Mongi Slim
Mongi Slim (arabe : منجي سليم), né le à Tunis et mort le à Tunis[1], est un homme politique et diplomate tunisien.
Mongi Slim منجي سليم | |
Portrait de Mongi Slim | |
Fonctions | |
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Secrétaire d'État tunisien à la Justice | |
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Président | Habib Bourguiba |
Gouvernement | Bourguiba II |
Prédécesseur | Hédi Khefacha |
Successeur | Mohamed Snoussi |
Secrétaire d'État tunisien aux Affaires étrangères | |
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Président | Habib Bourguiba |
Gouvernement | Bourguiba II |
Prédécesseur | Sadok Mokaddem |
Successeur | Habib Bourguiba Jr. |
Président de l'Assemblée générale des Nations unies | |
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Prédécesseur | Frederick Boland |
Successeur | Muhammad Zafarullah Khan |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tunis, Tunisie |
Date de décès | |
Lieu de décès | Tunis, Tunisie |
Sépulture | Cimetière du Djellaz |
Nationalité | tunisienne |
Diplômé de | Faculté de droit de Paris |
Profession | Diplomate |
Biographie
Famille et formation
Il naît au sein d'une famille de l'aristocratie tunisoise d'origine grecque : son arrière-grand-père Kafkalas, devenu le général Slim, est acheté sur le marché des esclaves, vendu comme mamelouk à un commerçant djerbien qui l'offre au bey de Tunis au début du XIXe siècle ; ce dernier l'éduque, le libère et fait de lui son ministre de la Guerre. Son grand-père paternel est un caïd-gouverneur qui dirige la riche province du cap Bon. Sa mère appartient à la famille Bayram, une famille noble originaire de Turquie, qui avait pris de l'importance à Tunis, célèbre dans le monde arabe pour ses érudits en droit musulman et le grand nombre de ses notables religieux[2] - [3] - [4].
Mongi Slim étudie à l'école Sadiki à Tunis puis part en France où il est diplômé de la faculté de droit de Paris.
Militantisme
En 1936, il revient en Tunisie et adhère au Néo-Destour dont il assume la direction à la fin des années 1940 et au début des années 1950. En 1952, il est écroué puis relâché au début de l'année 1954, ce qui est jugé comme un geste d'apaisement à l'égard des nationalistes tunisiens.
En 1954, il devient le négociateur en chef de la délégation tunisienne aux pourparlers de Paris menés avec le gouvernement français jusqu'en juin 1955 et qui conduisent au protocole accordant l'autonomie interne à la Tunisie.
Ministre et diplomate
Il devient ensuite ministre de l'Intérieur jusqu'en avril 1956. En sa qualité de ministre, il participe aux négociations avec le gouvernement français qui se soldent par le protocole du accordant à la Tunisie son indépendance.
En , il est nommé ambassadeur de la Tunisie auprès des États-Unis. À ce poste sont liés ceux d'ambassadeur auprès du Canada et de représentant permanent auprès des Nations unies. En janvier 1957, il est élu au Comité spécial de l'Assemblée générale des Nations unies sur la question hongroise. Il est également représentant permanent de la Tunisie au Conseil de sécurité entre janvier 1959 et décembre 1960. Il participe à toutes les sessions de l'Assemblée générale des Nations unies en tant que chef de la délégation tunisienne dès que la Tunisie devient membre des Nations unies en 1956. En 1961, il participe à la troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale qui traite de la crise de Bizerte.
Il quitte ses postes d'ambassadeur en février 1961 lorsqu'il est élu président de l'Assemblée générale. Il occupe ce poste quand, en 1962, il est nommé ministre des Affaires étrangères de la Tunisie. Nommé par la suite représentant personnel du président Habib Bourguiba, avec rang de ministre[5], le puis ministre de la Justice entre le et le , il meurt le et est inhumé au carré des martyrs du cimetière du Djellaz.
Notes et références
- Revue française d'études politiques africaines, no 43-48, éd. Société africaine d'édition, 1969, p. 14
- (en) « World: Rebel Parliamentarian politico », sur time.com, (consulté le )
- Mohamed El Aziz Ben Achour, Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, , p. 205-207
- Sophie Ferchiou, Hasab wa nasab : parenté, alliance et patrimoine en Tunisie, Paris, Centre national de la recherche scientifique, , 345 p. (ISBN 978-2-222-04653-0), p. 127-128
- « Noureddine Hached, nommé représentant personnel du président de la République »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur leaders.com.tn,