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Musée de l'Anchois et du Sel

Le Musée de l'Anchois et du Sel est un musée de la commune l'Escala (Catalogne) situé dans un bùtiment de l'Art nouveau de 1913.

Musée de l'Anchois et du Sel
(ca) Museu de l'Anxova i de la Sal
Informations générales
Ouverture
Site web
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Avda. Francesc MaciĂ , 1
Coordonnées
42° 07â€Č 33″ N, 3° 07â€Č 34″ E
Carte

Le musée

Le MusĂ©e de l'Anchois et du Sel a ouvert en 2006 en tant qu'institution dĂ©diĂ©e Ă  la sauvegarde, la conservation et la diffusion du patrimoine culturel matĂ©riel et immatĂ©riel de L’Escala, et tout particuliĂšrement la tradition importante de salaison du village. GrĂące au projet "Le Fil de la MĂ©moire", les efforts sont concentrĂ©s pour prĂ©server et diffuser l'histoire orale de la Escala. La revue Fouilles d'Histoire Locale publie rĂ©guliĂšrement des catalogues d'expositions et des enregistrements d'adultes.

Le musĂ©e organise Ă©galement le Festival du Sel depuis 1997, IIIe Centenaire de l'AlfolĂ­ du Sel. Cet Ă©vĂ©nement est le plus important en matiĂšre de diffusion du patrimoine immatĂ©riel de L’Escala avec la participation de la communautĂ© et la prĂ©sence de nombreux visiteurs en raison de son authenticitĂ©. Chaque troisiĂšme samedi de septembre, dans le cadre naturel de la plage de l'ancien port, le peuple de L’Escala rend hommage aux anciens pĂȘcheurs et saleurs, avec une exposition marine, des chansons et des danses traditionnelles comme la Farandole et la Balle de Dragon[1].

Parcours

Le sel

La visite du musĂ©e commence par une introduction vidĂ©o sur le procĂ©dĂ© de pĂȘche et la prĂ©paration ultĂ©rieure de la salaison de l'anchois et de la sardine, avec des images en mouvement de films du dĂ©but du XXe siĂšcle et sur le festival du Sel, sur une musique du compositeur Josep Tero. Dans la premiĂšre salle du musĂ©e, les procĂ©dĂ©s d'extraction et de commercialisation du sel ainsi que son acheminement des marais salants d'Ibiza ou de Torrevieja jusqu'Ă  l'ancien port de L’Escala au moyen de grands caboteurs, sont expliquĂ©s. Ce sel Ă©tait dĂ©chargĂ© dans le bĂątiment de l'Alfoli, l'entrepĂŽt royal du sel, pour ĂȘtre distribuĂ© aux villages intĂ©rieurs. L'Alfoli, en cours de restauration, a Ă©tĂ© propice Ă  la croissance dĂ©mographique et urbaine au XVIIIe siĂšcle.

La pĂȘche avec un sardinal

À la fin du XVIe siĂšcle, il est fait Ă©tat Ă  L’Escala de l'introduction d'un nouveau matĂ©riel de pĂȘche qui facilita les prises de sardines et d'anchois. Les txalupas, grĂ©es avec la voile latine, partaient pĂȘcher deux fois par jour et pratiquaient ce qui se connaissait comme pĂȘche en dĂ©rive. L’Escala Ă©tait le village de la province de GĂ©rone possĂ©dant le plus de bateaux dĂ©diĂ©s Ă  cet art, avec plus de cent sardiniers Ă©chouĂ©s sur le sable de l'ancien port. Les anciens filets de sardiniers, cordes de dos, compas, bouĂ©es de verre, parmi d'autres Ă©lĂ©ments expliquent ce procĂ©dĂ©.

La pĂȘche au chalut

À partir de 1920,un nouveau systĂšme de pĂȘche de poisson gras provenant de la mer Cantabrique, et connu sous le nom de traiña ou trainera, a commencĂ© Ă  ĂȘtre adoptĂ©. En Catalogne, on parle de teranyina (toile d'araignĂ©e) par similitude. À partir de 1923, des moteurs ont commencĂ© Ă  ĂȘtre incorporĂ©s aux bateaux les plus grands. Cet ajout a fait disparaĂźtre progressivement la dĂ©pendance de la force du vent pour les voiles et de celle des bras pour les rames. Le nouveau systĂšme se composait d'un filet de 200 Ă  500 mĂštres de long et d'environ quarante de large qui capturait le poisson par encerclement. deux bateaux Ă©taient nĂ©cessaires : un grand, ou sardinier, Ă  bord duquel se trouvaient cinq Ă  dix marins, et un plus petit, bateau Ă©claireur, dirigĂ© par un seul homme : l'Ă©claireur. Les deux bateaux partaient ensemble et lorsqu'ils arrivaient Ă  l'endroit oĂč ils pouvaient attraper un banc de sardines ou d'anchois, attirĂ©es par les lumiĂšres du bateau, une extrĂ©mitĂ© du filet Ă©tait accrochĂ©e Ă  la petite embarcation pendant que la grande faisait le tour pour dĂ©tacher le filet et encercler les poissons. Puis, le filet Ă©tait fermĂ© par le dessous et il restait un grand sac avec le poisson Ă  l'intĂ©rieur. Puis, le poisson Ă©tait montĂ© Ă  la surface oĂč il Ă©tait capturĂ© au moyen de salabres. Enfin, le poisson Ă©tait dĂ©posĂ© dans des caisses et recouvert de glace. De cette façon, une fois au port, il n'y avait qu'Ă  dĂ©baller les caisses. Il existe actuellement six sardiniers Ă  L’Escala et, si hier, les poissons Ă©taient abondants et les difficultĂ©s technologiques courantes, les pĂȘcheurs ont complĂštement investi dans les technologies, ils sont dĂ©sormais confrontĂ©s Ă  de nouveaux dĂ©fis et Ă  un avenir incertain en raison du manque de poissons.

La vente aux enchĂšres du poisson

Une fois arrivĂ© sur la plage, le poisson Ă©tait vendu aux enchĂšres. À la vente, les saleurs et les autres acheteurs affluaient. La rengaine des nombres des prix annoncĂ©s par ordre dĂ©croissant commençait avec : 25, 24, 23... jusqu'Ă  ce que le premier "Moi!" surgisse, ce qui signifiait qu'un acheteur Ă©tait intĂ©ressĂ©. Une fois vendu, le poisson Ă©tait emmenĂ© dans les saloirs pour ĂȘtre conservĂ© dans le sel, puis Ă©tait acheminĂ© vers d'autres marchĂ©s comme celui de Barcelone. Au moment des sardiniers, le poisson se comptait quatre par quatre, et entreposĂ©s dans des corbeilles. Chaque corbeille Ă©tait un compte. Les poissonniers remplissaient aussi les corbeilles et vendaient les poissons sur la petite place du Poisson. À l'Ă©poque des sardiniers, les caisses Ă©taient dĂ©posĂ©es sur le sol et la vente aux enchĂšres s'effectuait lĂ . Aujourd'hui, cela se passe sur le marchĂ© aux poissons du port de la Clota, oĂč le processus d'enchĂšres a Ă©tĂ© informatisĂ©.

La salaison des anchois et des sardines

Depuis l'existence du port de L’Escala, il y a de la documentation sur la salaison du poisson. Les premiers saloirs ou usines de salage ont Ă©tĂ© construits autour de la plage et du port d'en Perris. Lorsque les bateaux de pĂȘche arrivaient, la plage bouillonnait d'activitĂ©. Les saleurs achetaient les anchois et les sardines dont ils avaient besoin et les pĂȘcheurs les transportaient jusqu'aux saloirs oĂč l'activitĂ© continuait toute la nuit pour qu'ils soient commercialisĂ©e sur les meilleurs marchĂ©s, le lendemain. En 1847, dans le registre des matricules industriels, l'Escale avait dix industries dĂ©diĂ©es Ă  cette activitĂ© qui apparaissait sous le nom de Promoteurs de PĂȘche et de Salaison. Les Saleurs de L’Escala ont fondĂ© des industries dans le Pays Basque (Bermeo). Ils se sont Ă©galement Ă©tablis Ă  Llançà, Roses, PalamĂłs, Tossa et Sant Feliu de GuĂ­xols. Autrefois, le poisson Ă©tait trĂšs exportĂ© en Italie, en particulier Ă  GĂȘnes, oĂč se trouvait le principal marchĂ© de l'anchois. La salaison des anchois se poursuit encore aujourd'hui avec sept industries, situĂ©es en dehors de la ville, Ă  l'entrĂ©e sud et Clos del Llop, employant plus de deux cents personnes, principalement des femmes, tout au long de l'annĂ©e. Le systĂšme de salaison est le mĂȘme que dans l'AntiquitĂ©, sans additifs ni conservateurs, mais adaptĂ© aux nouvelles normes sanitaires.

Objets remarquables

  • BrĂ»le-parfum de sel. Morceau de cĂ©ramique utilisĂ© lors du Festival du Sel, pour le groupe de danse invitĂ© puisse verser du sel de son pays ou de sa rĂ©gion Ă  l'intĂ©rieur. Lors des diverses Ă©ditions, des groupes d'Ibiza, de GrĂšce, de Hongrie, d'AlgĂ©rie, d'Andorre, de France ont Ă©tĂ© prĂ©sents... La fĂȘte remet Ă  l'honneur des danses ancestrales de L’Escala comme la danse antique originaire de L’Escala comme le Bal du Dragon ou la Farandola, mais aussi la danse du Nyacres originaire du golf de Rosas.
  • Goupillon d'argent. Instrument d'argent offert par la paroisse de Saint-Pierre de L’Escala qui Ă©tait utilisĂ© pour effectuer la bĂ©nĂ©diction de sel dans toutes les maisons du village. La cĂ©rĂ©monie du SalpĂ s avait lieu le lundi de PĂąques, oĂč le prĂȘtre, suivi par les enfants de chƓur, bĂ©nissait avec de l'eau et du sel les entrĂ©es de toutes les maisons pour Ă©loigner les maladies et les mauvais esprits.
  • Bateau en bois appareillĂ© comme une chaloupe Ă  sardines. Bateau en bois construit par lavi Vadoret des chantiers navals Sala de L’Escala du dĂ©but du XXe siĂšcle, avec la voile triangulaire ou latine. Dans les sardiniers, deux ou trois hommes pĂȘchaient et capturaient les bancs de poissons qui se heurtaient sur les filets en suivant la direction du soleil. Une fois dans le filet, le poisson et les filets Ă©taient remontĂ©s et, une fois au port, il fallait les dĂ©mailler, extraire les poissons pĂȘchĂ©s un Ă  un pour pouvoir les vendre aux enchĂšres.
  • Le Menut Patot. Le photographe Josep Esquirol i PĂ©rez (1874-1931) a immortalisĂ© la vie quotidienne de L’Escala Ă  la fin du XIXe et au dĂ©but du XXe siĂšcle. Une des sĂ©ries les plus connues est Caps d’Estudi, portraits d'anciens pĂȘcheurs qui Ă©taient assis sur le banc de Si no fos, comme le Menut Patot, habillĂ©s de vĂȘtements d'eau et fumant la pipe, qui est devenue l'image de pĂȘcheur du dĂ©but du XXe siĂšcle. PrĂšs de trois mille nĂ©gatifs de Josep Esquirol sur plaques de verre sont conservĂ©es aux archives.
  • Chaudron de mĂ©tal. Jusqu'Ă  l'introduction des fibres synthĂ©tiques, les filets de coton Ă©taient teints. Ils Ă©taient teints lors des nuits de pleine lune, lorsque les pĂȘcheurs ne pouvaient pas aller Ă  la pĂȘche parce que la lumiĂšre repoussait les poissons. De l'eau de pluie Ă©tait bouillie avec des Ă©corces de pin dans les marmites, les filets Ă©taient insĂ©rĂ©s dans le jus obtenu puis sĂ©chĂ©s sur des Ă©tendoirs. La lignine d'Ă©corce de pin les rendait plus rĂ©sistants et impermĂ©ables, tout en les colorant avec le brun foncĂ© caractĂ©ristique.
  • Aiguilles en bois. Les filets devaient Ă©galement ĂȘtre Ă©tendus chaque fois qu'ils revenaient de mer pour ĂȘtre sĂ©chĂ©s et pouvoir rĂ©parer les trous faits par les dauphins ou les roches des fonds marins. Ce travail Ă©tait le plus souvent effectuĂ© par des femmes : les Remendadores. Pour cela, elles utilisaient des aiguilles pour filets. Pour rendre les mailles des filets plus serrĂ©es ou plus larges, selon le type de poisson Ă  attraper, elles utilisaient des morceaux de bois de diffĂ©rentes tailles.
  • PaniĂšre. PaniĂšre profonde faite avec une structure en branches de tamaris ou d'olivier, avec maille en osier ou en autres matĂ©riaux, que les femmes portaient sur la tĂȘte ou au-dessus de la taille, avec les balances, pour aller vendre le poisson aussi bien dans les fermes traditionnelles catalanes que dans les villages alentour ou sur les marchĂ©s voisins comme ceux de Figueras, de GĂ©rone et de Bisbal.
  • EnchĂšre du poisson. InfluencĂ© par les travaux antĂ©rieurs de Josep Esquirol, qu'il considĂ©rait comme un maĂźtre, Joan LassĂșs (1901-1996) a Ă©galement contribuĂ© Ă  la documentation de nombreux coins de L’Escala, qu'il a mis en Ă©vidence par ses photographies de paysages. Il a pris en photo les chaluts au port, la vie quotidienne et les changements urbains. L'archive se compose de plus de 15 000 nĂ©gatifs de Joan LassĂșs, qui contribuent Ă  la documentation de l'histoire de L’Escala, de la guerre civile jusqu'Ă  sa mort en passant par le dĂ©but du tourisme.
  • PĂ©trin ou la table en bois. Table en bois avec bord sur tout le pĂ©rimĂštre et un angle avec pente pour Ă©goutter le jus de poisson et de bouillon, sur laquelle les diffĂ©rentes Ă©tapes de salaison des poissons gras ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es comme enlever les ouĂŻes des anchois, faire des conserves d'anchois ou faire des salaisons de sardines dans des barils en bois.. Ils Ă©taient construits en bois et Ă©taient nettoyĂ©s avec de la soude. Avec le temps, ils ont Ă©tĂ© recouverts d'un revĂȘtement en plastique pour faciliter leur nettoyage, jusqu'Ă  maintenant, oĂč ils sont en acier inoxydable.
  • Étiquette imprimĂ©e pour les bocaux d'anchois. Il y avait beaucoup de petites usines de salaison Ă  L’Escala, certaines avec une Ă©tiquette et d'autres sans. L'usine de salaison de Joan Callol et Callol, Ratxalet, Ă©tait situĂ©e sur l'ancien port. La marque en question, en catalan, date d'avant la guerre civile, sur laquelle on pouvait lire Anchois marinĂ©s et avec un dessin reprĂ©sentant la sortie des sardiniers de l'ancien port de L’Escala, oĂč on peut encore voir le bĂątiment des Sauveteurs qui a Ă©tĂ© dĂ©moli en 1934.

Notes et références

  1. Generalitat de Catalunya, AgÚncia Catalana del Patrimoni, « Musée de l'Anchois et du Sel · Visitmuseum · Catalonia museums », sur visitmuseum.gencat.cat (consulté le )
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