Murteira Grave
Murteira Grave est un des fleurons du bétail brave Portugais. Il est situé dans l'Alentejo, dans le district d'Évora. La herdade, synonyme portugais de la finca espagnole, s'étend sur 1 275 hectares à la frontière de l'Espagne. Fondée en 1944 par Joaquim Murteira Grave (père), elle appartient à Joaquim Mureira Grave (fils) depuis 1958[1]. La propriété est un véritable musée taurin familial[1].
Historique
En 1939, Murteira Grave père achète une finca la Galeana, Ă la frontière espagnole oĂą vivait encore du bĂ©tail de la veuve Soler. Avec 25 vaches et un semental, Fabeto, issu de l'Ă©levage Pinto Barreiros de provenance Gamero Civico, d'origine ParladĂ©, il fonde en 1944 son Ă©levage qui porte son nom jusqu'Ă sa mort (1955). Pendant trois ans, l'Ă©levage est aux mains des hĂ©ritiers et revient dĂ©finitivement Ă Joaquim Murteira Grave (fils) en 1958[2]. Le fils dĂ©veloppe la ganaderĂa en achetant un fer de Ignacio Sánchez de IbargĂĽen, qui fait partie de l'Union de Criadores de Toros de Lidia[3].
Caractéristiques du bétail
Avec un apport de dix huit vaches et d'un semental Guardiola, puis de sementales de l'Ă©levage Carlos Núñez, et encore de l'Ă©levage Juan Pedro Domecq, Joaquim MurteiraGrave obtient des fauves aux très grandes cornes, et de bon trapio malgrĂ© leur aspect lourd. Ce bĂ©tail est celui qui a fourni au XXe siècle le plus de taureaux de combat aux arènes de Madrid[2]. Cette ganaderĂa a remportĂ© de nombreux prix : en 1972 Ă Vic-Frezensac, le prix de la ganaderĂa la plus brave, en 1984, le prix du meilleur taureau de la Feria de San Isidro Ă SacristĂ n, en 1987, la corrida la plus brave Ă la feria de Pampelune, en 1995, le prix du meilleur taureau de la San Isidro, dĂ©cernĂ© Ă Formoso lidiĂ© par Luis de Pauloba.
Redoutés au même titre que les Miuras ou les Vitorino Martin, les Murteira Grave, d'aspect pourtant magnifique, ne plaisent pas aux toreros qui entendent choisir leurs taureaux[2].
Bibliographie
- Robert BĂ©rard (dir.), Histoire et dictionnaire de la tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, (ISBN 2221092465)
Notes et références
- BĂ©rard 2003, p. 681
- BĂ©rard 2003, p. 682
- BĂ©rard 2003, p. 292