Accueil🇫🇷Chercher

Microchlamylla gracilis

Flabelline gracile

Microchlamylla gracilis
Description de l'image Flabellina gracilis.jpg.

Espèce

Microchlamylla gracilis
(Alder & Hancock, 1844)[1]

Synonymes

  • Eolis gracilis (Alder & Hancock, 1844)
  • Flabellina gracilis (Alder & Hancock, 1844)
  • Coryphella gracilis (Alder & Hancock, 1844)
  • Coryphella rufibranchialis var. clavigera (Odhner, 1929)
  • Eolis smaragdina (Alder & Hancock, 1851)[2]

La Flabelline gracile[3](Microchlamylla gracilis) est une espèce de nudibranche de la famille des FlabellinidĂ©s. Ce petit mollusque translucide de 18 mm au maximum se rencontre dans une grande partie du nord de l'ocĂ©an Atlantique, aussi bien sur le littoral europĂ©en que sur le littoral amĂ©ricain. Hermaphodite comme tous les nudibranches, il dĂ©pose un cordon en spirale composĂ© de milliers d’œufs desquels Ă©closent des larves vĂ©ligères après une quinzaine de jours.

Taxinomie

L'espèce a été décrite pour la première fois par Joshua Alder et Albany Hancock en 1844[4]. L'épithète spécifique « gracilis » signifie « gracile, mince » en latin[3].

Distribution et habitat

M. gracilis se rencontre dans une grande partie du nord de l'Atlantique[5]. Ainsi, sur le littoral europĂ©en, l'espèce a Ă©tĂ© observĂ©e depuis la France (golfe de Gascogne) jusqu'en Islande et en Norvège ; sur le littoral amĂ©ricain, le nudibranche a Ă©tĂ© trouvĂ© de la Terre-Neuve jusqu'Ă  la Nouvelle-Angleterre[3] - [6]. L'espèce vit Ă  l'Ă©tage infralittoral, Ă  des profondeurs comprises entre la surface et 35 m environ, sur des substrats rocheux partiellement abritĂ©s mais toujours exposĂ©s au courant marin. L'habitat de M. gracilis correspond Ă  celui de ses proies souvent prĂ©sentes de façon abondante : ce sont des cnidaires du genre Eudendrium, et particulièrement E. arbuscula, ou bien Clytia johnstoni ou encore des espèces du genre Halecium[3] - [6]. L'espèce est ainsi commune dans le sud des Pays-Bas entre mars et juillet, lorsque ses proies y sont abondantes[3].

Description

DĂ©tails de la morphologie de la Flabelline gracile.

La Flabelline gracile mesure entre 8 et 18 mm Ă  l'âge adulte ; sa taille maximale la plus souvent avancĂ©e est d'environ 15 mm[7]. Le corps est blanc translucide et parcouru de cĂ©rates regroupĂ©s en 5 Ă  7 rangĂ©es de bouquets de chaque cĂ´tĂ© de la surface dorsale. Les cĂ©rates, blancs Ă  leur extrĂ©mitĂ©, laissent voir une extension de la glande digestive qui est le plus souvent rougeâtre ou orangĂ©e et plus rarement verte (il s'agit alors de la variĂ©tĂ© smaragdina) ou marron[3] - [5] - [7]. Les rhinophores fins et lisses ainsi que les tentacules oraux portent des taches de blanc opaque Ă  leur bout : les rhinophores et les tentacules ont une taille similaire. La longue queue pointue porte des marques semblables qui tendent Ă  former une ligne[7]. Des tentacules pĂ©dieux s'Ă©tendent latĂ©ralement de la bordure antĂ©rieure du pied qui permet Ă  l'animal de se mouvoir[3]. La tĂŞte se caractĂ©rise par une entaille au niveau de la jonction des tentacules oraux[8]. L'anus est situĂ© entre le deuxième et le troisième bouquet de cĂ©rates[5].

Écologie

La flabelline gracile se nourrit de différents hydraires des genres Eudendrium et Halecium ainsi que de l'espèce Clytia johnstoni[5]. Comme les autres nudibranches, l'espèce est hermaphodite ; la ponte a lieu au printemps : un cordon en spirale composé de milliers d’œufs est déposé sur les hydraires. L'éclosion survient après une quinzaine de jours. Lorsque le nudibranche se nourrit de l'hydraire, les nématocystes de ce dernier traversent le système digestif sans être abimés et sont envoyés aux extrémités des cérates. Ils sont ensuite utilisés pour la défense du nudibranche. On ne connaît pas de prédateur au spécimen adulte de M. gracilis[3].

Annexes

Références taxinomiques

Notes et références

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 5 août 2015
  2. World Register of Marine Species, consulté le 5 août 2015
  3. Miria Rossi, Alex Vanhaelen, Yves Müller et Jean-Pierre Corolla, « Flabellina gracilis (Alder & Hancock, 1844) », sur doris.ffessm.fr, (consulté en )
  4. (en) Joshua Alder et Albany Hancock, « Description of a new Genus of Nudibranchiate Mollusca, with some new Species of Eolis », Annals and Magazine of Natural History, vol. 13, no 83,‎ , p. 161-167
  5. (en) B. E. Picton et C. C. Morrow, « Microchlamylla gracilis (Alder & Hancock, 1844) », sur habitas.org.uk, (consulté le )
  6. (en) W. B. Rudman, « Flabellina gracilis (Alder & Hancock, 1844) », sur SeaSlugForum.net, (consulté en )
  7. (en) « Nudibranch - Flabellina gracilis », sur Seawater.no, (consulté en )
  8. (en) Terry Gosliner, « Re: Flabellina gracilis? From New York », sur SeaSlugForum, (consulté en )

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.