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Molly Bloom (autrice)

Molly Bloom est une ancienne entrepreneuse et auteure amĂ©ricaine nĂ©e le Ă  Loveland (Colorado)[1]. Elle a publiĂ© ses mĂ©moires Molly's Game: The True Story of the 26-Year-Old Woman Behind the Most Exclusive, High-Stakes Underground Poker Game in the World. En , elle est poursuivie pour l'organisation de parties de poker privĂ©es ayant eu lieu au Viper Room Ă  Los Angeles et qui rassemblaient des cĂ©lĂ©britĂ©s et des hommes d'affaires[2]. Elle sera finalement blanchie de toutes charges et condamnĂ©e en 2014 Ă  un an de probation, Ă  une amende de 200 000 $ et 200 heures de travail d'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral[3]. Bien entourĂ©e, elle rentabilise son histoire avec une adaptation cinĂ©matographique de son livre, Le Grand Jeu, sortie en 2017[4].

Molly Bloom
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Autres informations
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Biographie

Jeunesse

Molly Bloom grandit à Loveland dans l'État du Colorado. Son père, Larry Bloom, est psychologue et professeur à l'université d'État du Colorado[5]. Sa mère, Char, a été instructrice de ski et de snowboard, une professionnelle de la pêche à la mouche et a lancé sa propre ligne de vêtements[6]. Son père est juif, et sa mère chrétienne. L'un de ses frères, Jeremy Bloom, a été skieur olympique et footballeur professionnel pour les Eagles de Philadelphie[7] et étudie dans une école de droit. Son autre frère, Jordan, fréquente l'université Harvard et deviendra chirurgien[8].

Poussée par son père, Molly se lance à corps perdu dans le ski. À l'âge de 12 ans, elle est opérée pour une scoliose mais continue la compétition, malgré la douleur. Elle se classera notamment 3e en Amérique du Nord[8]. Elle fréquente ensuite l'université du Colorado à Boulder, où elle étudie les sciences politiques[9].

En 1996, Molly Bloom est arrêtée à Fort Collins pour conduite en état d'ivresse. Elle purgera ensuite une peine de 30 jours de prison pour excès de vitesse. Elle sera aussi arrêtée pour avoir conduit avec de fausses plaques d'immatriculation[10]. Elle arrête définitivement le ski en 1999[8].

Le poker

Après avoir passĂ© quelque temps en Grèce, Molly part vivre Ă  Los Angeles dès 2001. Elle y dĂ©croche un poste de serveuse de cocktails dans un bar. En 2004, Darin Feinstein, l'un des propriĂ©taires du Viper Room, est approchĂ© par l'acteur Tobey Maguire pour organiser des parties de poker entre cĂ©lĂ©britĂ©s dans les sous-sols de la boĂ®te de nuit. Darin Feinstein recrute alors Molly Bloom pour accueillir les joueurs et gĂ©rer le jeu. En 2008, les parties se sont accrues. Molly Bloom organise alors des parties similaires dans des hĂ´tels comme le Four Seasons, le Beverly Hills Hotel et ou le Peninsula[11]. En 2007, Molly Bloom se lance en solo et crĂ©e sa propre sociĂ©tĂ© d'Ă©vènementiel, Molly Bloom Inc.[12]. En plus de Tobey Maguire, elle cĂ´toie de nombreuses personnalitĂ©s très riches comme Leonardo DiCaprio, Macaulay Culkin, Ben Affleck, Andrew Beal, Mary-Kate et Ashley Olsen[10] - [8]. Elle raconte : « J’ai vu Tobey (Maguire) et Leo (DiCaprio) arriver. Je me suis redressĂ©e et j’ai souri aussi naturellement que possible (...) J'ai serrĂ© la main de Leo et il m'a fait un sourire en coin, cachĂ© sous son chapeau, les battements de mon cĹ“ur se sont un peu accĂ©lĂ©rĂ©s ». Molly est alors rĂ©munĂ©rĂ©e en pourboires : le premier soir, elle empoche ainsi 3 000 dollars[8].

Ses relations se compliquent par la suite, notamment lorsque Tobey Maguire lui ordonne de monter sur la table de jeu pour « bĂŞler comme un phoque qui veut un poisson » pour un pourboire d'environ 700 dollars. Molly tient tĂŞte Ă  l'acteur, qui ne le supporte pas : « T’es foutue (…) Arthur veut organiser les soirĂ©es dans son appartement dĂ©sormais ». Dès 2008, Molly Bloom dĂ©place donc ses affaires Ă  New York pour notamment attirer dans ses parties les financiers de Wall Street[10] - [8]. Elle investit alors une suite de 400 mètres carrĂ©s au Four Seasons Hotel New York, avec vue panoramique sur la ville, du champagne et caviar servis Ă  foison par d'anciennes playmates et des futurs mannequins. Elle dĂ©crit alors cette pĂ©riode : « Les parties duraient parfois quatre ou cinq jours. C’est mon argent qui Ă©tait sur la table et le droit d’entrĂ©e Ă©tait Ă  50 000 ou 250 000 dollars. Je ne pouvais compter sur personne d’autre, alors j’ai commencĂ© Ă  prendre de l’Adderall pour tenir le coup, puis de la coke. Ensuite, du Xanax pour me calmer et de l’alcool pour me relaxer. Tout cela est devenu très toxique[8]. »

Molly Bloom est ensuite « repĂ©rĂ©e Â» par la mafia russe qui « propose Â» sa protection. Après le refus de Molly, la mafia russe envoie un homme pour l'attaquer dans son appartement. Elle est frappĂ©e violemment et l'homme lui vole son argent et ses bijoux avant de la menacer. De plus, Molly est confrontĂ©e Ă  de plus en plus de clients qui refusent de payer. Elle enfreint alors la loi en prenant une commission dans une partie de poker[8] - [10].

Arrestation et condamnation

Le FBI repère son empire clandestin dès 2011. Son nom Ă©tait apparu dans une affaire d'escroquerie, une « pyramide de Ponzi Â» crĂ©Ă©e par Bradley Ruderman, qui avait participĂ© Ă  plusieurs parties de poker organisĂ©es par Molly Bloom[13]. Elle est accusĂ©e d'avoir perçu 473 000 $ mais rĂ©fute toute implication dans l'arnaque de Bradley Ruderman[13]. Molly ne sera apprĂ©hendĂ©e que deux ans plus tard par le FBI, Ă  son retour du Colorado oĂą elle avait fui les autoritĂ©s[8] - [10].

Le 16 , Molly Bloom est arrêtée avec 33 autres personnes dans une vaste opération[2]. Molly Bloom, alors âgée de 34 ans, risque une peine maximale de 10 ans de prison[14] - [15]. En , elle plaide coupable des charges retenues contre elle. Elle est condamnée à un an de probation, une amende de 200 000 dollars et 200 heures de travail d'intérêt général[8] - [10] - [16].

Mémoires et cinéma

Molly Bloom écrit son autobiographie, Molly's Game: The True Story of the 26-Year-Old Woman Behind the Most Exclusive, High-Stakes Underground Poker Game in the World, publiée en 2014[17].

Son ouvrage est adapté au cinéma dans le film Le Grand Jeu (Molly's Game), qui sort fin 2017[18]. Aaron Sorkin, réalisateur et scénariste du film, déclare avoir hésité à se lancer dans ce projet : « Je connais certaines personnes décrites dans le livre et j’ai travaillé avec quelques-unes d’entre elles. Et il y en a d’autres avec qui j’aimerais travailler. Il y a aussi deux amis à moi. Je refuse de faire un film qui colporte des ragots à leur sujet, ou même au sujet de qui que ce soit d’ailleurs. » Il a ainsi tenu à réécrire certains personnages secondaires afin de préserver l'anonymat des célébrités impliquées dans les parties de poker de Molly[19]. Dans le film, elle est incarnée par Jessica Chastain[20].

Annexes

Articles connexes

  • Le Grand Jeu, film sorti en 2017 adaptĂ© de ses mĂ©moires.

Notes et références

  1. (en) « MOLLY'S GAME (2017) », sur History VS Hollywood (consulté le )
  2. (en) Nancy Dillon, Robert Gearty et Daniel Beekman, « Feds take down high-stakes poker, sports booking ring used by A-list celebs, Wall Street fat cats », New York Daily News, (consulté le )
  3. (en) « Poker Princess gets probation after guilty plea », USA Today, (consulté le )
  4. (en) Ray Rahman, « Aaron Sorkin on Directing His First Movie With 'Molly’s Game' », Entertainment Weekly, (consulté le )
  5. (en) Nate Day, « New book-to-movie adaptation has connection to daughter of CSU faculty », Rocky Mountain Collegian, (consulté le )
  6. (en) Charlie Meyers, « Bloom to appear at sports show », The Denver Post, (consulté le )
  7. (en) John Patrick Pullen, « World-Champion Skier Jeremy Bloom's Unconventional Path to Entrepreneurship », Entrepreneur, (consulté le )
  8. Norine Raja, « Rien ne va plus - Molly Bloom, la reine du poker qui faisait flamber le Tout-Hollywood », Vanity Fair France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) John Wenzel, « Molly Bloom’s 'Game' reveals stacked deck of ambition, drama in world of high-stakes poker », The Denver Post, (consulté le )
  10. (en) Heather Haddon, « The queen of secret celeb poker », New York Post, (consulté le )
  11. (en) Seth Abramovitch, « Hollywood Flashback: In 2008, Molly Bloom Was Tinseltown's Poker Queen », The Hollywood Reporter, (consulté le )
  12. (en) Robert Kolker, « Manhattan Fold 'Em », sur NY magazine, (consulté le )
  13. (en) Alan Duke, « Celebs play high-stakes poker in Beverly Hills hotels, lawsuits say », sur CNN, (consulté le )
  14. (en) « Manhattan U.S. Attorney Charges 34 Members and Associates of Two Russian-American Organized Crime Enterprises with Operating International Sportsbooks That Laundered More Than $100 Million », FBI, (consulté le )
  15. (en) Marc Santora et William K. Rashbaum, « Agents Raid Gallery in Carlyle Hotel in Gambling Probe », The New York Times, (consulté le )
  16. (en) Rich Calder, « 'Poker princess' gets probation for role in $100M gambling ring », sur New York Post, (consulté le )
  17. (en) Molly Bloom, « Her House of Cards », sur Vanity Fair, (consulté le )
  18. (en) Peter Debruge, « Film Review: 'Molly’s Game' », Variety, (consulté le )
  19. « Le Grand jeu sur Chérie 25 : l'incroyable l'histoire vraie de la reine du poker clandestin », sur Allociné, (consulté le )
  20. (en) « 'Molly's Game': Film Review | TIFF 2017 », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
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