Accueil🇫🇷Chercher

Mona Lisait

Mona Lisait était une chaîne française de librairies vendant des livres neufs à prix réduit, des ouvrages de soldes rares et d'occasion. Créée en 1987, elle comptait douze boutiques, neuf situées à Paris, une à Toulon, une à Toulouse, une à Vélizy-Villacoublay, au moment de sa liquidation judiciaire prononcée par le Tribunal de commerce de Paris le .

Mona Lisait

Boulevard du Jean

Création 27 juin 1984
Dates clés 13 mars 2013 : redressement judiciaire
Fondateurs René Baudouin
Forme juridique SARL (société à responsabilité limitée)
Slogan livres neufs à prix réduit
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Yannick Burtin (du 11 octobre 2013 au 17 octobre 2013)
Activité Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
Produits beaux livres
Effectif 47 au 31 mars 2011
Site web monalisait.fr

Fonds propres 1 570 900 € au 31 mars 2011
Chiffre d'affaires 4 862 600 € au 31 mars 2011
RĂ©sultat net 52 600 au 31 mars 2011

Les librairies étaient exploitées par la société Boulevard du Jean[1].

Histoire

Mona Lisait est fondĂ©e par RenĂ© Baudouin, dĂ©crit comme « un franc-tireur [...] en marge, curieux Â»[2]. L'entreprise achète auprès des Ă©diteurs ou de grossistes divers ouvrages invendus Ă  bas prix, quelques annĂ©es après leur parution, afin de les revendre Ă  moindre coĂ»t[3]. Le nom de l'entreprise fait rĂ©fĂ©rence Ă  La Joconde - la spĂ©cialitĂ© des librairies Mona Lisait Ă©tant principalement de proposer des livres d'art -, ce qui constitue, en outre, un argument commercial efficace, notamment auprès des touristes Ă©trangers Ă  Paris[4].

La première boutique est située boulevard Bonne-Nouvelle à Paris en France[5]. En , une dixième boutique est ouverte rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris[5].

En , les stocks de l'entreprise, situés dans l'entrepôt de Gagny en Île-de-France, sont détruits par un incendie. Les pertes s'élèvent à environ deux millions d'euros[6].

La chaîne de librairies appartient à la société Boulevard du Jean, détenue, notamment, par un actionnariat familial. Malgré son modèle économique unique dans le paysage de la librairie, et une clientèle fidèle, elle connaît d'importantes difficultés financières fin 2012 et est placée en redressement judiciaire en . Ses difficultés sont attribuées à la crise subie par la filière du livre, à une gestion chaotique de l'entreprise[7] et au développement du commerce de livres sur internet.

Yannick Burtin, propriétaire de la librairie Le Merle moqueur, est candidat, tardivement, à la reprise de Mona Lisait. Son plan de continuation, présenté en , prévoit le maintien de la chaîne mais une réduction de 20 % de la masse salariale. Les salariés acceptent à une faible majorité le plan, à condition qu'une négociation collective soit organisée. Yannick Burtin refuse catégoriquement cette demande et retire sa proposition. David Lacombe, collaborateur commercial de l'administrateur judiciaire, Me Charles Gorins, attribue la responsabilité de cet échec à « l'intervention inopportune, déplacée et disproportionnée de la CGT »[7]. À la suite du prononcé de la liquidation judiciaire sans maintien d'activité, le , les librairies Mona Lisait baissent définitivement leur rideau.

Nombreuses furent les rĂ©actions d'internautes attristĂ©es. Un article, « Le sourire perdu de Mona Lisait Â», sur un blog abonnĂ© du journal Le Monde en tĂ©moigne[8].

Un seul point de vente résistera à la liquidation, la librairie Mona Lisait de Faidherbe Chaligny.

Depuis la liquidation, le magasin du faubourg Saint-Antoine, dirigé par David Peyre, indépendant juridiquement de la chaîne, continue son activité ; il a récupéré l'appellation commerciale de la société. Deux autres librairies Mona Lisait ont depuis été ouvertes : A Paris, rue des Pyrénées dans les 20e arrondissement ainsi que dans le centre ville de Royan (Charente Maritime).

Points de vente

Au moment de sa fermeture en , l’entreprise compte onze boutiques, parmi lesquelles :

  • Librairie Mona Lisait de la rue PavĂ©e (Ă  gauche)
    Librairie Mona Lisait de la rue Pavée (à gauche)

Reprise des magasins

  • Le magasin du faubourg Saint-Antoine, dirigĂ© par David Peyre, non concernĂ© par la liquidation judiciaire, n'a pas fermĂ© et continue son activitĂ©. C'est cette librairie qui a repris la gestion du site de la sociĂ©tĂ©[11] et qui a rĂ©cupĂ©rĂ© l'appellation commerciale.
  • Les magasins des Halles et des Grands Boulevards, ont Ă©tĂ© repris dĂ©but 2014 par le bouquiniste du boulevard Saint-Michel Boulinier[12].
  • Le magasin de la rue Saint-Martin (dĂ©sormais Le Gai Rossignol) a Ă©tĂ© repris par Yannick Burtin (directeur des librairies Le Merle Moqueur) en co-gĂ©rance avec Louis Voelckel (ancien salariĂ© de l'entreprise).
  • Le magasin de la rue Jussieu a Ă©tĂ© repris par un autre libraire.
  • Le magasin de la rue PavĂ©e (dĂ©sormais La Mouette Rieuse) a Ă©tĂ© repris par Yannick Burtin
  • Le magasin de la rue de Bazeilles (5e arrondissement) a Ă©tĂ© repris par la sociĂ©tĂ© Cfeerik et s'appelle dĂ©sormais Première Page.

Références

  1. « Boulevard du Jean », sur www.societe.com (consulté le )
  2. « Bon petit soldeur », Libération, 16 juin 2006.
  3. « Théâtres, concerts, expos, livres... », Le Point,‎
  4. Marie-Thérèse Guichard, « Les accros de Mona Lisa », Le Point,‎ (« lire en ligne » (version du 4 mars 2016 sur Internet Archive))
  5. « Occases en or Ă  la dizaine Â», TĂ©lĂ©rama, 17 avril 2010.
  6. « C’est un coup très dur », Le Parisien,‎
  7. Jérôme Lefilliâtre, « Comment les librairies Mona Lisait ont été placées en liquidation judiciaire », Challenges,‎ (lire en ligne)
  8. « Le sourire perdu de Mona Lisait ».
  9. Points de vente tels qu'ils figuraient sur la page consultée le 5 novembre 2013.
  10. « Le Marais vous dĂ©voile ses secrets Â», Le Parisien, 9 juin 2012.
  11. Site de la librairie du faubourg Saint-Antoine.
  12. Mona Lisait : cinq magasins repris, livreshebdo.fr, Cécile Charonnat, 13 décembre 2013.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.