Musée de la Vilaine maritime

Vue du Musée de La Vilaine maritime, bâtiment en haut sur la photo

Le musée se situe dans le château des Basses Fosses à La Roche-Bernard. Cette bâtisse, l'une des plus imposantes de la ville, n'a de château que le nom puisqu'il s'agit en réalité d'un ancien hôtel particulier datant principalement des XVI^e siècle et XVIII^e siècle (la partie la plus récente date de 1604).

La particularité de ce bâtiment est qu'il comporte 2 niveaux d'élévation sur la façade avant (côté Ruicard) et 5 niveaux sur la façade arrière (côté port) dont des caves construites à flanc de roche. Cela est possible grâce à la géologie particulière de la ville, cette dernière étant construite sur un imposant bloc granitique. L'importance des caves du bâtiment permet de supposer que le bâtiment appartenait à un riche négociant ou armateur.

Certains personnages illustres ont séjourné dans cet hôtel particulier : Henriette-Marie de France (fille du roi Henri IV et de Marie de Médicis) ou encore Jacques II (roi d'Angleterre et cousin de Louis XIV). Sa fonction d'habitat va demeurer jusqu’à la fin du XX^e siècle.

Le bâtiment est racheté par la municipalité en 1983. Quelques années plus tard, en 1987, elle décide d'y établir un musée géré et animé par l'association Les Amis du musée de La Vilaine maritime en partenariat avec la communauté de communes Arc Sud Bretagne dont dépend La Roche-Bernard.

Le musée de La Vilaine maritime comprend désormais une importante collection d'objets liés liés à la construction navale et à la navigation, des objets consacré aux traditions rurales des XIX^e siècle et XX^e siècle, etc.

Depuis 2013, le musée accueille une partie des créations de Maëlenn Mézac. Réinterprétant la tradition des couronnes de mariées, elle crée des œuvres uniques en s'inspirant des collections du musée [1].

Dans la première salle de l'étage du bâtiment, on trouve d'anciens outils de construction navale et des représentations d'époque permettant d'apprécier l'utilité de ces objets.

Une large partie de cette salle a pour thème les différentes constructions permettant le passage de La Vilaine à La Roche-Bernard : l'ancien pont aujourd'hui disparu, la passerelle flottante qui a servi de passage après la seconde guerre mondiale, le pont de La Roche-Bernard et enfin le pont du Morbihan.

Une autre salle est consacrée aux traditions populaires dans le pays de La Roche-Bernard. On y trouve des objets liés aux anciens métiers (cordonnier, potier...), à la vie quotidienne des campagnes [2], aux traditions agricoles, etc.

Enfin, une dernière salle présente aux visiteurs des costumes d'autrefois, notamment des costumes féminins du XIX^e siècle et du XX^e siècle, le tout illustré par différentes photographies.

Vitrine de l'une des collections du musée

Lieu d'entrée du bâtiment, le rez-de-chaussée met en lumière l'intense activité navale attestée à La Roche-Bernard à partir du XII^e siècle et qui s'est prolongée jusque dans la seconde moitié du XX^e siècle. Différents outils de construction et de navigation sont exposés.

On retrouve également de nombreuses maquettes de bateaux que l'on pouvait croiser autrefois dans les eaux de la Vilaine : chasse-marée, chaland, goélette, chaloupe, brick...

Un diorama représente ce que pouvait être le port de la ville à la fin du XIX^e siècle lorsque les quais venaient d'être aménagés avec notamment le percement du Rocher. Il permet de se rendre compte que la végétation aux abords du port était bien différente avant la construction du barrage d'Arzal dans les années 1960.

Enfin, un inter-étage permet de faire découvrir aux visiteurs l'intérieur d'une cabine de chasse-marée.

Maquette du vaisseau de guerre "La Couronne"

Le 1^er sous-sol est consacré à une exposition sur la bataille des Cardinaux qui a opposé les flottes française et anglaise en 1759 dans la Baie de Quiberon et dont certains navires français se sont échoués dans l'estuaire de Vilaine.

Un film et des maquettes (notamment du vaisseau de guerre Soleil Royal, échoué au large du Croisic) tentent de retracer le cours de cet événement historique.

Une large partie de cet étage est aussi consacré au 1^er vaisseau de guerre à trois ponts de la marine française, La Couronne, qui fut construit dans le port de la ville au XVII^e siècle sur ordre de Richelieu.

Des gravures et d'anciennes lettres de commande et de paie illustrent le déroulement de cette construction. Les visiteurs peuvent également découvrir une maquette de vaisseau réalisée pendant environ 1500 heures de travail.

Ces 2 niveaux inférieurs sont inaccessibles aux visiteurs. Autrefois, ils servaient probablement de lieu de stockage de marchandise car de plus l'accès au port était quasiment direct.

Ils permettent néanmoins aujourd'hui de se rendre compte de la structure à flanc de roche du bâtiment puisque l'on voit clairement la structure construite à même le granit.

• Site internet du musée