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Mouton vendéen

Le mouton vendĂ©en est une très ancienne race de moutons. La population d'origine a Ă©tĂ© croisĂ©e Ă  plusieurs reprises, au cours de son histoire, une première fois au XVIIe siècle lorsque les Hollandais venus assĂ©cher les marais vendĂ©ens importèrent leurs moutons, et une seconde Ă  la fin du XIXe siècle avec des races bouchères anglaises. Ce mouton Ă  la toison blanche et la peau grise est assez rustique et s'adapte Ă  diffĂ©rents types d'Ă©levage. Il est prolifique, et a surtout de très bonnes aptitudes bouchères, Ă©tant bien conformĂ© et prĂ©sentant une très bonne croissance. Les bĂ©liers vendĂ©ens sont d'ailleurs rĂ©gulièrement utilisĂ©s en croisement terminal pour amĂ©liorer la conformation des agneaux de brebis rustiques. On compte aujourd'hui environ 250 000 brebis, principalement en Nouvelle-Aquitaine et dans les Pays de la Loire, mais aussi en Centre-Val de Loire.

Vendéen
Mouton vendéen
Mouton vendéen
Région d’origine
Région Vendée, Drapeau de la France France
Caractéristiques
Taille Moyenne
Toison Blanche
Peau Grise
Prolificité 175 %
Statut FAO (conservation) Non menacé
Autre
Diffusion Nationale
Utilisation Viande

Histoire

Les origines du mouton vendéen sont anciennes, et pourraient dater du Moyen Âge.

Ainsi, la première mention connue Ă  la race date du Xe siècle, dans le Bas-Poitou. Les moutons locaux ont ensuite Ă©tĂ© croisĂ©s avec des animaux venus dans un premier temps des Flandres au XVIIe siècle. Ces importations ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es lors du drainage et de l'assèchement des marais vendĂ©ens par les Hollandais qui ont amenĂ© avec eux leurs moutons. Le mouton flamand (notion qui regroupe en fait plusieurs races ou variĂ©tĂ©s) Ă©tait Ă  l'Ă©poque rĂ©putĂ© pour son aptitude Ă  l'engraissement. Ă€ la suite de l'exposition universelle de 1855 (Ă  Paris), certaines races anglaises ont Ă©tĂ© introduites en France comme le southdown. Cette deuxième vague d'importation d'animaux Ă©trangers a beaucoup marquĂ©e le mouton vendĂ©en, qui a abondamment Ă©tĂ© croisĂ© avec le southdown. Ainsi, les moutons locaux voient leur croissance et leur conformation s'amĂ©liorer, mais en conservant le « grand format Â» de la population d'origine, ainsi que leur bonne prolificitĂ©[1].

Le phĂ©notype de la race a Ă©tĂ© fixĂ© au cours du XXe siècle, et l'UPRA de la race a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e en 1974, avec rapidement en place une station d'Ă©levage pour les mâles reproducteurs. Ses effectifs seraient d'environ 250 000 femelles mais en diminution[2].

Standard

Mouton vendéen.
  1. TĂŞte : front assez large, plat, bord du nez large, couleur gris souris sans taches. Yeux : gros, noirs. oreilles demi-longues, obliques.
  2. Corps : poitrine ample et profonde, dos bien allongé, large et uni jusqu'à la croupe.
  3. Gigot : Ă©pais et descendu.
  4. Membres : pattes fortes, droites, couleur grise comme la tĂŞte.
  5. Laine : couleur blanche, toison étendue garnissant le front et l'arrière des joues, revêtant tout le corps et descendant sur les membres jusqu'aux genoux.
  6. Poids : bĂ©lier de 85 Ă  110 kg, brebis de 60 Ă  70 kg.
  7. Taille : moyenne

Aptitudes

Mouton vendéen.

Les brebis vendĂ©ennes sont prolifiques, avec en moyenne 1,75 agneau par brebis et par an. Elle a ensuite une production laitière correcte, permettant d'assurer Ă  ces agneaux une croissance de 220 Ă  230 g/j[1]. Les agnelles vendĂ©ennes se caractĂ©risent par leur prĂ©cocitĂ©. La pĂ©riode de reproduction des brebis est assez longue, et permet une pĂ©riode de mise bas s'Ă©talant d'octobre Ă  juin[3].

Mais le mouton vendĂ©en est avant tout une race rĂ©putĂ©e pour ses aptitudes bouchères. Les agneaux ont une bonne croissance entre 30 et 70 jours, d'environ 300 g/j. Ils sont bien conformĂ©s et donc bien valorisĂ©s. Les bĂ©liers sont rĂ©gulièrement utilisĂ©s en croisement terminal sur des brebis rustiques pour amĂ©liorer la conformation de leurs agneaux[3].

Élevage

Le mouton vendĂ©en est un animal rustique qui peut s'adapter Ă  diffĂ©rents types d'Ă©levage, dans des systèmes extensifs basĂ©s sur la valorisation de terrains pauvres comme en systèmes intensifs avec valorisation de prairies riches de d'aliments concentrĂ©s en bâtiments. En VendĂ©e, elle est traditionnellement Ă©levĂ©e en plein air la majeure partie de l'annĂ©e, Ă©tant rentrĂ©e en bergerie entre dĂ©cembre et fĂ©vrier pour agneler, les agneaux Ă©tant engraissĂ©s en bergerie, ou en semi plein air, laissĂ©e au pâturage de mai Ă  septembre. Les agneaux sont vendus Ă  environ 38 Ă  40 kg vifs[2].

SĂ©lection

Le schĂ©ma de sĂ©lection de la race est gĂ©rĂ© par l'UPRA Mouton VendĂ©en qui travaille en collaboration avec l'INRA, chargĂ©e de calculer les index, et avec l'institut de l'Ă©levage. Ce schĂ©ma est très complet. Il s'attache principalement Ă  tenter d'amĂ©liorer les aptitudes bouchères des animaux comme leur conformation, leur croissance ou leur Ă©tat d'engraissement et cela sans dĂ©grader les qualitĂ©s maternelles de la race. La race s'adapte aussi bien aux conditions de semi plein air que de bergerie. En effet, parmi la base de sĂ©lection qui comprend 60 Ă©levages et 11 000 soumises brebis au contrĂ´le de performances sur 17 dĂ©partements diffĂ©rents[1], on sĂ©lectionne chaque annĂ©e 200 jeunes bĂ©liers sur leur ascendance. On mesure ensuite prĂ©cisĂ©ment les performances de ces animaux, tant au niveau de leur croissance que de leur morphologie ou leur proportion de muscle. Les 10 bĂ©liers qui affichent les meilleures performances sont ensuite testĂ©s sur leur descendance, ce qui va permettre de mieux connaĂ®tre leur valeur gĂ©nĂ©tique, y compris sur des caractères non mesurables directement sur eux[1]. Cela consiste Ă  rĂ©aliser un certain nombre d'insĂ©minations artificielles sur ces animaux, de façon Ă  obtenir 25 filles pour chacun. Les performances de ces brebis sont ensuite mesurĂ©es, tant au niveau de leur croissance et leur morphologie que de leurs qualitĂ©s maternelles. Ces performances permettent d'Ă©valuer celles de leur père, qui sont connues ensuite avec une bonne prĂ©cision. Ils peuvent ensuite ĂŞtre classĂ©s bĂ©liers amĂ©liorateurs pour les meilleurs. Quatre qualifications sont disponibles pour ces bĂ©liers : AMBO pour les bĂ©liers amĂ©liorateurs sur les aptitudes bouchères, AMVL pour les animaux amĂ©liorateurs vis-Ă -vis des aptitudes bouchères, AMPR pour les bĂ©liers permettant d'amĂ©liorer la prolificitĂ© et AMCR pour ceux qui permettent de travailler sur la croissance des animaux[2].

  • TĂŞte de jeune mouton vendĂ©en
    Tête de jeune mouton vendéen
  • TĂŞte de brebis vendĂ©enne
    Tête de brebis vendéenne

Diffusion

Les environ 250 000 tĂŞtes que compte le pays sont principalement rĂ©parties dans les rĂ©gions Pays de la Loire et Poitou-Charentes, non loin de son berceau en VendĂ©e. Toutefois, la race est Ă©galement prĂ©sente dans les autres grandes rĂ©gions herbagères productrices de moutons, comme le Limousin ou le Centre-Val de Loire. La race a une influence bien plus large en fait, liĂ©e Ă  l'utilisation des bĂ©liers vendĂ©ens en croisement terminal un peu partout dans le pays. C'est Ă©galement une race qui s'exporte plutĂ´t bien Ă  l'Ă©tranger depuis quelques annĂ©es, et on rencontre des animaux vendĂ©ens en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne, en Irlande du Nord, en Belgique et mĂŞme jusqu'en IndonĂ©sie[1].

Notes et références

  1. « race ovine Vendéenne » (consulté le )
  2. Julien Diependaele, « Le Mouton Vendéen est rustique, apte à l'herbe et à la bergerie », Pâtre,‎ (lire en ligne)
  3. « Aptitudes et reproduction » (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Daniel Peyraud, Le Mouton, Ă©ditions Rustica

Articles connexes

Liens externes


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