mise en examen pour « organisation de troubles de masse », un délit passible d'une peine de quinze ans de prison[2]. Amnesty International la qualifiée de prisonnière d'opinion et exige sa libération[4], de même que le Comité pour la protection des journalistes[5]. Natalya Radina est libérée le sous condition qu'elle déménage de la capitale de Minsk à sa ville natale de Kobryn. On lui ordonne de ne pas quitter Kobryn et de s'enregistrer tous les jours auprès de la police ; en outre, son passeport est confisqué et il lui est interdit de parler de son cas[6].
Incapable de travailler, Natalya Radina fuit la Biélorussie vers la Russie en . Elle passe quatre mois cachée à Moscou avant de recevoir l'asile de la Pologne et de s'y installer[2]. Elle continue d'agir comme rédactrice en chef de Charte 97. Plus tard en 2011, elle obtient l'asile politique en Lituanie[7].
En , alors qu'elle vit en Pologne, Natalya Radina reçoit une menace de mort qu'elle attribue aux autorités biélorusses. Reporters sans frontières appelle les autorités polonaises à identifier l'origine de la menace et à assurer sa protection[8].
Récompenses
En , le Comité pour la protection des journalistes lui remet son Prix international de la liberté de la presse en reconnaissance de son « journalisme courageux »[9]. Dans son discours d'acceptation, Natalya Radina blâme « l'indifférence étrangère » pour la poursuite de la dictature de Loukachenko et appelle les gouvernements étrangers à se rappeler que « toute la Biélorussie est aujourd'hui une grande prison »[10].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Natalya Radina » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Opposition Activist Reportedly Flees Belarus », sur RadioFreeEurope/RadioLiberty, (consulté le ).
- (en) « Natalya Radina, Belarus », Committee to Protect Journalists, (consulté le ).
- (en) Michael Schwirtz, « Clashes in Belarus Show Resilience of Both Sides », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Le Bélarus exhorté à libérer des prisonniers d'opinion incarcérés à la suite d'une manifestation postélectorale », Amnesty International, (consulté le ).
- (en) « Journalists charged with mass disorder, police raids continue », IFEX, (consulté le ).
- (en) « Authorities free Radina, Khalip but impose severe restrictions », IFEX, (consulté le ).
- (ru) « Наталья Радина: "Я мечтаю вернуться в свободную Беларусь" » [« Natalya Radina: I dream to Return in Free Belarus »], Deutsche Welle, (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
- (en) « Death threats against Belarusian journalist based in Poland » [archive du ], sur Reporters Without Borders, (consulté le ).
- (en) « CPJ International Press Freedom Awards 2011 », Committee to Protect Journalists, (consulté le ).
- (en) Natalya Radina, « Award Acceptance Speech », Committee to Protect Journalists, (consulté le ).