Mississippi Burning
Mississippi Burning ou Le Mississippi brĂ»le au QuĂ©bec est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Alan Parker, sorti en 1988. Il s'agit de l'adaptation d'un fait rĂ©el : les meurtres de la Freedom Summer, dont trois militants pour les droits civiques (James Chaney, Andrew Goodman et Michael Schwerner) assassinĂ©s en dans l'Ătat du Mississippi[1] - [2]. Ces trois victimes travaillaient pour la campagne appelĂ©e Freedom Summer, organisĂ©e par le Council of Federated Organizations (COFO) afin d'inciter les Afro-AmĂ©ricains Ă s'inscrire sur les listes Ă©lectorales.
Titre québécois | Le Mississippi brûle |
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RĂ©alisation | Alan Parker |
Scénario | Chris Gerolmo |
Musique | Trevor Jones |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Orion Pictures |
Pays de production | Ătats-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 128 minutes |
Sortie | 1988 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
En 1964, trois hommes, membres d'un comitĂ© de dĂ©fense des droits civiques, disparaissent dans le comtĂ© de Jessup[3], dans lâĂtat du Mississippi, ne laissant aucune trace.
Alan Ward et son adjoint Rupert Anderson, des agents du FBI, sont chargĂ©s dâĂ©claircir cette affaire. Le premier agit avec « les mĂ©thodes officielles du FBI », Ă savoir des dĂ©marches systĂ©matiques un peu violentes mais lĂ©galistes du FBI de J. Edgar Hoover. Le second, originaire du sud, utilise des moyens moins conventionnels, mais complĂ©mentaires. Afin de les aider dans leur enquĂȘte, ils font appel Ă des renforts qui fouillent les alentours de la ville Ă la recherche des corps des trois disparus. Des violences sur fond de racisme Ă©clatent alors dans le comtĂ© tandis que l'enquĂȘte semble s'enliser dans un bourbier sans fond.
Anderson poursuit lâenquĂȘte, en parallĂšle de l'Ă©quipe moderne de son chef Ward, mais selon des mĂ©thodes moins formelles et plus subtiles. Ses soupçons se portent sur le shĂ©rif Stuckey et son adjoint Pell, dont l'alibi au moment des disparitions est sa femme.
Lâambiance est dĂ©lĂ©tĂšre et explosive : un homme est presque lynchĂ©, alors que Townley, le chef du Ku Klux Klan, attise les haines et la violence. Madame Pell, l'Ă©pouse de lâadjoint du shĂ©rif, Ă©cĆurĂ©e par ces Ă©vĂšnements, se rĂ©sout Ă parler et rĂ©vĂšle Ă Anderson lâendroit oĂč se trouvent les corps des trois disparus. Tilman, le maire, aprĂšs avoir Ă©tĂ© terrorisĂ© Ă la suite d'un faux enlĂšvement par un agent noir du FBI, donne des indications qui dĂ©bouchent sur lâarrestation des coupables : Townley, Swilley, Cowens, Bailey, Stuckey, Pell et Cooke.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.
- Titre original et français : Mississippi Burning
- Titre québécois : Le Mississippi brûle
- Titre de travail : Three Lives for Mississippi[4]
- RĂ©alisation : Alan Parker
- Scénario : Chris Gerolmo
- Musique : Trevor Jones
- DĂ©cors : Philip Harrison et Geoffrey Kirkland
- Photographie : Peter Biziou
- Montage : Gerry Hambling
- Production : Frederick Zollo et Robert Colesberry
- Société de production : Orion Pictures
- SociĂ©tĂ©s de distribution : Orion Pictures (Ătats-Unis), 20th Century Fox (France)
- Budget : 15 millions de dollars[5]
- Pays d'origine : Ătats-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur
- Genre : drame, policier, thriller
- Durée : 126 minutes
- Dates de sortie[4] :
- Ătats-Unis : (avant-premiĂšre Ă Washington) ; (sortie nationale)
- France :
- France : Mention CNC : tous publics (visa d'exploitation no 69450 délivré le )[6]
Distribution
- Gene Hackman (VF : Jacques Richard) : Rupert Anderson
- Willem Dafoe (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Alan Ward
- Frances McDormand (VF : Anne Jolivet) : Mme Pell
- Brad Dourif (VF : Hervé Bellon) : le shérif-adjoint Pell
- R. Lee Ermey (VF : Joël Martineau) : le maire Tilman
- Gailard Sartain (VF : Michel Fortin) : le shérif Stuckey
- Stephen Tobolowsky (VF : Jean-Luc Kayser) : Clayton Townley
- Michael Rooker (VF : Michel Vigné) : Frank Bailey
- Pruitt Taylor Vince (VF : Alain Flick) : Lester Cowens
- Badja Djola (VF : Pascal Renwick) : l'agent Monk
- Kevin Dunn (VF : Michel Dodane) : l'agent Bird
- Stanley Collins : Hollis
- Marc Clement : Floyd Swilley
- Darius McCrary : Aaron Williams
- Lou Walker (VF : Robert Liensol) : Vertis Williams
- Ralnardo Davis : Willie
- Tobin Bell (VF : Jean-Claude Montalban) : l'agent Stokes
- Frankie Faison (VF : Med Hondo) : le chantre
Production
Le tournage a lieu dans l'Ătat du Mississippi (Braxton, Canton, Jackson, New Hebron, Port Gibson, Bovina (en), Vaiden, Vicksburg) et Ă LaFayette dans lâĂtat de lâAlabama[7].
Accueil
Le film connaßt un certain succÚs commercial, rapportant environ 34 603 000 de dollars au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 15 000 000 de dollars[8]. En France, il réalise 687 170 entrées[5].
Il reçoit un accueil critique favorable, recueillant 89 % de critiques positives, avec une note moyenne de 6,4/10 et sur la base de 18 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[9].
Contexte historique
Fait réel
Mississippi Burning s'inspire de faits rĂ©els qui ont lieu en dans lâĂtat du Mississippi au tout dĂ©but du Freedom Summer. Trois militants pour les droits civiques, Michael Schwerner, Andrew Goodman et James Chaney sont assassinĂ©s par des membres du Klan[10]. Le racisme, lâinsĂ©curitĂ© et la manipulation des foules dans le sud des Ătats-Unis sont rendus avec justesse[11]. Toutefois, pour l'historien Howard Zinn, qui conseillait le SNCC Ă l'Ă©poque, le film fait la part trop belle aux agents fĂ©dĂ©raux venus enquĂȘter alors que « nous savions que leur conduite avait Ă©tĂ© scandaleuse â Ă l'image de celle du gouvernement fĂ©dĂ©ral en gĂ©nĂ©ral â lorsque ces trois jeunes avaient disparu »[12]. Les mĂȘmes faits sont Ă©galement relatĂ©s dans l'Ă©pisode Les Ăcoles de la libertĂ© (Wednesday's Women) de la sĂ©rie Cold Case : Affaires classĂ©es (Cold Case), diffusĂ© en 2008.
En marge du film, les suites judiciaires
En 1967, un procĂšs a eu lieu oĂč 18 personnes sont accusĂ©es, sept d'entre elles sont condamnĂ©es d'atteinte aux droits civiques des trois militants assassinĂ©s. La peine maximale prononcĂ©e est de 10 ans de prison.
En 1998, l'un des condamnés met en cause un certain Edgar Ray Killen, alors un des responsables du Ku Klux Klan, qui n'avait jamais été inquiété. Le dossier est rouvert et des témoignages établissent l'implication de ce nouveau suspect dans le meurtre, autorisant la tenue d'un nouveau procÚs. Le , Killen, ùgé de 80 ans, est reconnu coupable du meurtre des 3 militants des droits civiques. Il est condamné à 60 ans de prison par le tribunal de Philadelphia, Mississippi, plus de 40 ans aprÚs les faits.
Distinctions
RĂ©compenses
- Oscars 1989 : meilleure photographie pour Peter Biziou[13]
- Eddie Awards 1989 : meilleur montage d'un film (exĂŠquo avec Stu Linder pour Rain Man)
- American Society of Cinematographers 1989 : meilleure photographie d'un film sorti en salles pour Peter Biziou
- Berlinale 1989 : Ours d'argent du meilleur acteur pour Gene Hackman
- Artios Awards 1989 : meilleur casting d'un film dramatique
- National Board of Review Awards 1989 :
- Meilleur film
- Meilleur réalisateur
- Meilleur acteur pour Gene Hackman
- Meilleure actrice dans un second rĂŽle pour Frances McDormand
- British Society of Cinematographers 1989 : meilleure photographie pour Peter Biziou
- BAFTA 1990 :
- Meilleure photographie pour Peter Biziou
- Meilleur montage pour Gerry Hambling
- Meilleur son pour Bill Phillips, Danny Michael, Robert J. Litt, Elliot Tyson, Rick Kline
Nominations
- Oscars 1989 :
- Meilleur film
- Meilleur acteur pour Gene Hackman
- Meilleure actrice dans un second rĂŽle pour Frances McDormand
- Meilleur réalisateur pour Alan Parker
- Meilleur montage pour Gerry Hambling
- Meilleur son
- Golden Globes 1989 :
- David di Donatello 1989 :
- Meilleur film Ă©tranger
- Meilleur acteur Ă©tranger pour Gene Hackman
Sortie vidéo
Le film sort en DVD/Blu-ray, le , édité par L'Atelier d'Images, avec en complément une interview d'Alan Parker par Jean-Pierre Lavoignat et Christophe D'Yvoire (9'), les coulisses du tournage (6'), des entretiens avec Willem Dafoe (9'), Alan Parker (20'), et le scénariste Chris Gerolmo (15') ainsi que la bande annonce d'époque.
Notes et références
- (en) James Newman, Southeast Missouri State University, « Neshoba County Murders », sur Mississippi Encyclopedia (consulté le ).
- (en) « Murder in Mississippi », sur PBS (consulté le )
- Jessup County est un comtĂ© fictif, inspirĂ© du ComtĂ© de Neshoba, oĂč les faits rĂ©els ont eu lieu.
- (en) Dates de sortie sur lâInternet Movie Database.
- Mississippi Burning sur JPâs Box-Office.
- « MISSISSIPPI BURNING : Visa et Classification », sur CNC, (consulté le ).
- (en) Lieux de tournage sur lâInternet Movie Database.
- Mississippi Burning sur Box Office Mojo.
- Mississippi Burning sur Rotten Tomatoes.
- (en) Seth Cagin, Philip Dray, We Are Not Afraid: The Story of Goodman, Schwerner, and Chaney and the Civil Rights Campaign for Mississippi, Nation Books, 2006.
- JĂŒrgen MĂŒller (trad. de l'allemand), 100 films des annĂ©es 1980, Cologne, Taschen, , 819 p. (ISBN 978-3-8365-8730-3), p. 613-619
- Howard Zinn, DĂ©sobĂ©issance civile et dĂ©mocratie, Agone, coll. « ĂlĂ©ments », 2010, p. 418 sq. Lire aussi du mĂȘme auteur en anglais « Federal Bureau of Intimidation » (2006).
- (en) Distinctions sur lâInternet Movie Database.
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Africultures
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :