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Missile moyenne portée

MMP
Missile moyenne portée
Exposition des missiles MLP et MMP au Salon de Bourget de 2011.
Présentation
Type de missile Missile antichar
Constructeur MBDA
DĂ©ploiement 2017
Caractéristiques
Moteurs Moteur-fusée à propergol solide
Masse au lancement 11 kg
Longueur 1,3 m
DiamÚtre 140 mm
Vitesse 160 m/s
Portée 5 000 m
Charge utile charge creuse en tandem
Guidage Capteur optique infrarouge et TV
Plateforme de lancement soldats ou véhicules terrestres
Pays utilisateurs
France

Le missile moyenne portée (MMP) est un missile antichar développé par MBDA pour remplacer le Milan dans l'armée de terre française à partir de 2017.

Historique

En 2009, l'ArmĂ©e de terre française cherche Ă  remplacer ses missiles Milan. En effet, le retour d'expĂ©rience d'Afghanistan a conduit l'Ă©tat-major Ă  faire Ă©voluer le besoin opĂ©rationnel. La nĂ©cessitĂ© d'avoir des missiles de type « tire et oublie » capables d'ĂȘtre tirĂ©s Ă  partir de milieux confinĂ©s (maisons, terrains accidentĂ©s) conduit, au dĂ©triment du projet Milan ER de MBDA, Ă  l'achat en urgence opĂ©rationnelle de missiles[1] Javelin. Pour rĂ©pondre Ă  cette nouvelle exigence, MBDA dĂ©cide de dĂ©velopper une toute nouvelle gamme de missiles, dont un premier membre, le MMP (pour Missile Moyenne PortĂ©e), sera lancĂ© sur fonds propres[2]. Une premiĂšre proposition non sollicitĂ©e est transmise Ă  la DGA en .

ParallÚlement, le missile longue portée (MLP) est envisagé. Il devrait remplacer, à compter de 2021, les missiles Hellfire sur le Tigre.

Le , les programmes MMP et ANL font l'objet d'un contrat de levĂ©e de risques avec la direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement (DGA)[3], mais les lancements sont dĂ©calĂ©s en raison de l'alternance politique. Quelques mois plus tard, le projet de loi de financement du Budget de la DĂ©fense Ă©numĂšre les caractĂ©ristiques attendues par la DGA : « Le systĂšme de combat Missile moyenne portĂ©e (MMP) est destinĂ© Ă  Ă©quiper les unitĂ©s de combat au contact et les forces spĂ©ciales d’une capacitĂ© d’agression polyvalente et prĂ©cise. Pouvant agir seules, Ă  pied et sans appui immĂ©diat, dans des environnements caractĂ©risĂ©s par leur complexitĂ© (actions jour-nuit, imbrication et multiplicitĂ© des acteurs
) et leur variĂ©tĂ© (zone urbaine, montagne
), ces unitĂ©s font face Ă  une forte diversitĂ© des menaces. Le MMP doit pouvoir dĂ©truire des cibles terrestres, fixes ou mobiles dont des chars de derniĂšre gĂ©nĂ©ration, des vĂ©hicules lĂ©gers, mais Ă©galement neutraliser du personnel dĂ©barquĂ© ou abritĂ© dans des postes de dĂ©fense bĂątis ou de circonstance. Il garantira la sauvegarde du tireur dans des phases d’engagement grĂące Ă  sa simplicitĂ© de mise en Ɠuvre ainsi qu’à ses capacitĂ©s « tire et oublie » et de tir en espace confinĂ©. »[4]

Le , le gĂ©nĂ©ral Bertrand Ract-Madoux, alors chef d’état-major de l’armĂ©e de terre, est auditionnĂ© par la Commission de la dĂ©fense nationale et des forces armĂ©es au sujet du projet de loi de finances pour 2014. Devant la commission, il relĂšve que « l’acquisition de cet armement, qui constituera un Ă©lĂ©ment majeur de nos unitĂ©s de combat d’infanterie et de cavalerie, permettra de remplacer trois armements par deux. Ce programme contribue donc Ă  l’effort gĂ©nĂ©ral d’économie sur les moyens et de rationalisation de l’armĂ©e de terre. »[5]

Le , la DGA notifie à la société MBDA France le contrat de développement et production du missile[6],[7],[8],[9],[10],[11]. Quelques jours plus tard, le , la Loi de programmation militaire 2014-2019 confirme que le missile antichar Milan sera remplacé à partir de 2017 par le missile moyenne portée (MMP)[12].

Le , la DGA réalise avec succÚs le premier tir d'essai du MMP, le missile détruisant une cible fixe distante de plus de quatre kilomÚtres sur le site de la DGA Techniques terrestres de Bourges[13]. Le , on annonce deux tirs réussis sur des cibles à cinq km[14].

Au total, une vingtaine de tirs de dĂ©veloppement et de qualification et de nombreux essais au sol ont permis de valider l’ensemble des performances requises par les forces armĂ©es françaises. Un dernier tir rĂ©alisĂ© le ouvre la voie Ă  la qualification du missile.

L'armĂ©e française a reçu ses 20 premiers postes de tir et ses 50 premiers missiles entre le 15 et le . Le systĂšme d’arme remplacera progressivement les missiles Milan, ainsi que le VAB Mephisto et en partie l’Eryx. Il Ă©quipera les unitĂ©s d’infanterie et de cavalerie de l’armĂ©e de Terre dont les EBRC Jaguar, ainsi que les forces spĂ©ciales des trois armĂ©es. Les premiers matĂ©riels livrĂ©s avec leurs moyens de simulation servent Ă  la formation des futurs utilisateurs.

En 2018, du au , la DGA, la Section Technique de l'ArmĂ©e de Terre (STAT) et MBDA ont organisĂ© une campagne de test afin d’évaluer les performances du MMP en environnement chaud. Neuf tirs au cours de scĂ©narios opĂ©rationnels ont Ă©tĂ© effectuĂ©s et tous les missiles ont atteint leur cible. La force maritime des fusiliers marins et commandos en a profitĂ© pour conduire, avec succĂšs, deux tirs depuis l’embarcation commando Ă  usage multiple embarquable (ÉCUME)[15].

L’armĂ©e de terre a dĂ©ployĂ© le MMP en opĂ©rations Ă  partir de dĂ©cembre 2018 lors d’une opĂ©ration menĂ©e par le Groupement tactique DĂ©sert [GT-D] « Picardie », constituĂ© autour du 1er RĂ©giment d’Infanterie au Sahel, dans la zone dite des trois frontiĂšres, car situĂ©e aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le premier tir opĂ©rationnel est effectuĂ© au printemps 2019 par la Task Force Hydra[16].

DĂ©but 2019, en SuĂšde, la DGA et la STAT ont organisĂ© une campagne dite « Temps Froid » afin d’évaluer les performances du MMP dans un environnement aux tempĂ©ratures comprises entre −15 °C et −30 °C. Trois tirs ont Ă©tĂ© effectuĂ©s avec succĂšs[17].

Concepts, défis techniques...

Lors de son lancement commercial, pour marquer le saut technico-opérationnel réalisé par le MMP, MBDA a présenté celui-ci comme étant le premier missile de combat terrestre de 5e génération[18].

Caractéristiques des différentes générations de missiles

Pour cela, il a fallu résoudre un grand nombre de défis techniques :

  • le pilotage/navigation et la propulsion permettant des trajectoires basses ou hautes pour des portĂ©es allant de moins de 200 m Ă  plus de 4 kilomĂštres lors d’un tir opĂ©ré par un fantassin, Ă©ventuellement Ă  partir d’un espace confiné ;
  • les capteurs et le traitement d’images infrarouges et visibles en temps rĂ©el (utilisation d’un imageur non refroidi pour la voie infrarouge et TV pour la voie visible, utilisation de la simulation numĂ©rique pour la mise au point et la validation des algorithmes)[19] ;
  • les algorithmes de traitement d’images permettant d’accrocher et de poursuivre dans des scĂ©narios trĂšs variĂ©s, à la fois en visible et en infrarouge, des cibles de tous types, sur dĂ©signation avant tir comme sur dĂ©signation en cours de vol grĂące Ă  la transmission des images de l’autodirecteur du missile, ce qui permet Ă  l’opĂ©rateur, s’il le souhaite, de conserver la totale maĂźtrise du missile pendant tout son vol[20] ;
  • l’intĂ©gration d’une centrale inertielle dans la chaine de guidage confĂšre au missile une capacitĂ© de tir au-delĂ  des vues directes, sur coordonnĂ©es, d’autant plus pertinente que, le systĂšme Ă©tant entiĂšrement numĂ©risĂ©, il s’intĂšgre parfaitement au « Network Centric Warfare »;
  • la numĂ©risation du missile pour disposer d’une charge militaire programmable et donc polyvalente.

En reconnaissance de l’importance du saut technologique accompli, le , l’Association de l’Armement Terrestre (AAT) dĂ©cernait le prix IngĂ©nieur gĂ©nĂ©ral Chanson, au Responsable du programme MMP chez MBDA et au Directeur du programme MMP Ă  la DGA pour leurs travaux sur le « systĂšme d’armes Missile Moyenne PortĂ©e MMP ». Ce prix est attribuĂ© tous les ans Ă  des travaux ayant fait progresser le domaine de l'armement terrestre, comportant une part certaine d'innovation, mais suffisamment concrets pour ĂȘtre susceptibles d'applications pratiques[21],[22],[23],[24],[25].

Description

Exposition des autodirecteurs des missiles FASGW(H)/ANL et MMT, fabriqués par Sagem Défense Sécurité.

Le guidage du missile MMP est assurĂ© par un autodirecteur bi-mode, visible et infrarouge, qui assure, selon ses fabricants, en toute circonstance des capacitĂ©s d’accrochage inĂ©galĂ©es, mĂȘme en zone dĂ©sertique oĂč la cible et son environnement sont pratiquement Ă  la mĂȘme tempĂ©rature. Le senseur infrarouge est du type microbolomĂštre « non-refroidi » ; cela Ă©vite la prĂ©sence d’un systĂšme cryogĂ©nique avec rĂ©serve de gaz qu’il faut percuter plusieurs secondes avant le tir, et cela repousse jusqu’à la derniĂšre limite les actions irrĂ©versibles de la sĂ©quence de tir[25].

Autre innovation marquante, le missile intĂšgre une unitĂ© de mesure inertielle rĂ©alisĂ©e en technologie MEMS (Micro-ElectroMechanical Systems) dont les informations alimentent Ă  la fois l'autodirecteur et le missile pour les fonctions de pilotage et de navigation[19]. CombinĂ© Ă  la prĂ©sence d’une liaison de donnĂ©es par fibre optique avec le poste de tir, ce capteur permet une multiplicitĂ© de trajectoires (tir tendu ou attaque par le haut, ce deuxiĂšme mode permettant d’attaquer les chars par leur tourelle qui est plus vulnĂ©rable), et de modes de tir (tire-et-oublie, homme dans la boucle, accrochage avant ou aprĂšs tir) avec une efficacitĂ© optimale constante, y compris pour le tir au-delĂ  de la vue directe.

Les capteurs visible et infrarouge de cet autodirecteur bi-mode sont montĂ©s dos Ă  dos sur un axe rĂ©versible, un arrangement original qui a pour effet de doubler le champ de vision du missile par rapport Ă  un arrangement oĂč les deux capteurs seraient montĂ©s cĂŽte Ă  cĂŽte. Avec un champ de vision plus large, l’autodirecteur du MMP est capable de dĂ©tecter et poursuivre des cibles rapides ou Ă  fort dĂ©filement pendant son vol.[26]

Enfin, le missile emporte une nouvelle charge militaire tandem de 2 kg aux performances remarquables et qui intĂšgre au choix deux modes de fonctionnement avec effet anti personnel dans les 2 modes : anti-blindage ou anti-infrastructure avec une capacitĂ© de dĂ©truire des Ă©paisseurs de plus de 2 mĂštres de bĂ©ton armĂ© ou plus d’un mĂštre de blindage homogĂšne laminĂ© RHA (Rolled Homogenous Armour) aprĂšs ERA (Explosive Reactive Armour)[27],[28].

Le poste de tir du fantassin dispose d'un capteur infrarouge haute dĂ©finition et d'une voie vidĂ©o jour multi-champs, d'un GPS, d'un chercheur de Nord, et, en option, d'un tĂ©lĂ©mĂštre laser. Ces Ă©quipements intĂ©grĂ©s distinguent le MMP des missiles de gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures[29]. Pour les tirs Ă  vue directe, la dĂ©signation cible est originale et unique. Elle se fait grĂące Ă  la corrĂ©lation automatique entre les images du poste de tir et celles de l’autodirecteur missile, diminuant le temps de mise en Ɠuvre avant tir, amĂ©liorant la capacitĂ© de verrouillage sur cible en particulier Ă  portĂ©e longue, et limitant de fait les risques d’erreurs[30].

Le pilotage est permis par quatre gouvernes déployables, et le missile utilise un systÚme d'éjection permettant la mise en sécurité du tireur en cas de tir en espace confiné. Le propulseur (Roxel) est déclenché plus tard (lancement froid) et emporte le missile à une vitesse de croisiÚre de 160 m/s.

Il permet ainsi des progrÚs notables par rapport au Milan, qui n'a pas de mode « tire et oublie » et qui ne permet pas le tir en espace confiné[8]. Le vol « Boost & Glide » contribue à la discrétion du missile lors de la seconde partie du vol qui se fait sans propulsion donc sans émission de fumée ni de chaleur[31].

Le systĂšme MMP est portable par fantassin, le missile ne pesant que 15 kg dans son tube avec ses bouchons de protection et le poste de tir 11 kg avec sa batterie et son trĂ©pied. Le mĂȘme missile MMP est tirable depuis un vĂ©hicule blindĂ©[20].

Emplois potentiels

Missile destiné initialement au combattant dĂ©barquĂ©, le MMP remplacera les missiles antichars Milan et Javelin dans l’armĂ©e de Terre et dans les forces spĂ©ciales[32]. GrĂące aux technologies numĂ©riques dont sont dotĂ©s le missile et son poste de tir, le systĂšme MMP est capable d’engager les cibles hors de la portĂ©e visuelle aussi bien que les cibles en vue directe et s’intĂšgre parfaitement dans l'environnement numĂ©rique du champ de bataille dĂ©fini par les programmes de combattant du futur FELIN et de mise en rĂ©seau SCORPION de l'ArmĂ©e de terre, aussi bien que sur tout vĂ©hicule de combat moderne[33],[34].

Outre son utilisation en remplacement de l'actuel missile Milan, le MMP pourrait ĂȘtre intĂ©grĂ© sur la tourelle du Multi Purpose Combat Vehicle (MPCV), capable d'emporter 2 ou 4 munitions[28], ainsi la tourelle T40 de l'Engin blindĂ© de reconnaissance et de combat Jaguar emporte deux missiles MMP sous blindage, dans un lanceur rĂ©tractable, avec deux autres munitions disponibles en soute[35].

Pour faciliter l’intĂ©gration du MMP sur vĂ©hicule de combat, les fonctionnalitĂ©s du poste de tir fantassin sont regroupĂ©es dans un boĂźtier BEIM (BoĂźtier Électronique d’Interface Munition), qui assure la communication avec les ensembles de visĂ©e optronique et la centrale de navigation dĂ©jĂ  prĂ©sents sur le vĂ©hicule.

Lors du salon Eurosatory 2016 Ă  Paris, MBDA dĂ©voilait Ă©galement la tourelle IMPACT, conçue pour les blindĂ©s lĂ©gers, prĂ©sentĂ©e sur un Panhard PVP Dagger[36]. Cette tourelle de 250 kg emporte les mĂȘmes capteurs que le poste de tir fantassin ainsi que deux missiles MMP et une mitrailleuse d’autoprotection de 7,62 mm avec son chargeur.

Dans le courant de 2017, MBDA a Ă©galement proposĂ© son MMP sur Patria/BAE Systems AMV35 8x8 (intĂ©grĂ© Ă  une tourelle 35 mm de BAE HĂ€gglunds) et sur Rheinmetall Boxer 8x8 vehicle (intĂ©grĂ© Ă  une tourelle Lance 30 mm), deux vĂ©hicules de combat connectĂ©s en compĂ©tition dans le cadre du programme Land 400 de l’armĂ©e australienne[37].

Lors du salon Eurosatory 2018, MBDA et Milrem Robotics annoncent le lancement d’une Ă©tude de faisabilitĂ© pour intĂ©grer le MMP et la tourelle IMPACT sur la plateforme THeMIS (Tracked Hybrid Modular Infantry System) et ce dans le but de dĂ©velopper le premier « drone terrestre antichar »[38],[39]. Huit mois plus tard, les partenaires en ont prĂ©sentĂ© une premiĂšre version grandeur nature du en prĂ©cisant avoir atteint la phase de concept exploratoire[40].

À la suite de la rĂ©ussite de deux tirs (mer-terre et mer-mer) d’expĂ©rimentation, MBDA et la sociĂ©tĂ© Zodiac Milpro ont prĂ©sentĂ©, Ă  l’occasion du salon Euronaval 2018, la premiĂšre configuration navale du systĂšme MMP[41]. Le missile, montĂ© sur un poste de tir, y Ă©tait intĂ©grĂ© sur une embarcation semi-rigide de type ECUME[42]. Cette premiĂšre application navale ouvre la voie Ă  d’autres Ă©volutions du systĂšme qui pourrait ĂȘtre adaptĂ©, avec une tourelle stabilisĂ©e portant quatre munitions prĂȘtes au tir dans des conteneurs lanceurs assurant la protection des missiles contre les environnements marins, pour une intĂ©gration sur des vedettes rapides[43].

Le concept Lynkeus prĂ©sentĂ© au salon SOFINS 2019, associe le MMP au micro-drone Novadem NX70. L’idĂ©e sous-jacente est que le chef d’équipe du poste de tir puisse rĂ©cupĂ©rer les donnĂ©es rĂ©coltĂ©es par le drone, les traiter et les intĂ©grer pour pouvoir rĂ©aliser des tirs hors de la vue directe (BLOS)[44].

Lors du salon IDEX 2019, en partenariat avec le groupe Siham Al Khaleej Technology (SAKT), MBDA a dĂ©voilĂ© une nouvelle solution basĂ©e sur son missile. IntĂ©grĂ© sur un tourelleau Ghibili elle-mĂȘme montĂ©e sur un buggy de la marque Saluki Motorsport, le MMP entend ainsi rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des forces spĂ©ciales. Selon le fabricant, la solution n’en est qu’à la phase d’étude exploratoire[40].

Utilisateurs

FixĂ©es dans un premier temps Ă  3 000 missiles, les commandes par la DGA sont rĂ©duites par la loi de programmation militaire de 2013. Le contrat initial prĂ©voit une cible de 400 postes de tir et 2 850 missiles. Durant la pĂ©riode 2014-2019, 175 postes de tir et 450 missiles devraient ĂȘtre livrĂ©s[10]. Le parc interarmĂ©es devait atteindra 400 postes de tir et 1 750 missiles d’ici 2025 selon les prĂ©visions de [45], chiffre portĂ© a 1 950 missiles selon les prĂ©visions de [46].

En , le Qatar entre en nĂ©gociations avec le missilier europĂ©en MBDA pour l'achat de missiles antichar MMP (missile moyenne portĂ©e) pour un montant pouvant atteindre 400 millions d'euros. Le Qatar est actuellement en phase de renouvellement de ses missiles antichar, dont certains doivent bientĂŽt ĂȘtre dĂ©mantelĂ©s. Doha a alors environ 650 missiles Ă  dĂ©truire, essentiellement des missiles HOT et quelques dizaines de Milan d'ancienne gĂ©nĂ©ration[47].

L'Armée belge doit en recevoir à partir de 2025[48].

MBDA vise 9 000 commandes à l'export pour assurer la rentabilité du programme[8].

Utilisateurs actuels

  • Drapeau de la France France[49] : 1000e livrĂ© le 25 novembre 2021[50], 1 950 prĂ©vus en 2025.

Versions futures

En , MBDA crĂ©ait une sociĂ©tĂ© commune en Inde avec Larsen & Toubro destinĂ©e Ă  dĂ©velopper et produire localement divers systĂšmes de missiles[51]. Dans ce cadre, un dĂ©rivĂ© du MMP serait dĂ©veloppĂ© pour rĂ©pondre au besoin ATGM5 (Anti Tank Guided Munition 5th Generation) de l’armĂ©e indienne[52].

Notes et références

  1. « Projet de loi de finances pour 2010 : Défense - Equipement des forces », sur www.senat.fr (consulté le )
  2. (en) « MMP missile set for integration testing », UPI,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. « https://www.defense.gouv.fr/dga/actualite/la-succession-du-missile-milan-en-preparation », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. DICoD, Projet de loi de Finances - Budget de la Défense 2012, Paris, BEDI SIPAP, , 56 p. (lire en ligne)
  5. « Assemblée nationale ~ Compte rendu de réunion de la commission de la défense nationale et des forces armées », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  6. « Audition, ouverte Ă  la presse, de M. Antoine Bouvier, prĂ©sident de MBDA, sur le projet de loi de programmation militaire, Commission de la dĂ©fense nationale et des forces armĂ©es de l’AssemblĂ©e nationale française, mercredi 18 septembre 2013, sĂ©ance de 16 heures 30 », sur www.assemblee-nationale.fr
  7. Michel Cabirol, « Défense : le missile tactique de MBDA est enfin sur orbite », sur www.latribune.fr,
  8. Guillaume Steuer, « La succession du Milan est en marche », Air et Cosmos, no 2366,‎
  9. François Julian, « La DGA lance le développement du Missile Moyenne Portée », sur www.air-cosmos.com,
  10. « La DGA notifie le programme du missile moyenne portée (MMP) », sur www.defense.gouv.fr,
  11. « N° 1428 annexe 10 - Rapport sur le projet de loi de finances pour 2014 (n°1395) », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  12. « https://www.defense.gouv.fr/portail/enjeux2/politique-de-defense/le-livre-blanc-sur-la-defense-et-la-securite-nationale-2013/livre-blanc-2013 », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  13. Laurent Lagneau, « La DGA a procédé avec succÚs à son premier tir du Missile Moyenne Portée », Zone militaire (Opex360.com), (consulté le )
  14. http://www.opex360.com/2018/06/10/missile-moyenne-portee-de-larmee-de-terre-atteindre-cibles-a-5-000-metres-de-distance/
  15. « FFDj : campagne d’évaluation du systĂšme d’armes missile moyenne portĂ©e », sur www.defense.gouv.fr (consultĂ© le )
  16. Mamouth Leader, « Le mamouth: Un premier tir de MMP en opex », sur Le mamouth, (consulté le )
  17. « Le Missile Moyenne PortĂ©e qualifiĂ© pour opĂ©rer dans des conditions de froid extrĂȘme », sur Zone Militaire, (consultĂ© le )
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  20. « IntĂ©gration du MMP sur l’EBRC Jaguar - OpĂ©rationnels – Soutien, Logistique, DĂ©fense, SĂ©curité », OpĂ©rationnels – Soutien, Logistique, DĂ©fense, SĂ©curitĂ©,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  21. Laurent Lagneau, « Les responsables du programme « Missile Moyenne PortĂ©e » laurĂ©ats du prix « IngĂ©nieur gĂ©nĂ©ral Chanson » », Zone Militaire,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
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Annexes

Articles connexes

Liens externes