Hédi Khefacha
Hédi Khefacha (arabe : الهادي خفشة), de son nom complet Mohamed Hédi Khefacha, né le [1] à Monastir et mort le à Paris, est un homme politique tunisien.
Hédi Khefacha الهادي خفشة | |
Portrait de Hédi Khefacha. | |
Fonctions | |
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Ministre tunisien de la Défense | |
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Président | Habib Bourguiba |
Premier ministre | Hédi Nouira |
Gouvernement | Nouira |
Prédécesseur | Abdallah Farhat |
Successeur | Ahmed Bennour |
Ministre tunisien de l'Équipement et de l'Habitat | |
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Président | Habib Bourguiba |
Premier ministre | Hédi Nouira |
Gouvernement | Nouira |
Prédécesseur | Abdelhamid Sassi |
Successeur | Larbi Mallakh |
Ministre tunisien de l'Intérieur | |
– | |
Président | Habib Bourguiba |
Premier ministre | Hédi Nouira |
Gouvernement | Nouira |
Prédécesseur | Hédi Nouira |
Successeur | Tahar Belkhodja |
– | |
Président | Habib Bourguiba |
Premier ministre | Bahi Ladgham |
Gouvernement | Bourguiba II Ladgham |
Prédécesseur | Béji Caïd Essebsi |
Successeur | Ahmed Mestiri |
Secrétaire d'État tunisien à la Santé | |
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Président | Habib Bourguiba |
Gouvernement | Bourguiba II |
Prédécesseur | Fathi Zouhir |
Successeur | Driss Guiga |
Secrétaire d'État tunisien au Commerce et aux Finances | |
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Président | Habib Bourguiba |
Gouvernement | Bourguiba II |
Prédécesseur | Bahi Ladgham |
Successeur | Ahmed Ben Salah |
Secrétaire d'État tunisien à la Justice | |
– | |
Président | Habib Bourguiba |
Gouvernement | Bourguiba II |
Prédécesseur | Ahmed Mestiri |
Successeur | Mongi Slim |
Biographie | |
Nom de naissance | Mohamed El Hédi Khefacha |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Monastir (Tunisie) |
Date de décès | (à 59 ans) |
Lieu de décès | Paris 5e (France) |
Sépulture | Cimetière du Djellaz |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Néo-Destour/Parti socialiste destourien |
Profession | Avocat |
Jeunesse
Fils du hadj Hamda Khefacha, un riche commerçant de Monastir, et de Mahbouba Bhouri, il obtient une licence de droit en France puis revient à Tunis où il exerce le métier d'avocat.
Khefacha rejoint tôt les rangs du Néo-Destour. Lors des procès montés contre des militants nationalistes, il prend leur défense. Après l'arrestation des leaders destouriens, il forme avec Bahi Ladgham et Hédi Saïdi le cinquième bureau politique clandestin afin de mener l'action du parti et du mouvement national ; ils sont toutefois arrêtés en janvier 1940.
Après l'indépendance de la Tunisie en 1956, il devient le premier directeur des ports tunisiens.
Carrière politique
Khefacha entame par la suite une longue carrière politique. De par sa compétence et ses liens familiaux avec le président Habib Bourguiba, il réussit à se maintenir dans les hautes sphères du pouvoir tunisien jusqu'à sa mort.
Ministre
Le , il fait son entrée au gouvernement en devenant ministre de la Justice en remplacement d'Ahmed Mestiri[2]. Par cette nomination, Bourguiba fait de lui le troisième personnage dans l'ordre constitutionnel de sa possible succession. Entre-temps, il cumule les fonctions de ministre du Commerce et des Finances entre le et le [3] - [4].
Le , il est nommé ministre de la Santé[5], avant d'être nommé le comme ministre de l'Intérieur[6]. Il quitte ce poste clé le pour le retrouver le [6]. Limogé le [6], après que Ahmed Ben Salah se soit échappé de sa prison le 4 février, il connaît une courte disgrâce avant que Bourguiba ne le nomme le 5 juin de la même année comme ministre de l'Équipement et de l'Habitat[7]. Le , il prend la tête du ministère de la Défense nationale, dernier poste qu'il occupe au sein du gouvernement[8].
Cadre destourien
Le , il devient, par sa qualité de ministre, membre d'office du comité central du Parti socialiste destourien (PSD). Il est désigné le comme membre de son bureau politique, jusqu'à la démission de tous les membres en date du . Au congrès de Monastir I, tenu du 11 au , il est élu à nouveau membre du comité central et élu le 22 octobre comme membre du bureau politique. Élu une nouvelle fois membre du comité central au congrès de Monastir II, tenu du 12 au , il est désigné le 22 septembre comme membre du bureau politique, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort.
Il est également député de la circonscription unique puis de la première circonscription de Kasserine pour les première, deuxième et troisième législatures, soit de 1959 à 1974. Il est alors élu député de la circonscription de Monastir, poste qu'il occupe jusqu'à son décès.
Il est aussi conseiller municipal à Monastir et membre du comité de coordination du PSD dans la région homonyme.
Mort
Atteint d'un cancer, il meurt le [9] à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris ; un deuil national de trois jours est alors proclamé.
Son corps est rapatrié à l'aéroport de Tunis-Carthage et accueillies par Bourguiba en personne, en compagnie de tous les autres membres du gouvernement et du bureau politique. Le troisième jour, le Premier ministre Hédi Nouira et le mufti Mohamed El Hédi Belkadhi prononcent son oraison funèbre au cimetière du Djellaz. Les funérailles officielles ont lieu à Monastir, en présence de Bourguiba qui a accompagné sa dépouille, l'ultime oraison funèbre étant prononcée par Mohamed Sayah, directeur du PSD.
Références
- Mounir Charfi, Les ministres de Bourguiba (1956-1987), Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 246 p. (ISBN 2-7384-0398-0), p. 204.
- Charfi 1989, p. 169.
- Charfi 1989, p. 173.
- Charfi 1989, p. 175.
- Charfi 1989, p. 180.
- Charfi 1989, p. 170.
- Charfi 1989, p. 182.
- Charfi 1989, p. 172.
- « Archives en ligne de Paris, 5e arrondissement, année 1976, acte de décès no 316, cote 5D 315, vue 12/31 », sur archives.paris.fr (consulté le ).