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Musée de la Lunette de Morez

Le musée de la Lunette de la ville de Morez (Jura-Franche-Comté) est consacré à toute la science optique et à son histoire, dans la région de Morez et dans le monde.

Musée de la Lunette de Morez
Vue générale.
Informations générales
Ouverture
Surface
990 m²
Visiteurs par an
14 609 (2003)
17 170 (2004)
14 907 (2005)
17 600 (2006)
14 622 (2007)[1]
Site web
Collections
Collections
Lunettes et instruments d'optique
Nombre d'objets
7500
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Place Jean-Jaurès
39400 Morez
Coordonnées
46° 31′ 14″ N, 6° 01′ 22″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : Jura
(Voir situation sur carte : Jura)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

Il bénéficie du label musée de France au titre de la loi de 2002 et du label « Tourisme et Handicap ».

Contexte et histoire

Morez est aujourd'hui, et depuis le début du XIXe siècle, la capitale de la lunetterie française. La ville doit son existence à la présence d'un cours d'eau, la Bienne, qui a permis le travail du fer. Morez est en effet une ville relativement jeune. Ce n'est qu'au XVIe siècle que des hommes s'installent au lieu-dit la Combe noire. Parmi eux un forgeron, Étienne Morel qui donnera son nom au village : Morez.

  • Au XVIe siècle, de nombreuses clouteries se dĂ©veloppent dans la commune de Morez et sa rĂ©gion. Cette fabrication permet de complĂ©ter les revenus des paysans du Haut-Jura, qui doivent affronter des hivers longs et rigoureux, ce qui paralyse leur activitĂ© d'Ă©levage.
  • Au XVIIe siècle les paysans pluri-actifs du Haut-Jura se spĂ©cialisent dans l'usinage et la fabrication de pièces mĂ©talliques pour la fabrication des horloges comtoises. Ă€ la fin du XVIIIe siècle, les MorĂ©ziens maĂ®trisent la technique de l'Ă©maillage, d'abord au service de l'horlogerie, puis de la signalĂ©tique.
  • En 1796, Pierre-Hyacinthe Caseaux, maĂ®tre-cloutier Ă  Morez, a l'idĂ©e d'employer le fil de fer pour fabriquer une paire de lunettes. Cette activitĂ© connaĂ®t des dĂ©buts prudents. Son filleul, Pierre-Hyacinthe Lamy, prend la relève et crĂ©e en 1820 le premier bâtiment consacrĂ© entièrement Ă  la fabrication de montures mĂ©talliques.
  • En 1830, la ville produit dĂ©jĂ  plus de 2 000 lunettes par an dans un seul atelier. Ă€ la fin du XIXe siècle, il existe 39 ateliers employant plusieurs milliers de personnes. De 1796 Ă  cette pĂ©riode, plus de 12 millions de lunettes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© crĂ©Ă©es[2].
  • Jusqu'Ă  la Seconde Guerre mondiale, hormis l'Ă©lectrification des ateliers, les techniques de production n'Ă©voluent guère. Aujourd'hui, la lunetterie reste avant-tout une industrie de main d'Ĺ“uvre qui doit affronter la concurrence des lunetiers italiens et asiatiques. Avec 8 millions de montures fabriquĂ©es chaque annĂ©e, le bassin morĂ©zien concentre 50 % de la production française.

Collections

Les collections exposées au musée de la lunette s'organisent autour de trois thématiques principales.

L'histoire locale et industrielle

De la proto-industrie à la lunetterie morézienne aujourd'hui, comment, qui et où fabrique-t-on des montures métalliques? Ce thème présente l’histoire de la lunetterie, de la clouterie, de l’horlogerie et de l’émaillerie jurassienne.

Cette section présente principalement la fabrication des lunettes, les différentes étapes ainsi que les matériaux utilisés. Il y a également des vidéos permettant de mieux s’approprier les gestes des ouvriers. Cette entrée permet de se rendre compte de l’importance de la lunetterie dans la région et plus particulièrement à Morez.

L'optique

Entrée plus scientifique sur le fonctionnement de la vision, de l’œil, accompagnée de tests et de jeux interactifs sur la vision des couleurs, la vision en relief, les effets de mouvements, les effets d’optique, etc.

Collection Pierre Marly-Essilor

Quatre cent cinquante lunettes modernes et anciennes sont ici prĂ©sentĂ©es parmi les 2 500 objets que contient la collection. Les lunettes prĂ©sentĂ©es ont Ă©tĂ© choisies pour leur histoire, leur propriĂ©taire (notamment Marie de MĂ©dicis, Victoire de France ou Sarah Bernhardt), leur designer (AndrĂ© Courrèges ou Philippe Starck), leur forme, les matĂ©riaux utilisĂ©s ou la technique de fabrication. Pour finir, les principaux modèles issus des ateliers morĂ©ziens sont Ă©galement prĂ©sentĂ©s.

Expositions temporaires

Depuis l'ouverture du musée en 2003, deux à trois expositions temporaires sont organisées chaque année dans une salle située au rez-de-chaussée. L’accès à ces expositions temporaires est gratuit.

Architecture

Bâtiment très contemporain, bordant la place centrale de Morez, le musée appartient avec les Lunetiers du Jura[3] à un vaste ensemble consacré à la lunetterie : Viséum[4], conçu par les architectes-muséographes G. Reichardt et G. Ferreux de Lons-le-Saunier.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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