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NCSM Ingonish (J69)

Le NCSM Ingonish (pennant number J69) (ou en anglais HMCS Ingonish) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Navy (RN), mais transféré à la Royal Canadian Navy (RCN) avant sa mise en service et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

NCSM Ingonish
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans Marine royale canadienne
Constructeur North Vancouver Ship Repairs Limited
Chantier naval North Vancouver - Colombie-Britannique, Canada
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut DĂ©moli en 1948
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
MaĂ®tre-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
DĂ©placement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Indicatif J69

Conception

Le Ingonish est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1939-40 le 28 novembre 1940 pour le chantier naval de North Vancouver Ship Repairs Limited de North Vancouver en Colombie-Britannique au Canada. La pose de la quille est effectuée le 6 juin 1941, le Ingonish est lancé le 30 juillet 1941 et mis en service le 5 août 1942.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1] - [2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons double et triple expansion et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne dĂ©placent 683 tonnes en charge normale . Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions Ă  moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsĂ© par 2 moteurs alternatifs verticaux Ă  triple dĂ©tente alimentĂ©s par 2 chaudières Ă  tubes d'eau Ă  3 tambours Admiralty et entraĂ®nant deux arbres d'hĂ©lices. Le moteur dĂ©veloppe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nĹ“uds (30 km/h). Le dragueur de mines peut transporter un maximum de 152 tonnes de fioul.

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

Commandé pour la Royal Navy, le navire est lancé le 30 juillet 1941 sous le nom de HMS Ingonish et est prêté à la Marine royale canadienne avec une mise en service le 5 août 1942 à Vancouver[3] .

Après avoir fait des essais en mer, le dragueur de mines se joint à la Esquimalt Force (Force d'Esquimalt) en mai 1942, la force locale de patrouille et d'escorte de convoi opérant à partir d'Esquimalt, en Colombie-Britannique[3]. Le Ingonish est l'un des navires de guerre ajoutés à la force de patrouille de la côte Ouest après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor. La principale tâche des dragueurs de mines de la classe Bangor après leur mise en service sur la côte Ouest est d'effectuer la Western Patrol (patrouille occidentale). Celle-ci consiste à patrouiller la côte Ouest de l'île de Vancouver, à inspecter les bras de mer et les détroits et à passer les îles Scott pour se rendre dans le canal Gordon à l'entrée du détroit de la Reine-Charlotte et de revenir[4]. Le dragueur de mines est ensuite transféré à la Prince Rupert Force (Force de Prince Rupert), l'unité de patrouille et d'escorte opérant à partir de Prince Rupert (Colombie-Britannique), et reste sur la côte Pacifique jusqu'en mars 1943, date à laquelle le Ingonish reçoit l'ordre de se rendre sur la côte Atlantique du Canada[3].

Après son arrivée à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 30 avril 1943, le dragueur de mines est affecté à la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte locale de l'Ouest) en tant qu'escorte de convoi. En juin, le Ingonish est transféré à la Halifax Force (Force de Halifax), la force locale d'escorte et de patrouille opérant depuis Halifax. En novembre de la même année, le navire de guerre est envoyé à Baltimore, dans le Maryland, aux États-Unis pour un carénage qui dure neuf semaines. En mai 1944, le dragueur de mines rejoint la Sydney Force (Force de Sydney), la force locale de patrouille et d'escorte opérant depuis Sydney (Nouvelle-Écosse), et reste avec l'unité jusqu'en février 1945. Le navire retourne à la Halifax Force en février et subit un second carénage à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick[3].

Après le carénage, le Ingonish est envoyé aux Bermudes pour des travaux d'entretien, puis navigue vers le Royaume-Uni en juin 1945.

Après-guerre

Le dragueur de mines est désactivé et retourne à la Royal Navy à Sheerness le 2 juillet 1945. N'étant jamais entré en service dans la Royal Navy, le navire est mis en réserve[3].

Le Ingonish est vendu le 1er janvier 1948 à Clayton & Davie pour être mis à la casse et démoli à Dunston dans le Tyne and Wear[3].

Honneurs de bataille

  • Atlantic 1944
  • Gulf of St. Lawrence 1944

Participation aux convois

Le Ingonish a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

  1. Convoi ON 234

Commandement

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve

Voir aussi

Notes et références

  1. Brown, p. 124
  2. Chesneau (1980), p. 61
  3. Macpherson and Barrie (2002), p. 179
  4. Douglas et al., No Higher Purpose, pp. 349, 352

Bibliographie

  • (en) Arbuckle, J. Graeme (1987). Badges of the Canadian Navy. Halifax, Nova Scotia: Nimbus Publishing. (ISBN 0-920852-49-1).
  • (en) Brown, D.K. (2000). Nelson to Vanguard: Warship Design and Development 1923–1945. Chatham Publishing. (ISBN 1861761368).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Haycock, Kenneth John (2012). Vassilopoulos, Peter (ed.). The History of the RCMP Marine Services. Pacific Marine Publishing. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Macpherson, Ken; Barrie, Ron (2002). The Ships of Canada's Naval Forces, 1910–2002 (3 ed.). St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing Limited. (ISBN 1551250721).
  • (en) Macpherson, Ken (1997). Minesweepers of the Royal Canadian Navy 1938–1945. St. Catharines, Ontario: Vanwell Publishing. (ISBN 0-920277-55-1).

Liens externes

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