Michel de Virville
Michel de Virville, de son nom complet Michel Davy de Virville[1], né le dans le 15e arrondissement de Paris, est directeur honoraire du Collège des Bernardins.
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Michel Marie Charles Davy de Virville |
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Biographie
NĂ© Ă Paris, le , Michel de Virville est le fils du botaniste Adrien Davy de Virville[2].
Titulaire d'un doctorat en statistiques mathématiques, il est ingénieur de recherche au CNRS de 1968 à 1975. Il devient ensuite adjoint au directeur du Centre d'études et de recherches sur les qualifications jusqu'en 1984. De 1984 à 1986, il est conseiller technique au cabinet de Pierre Mauroy, puis de Laurent Fabius alors premiers ministres. Il est ensuite pendant deux ans conseiller technique auprès du Délégué à l'emploi avant de devenir directeur de cabinet de Jean-Pierre Soisson, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle de 1988 à 1991. Il devient conseiller maître à la Cour des comptes. En 1993, il entre dans le groupe Renault dont il devient secrétaire général avant de prendre également en charge la direction des ressources humaines en [1998]. Il y est secrétaire général jusqu'en 2008.
En 2003, il est nommé par François Fillon alors ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité, à la tête d'une commission chargée de faire des propositions sur la modernisation du droit du travail français. Remis en janvier 2004, ce rapport, Pour un droit du travail plus efficace, plus connu sous le nom de rapport Virville, sera controversé. Il préconise une nouvelle forme du contrat de travail avec par exemple la création d'un "contrat de mission", permettant de recruter un cadre ou du personnel qualifié, le temps d'un projet déterminé.
Il est membre de la Commission pour la libération de la croissance française, dite commission Attali (- et -).
Membre de la Commission des relations du travail et du travail du Medef, il en est nommé président.
Le , présenté par le Medef, il est élu à la présidence de l'Unedic, organisme paritaire responsable du régime d'assurance chômage, pour une durée de deux ans où il succède à Annie Thomas (CFDT)[3].
Chargé par l'Union des industries et métiers de la métallurgie, une des fédérations influentes du Medef, il négocie le versement d'une prime de départ à Denis Gautier-Sauvagnac, visé par une affaire de retraits d'argent en espèce. Mis en cause par les médias, il est mis en examen à propos de son rôle dans cette négociation. Michel de Virville démissionne le de tous les mandats qu'il possède au titre du Medef, dont la présidence de l'Unedic, où il est remplacé par Geoffroy Roux de Bézieux. ll bénéficie ensuite d'un non lieu au terme de l'instruction.
Il rentre à la Cour des comptes en à la chambre sociale dont il préside une des sections. Il quitte la Cour atteint par la limite d'âge en .
Il dirige le Collège des Bernardins lors de sa réouverture en 2008 jusqu'à où il est remplacé par Hubert du Mesnil.
Il est chargé en d’une mission interministérielle de facilitation et de concertation permanente sur le compte personnel de prévention de la pénibilité. Il remet son rapport au gouvernement en [4]. Il est à nouveau sollicité sur ce même sujet avec Christophe Sirugue et Gérard Huot. Ils remettent en un rapport à Manuel Valls premier ministre dont les conclusions sont reprises en compte dans la loi Rebsamen.
Il est administrateur de l'AFPA depuis 2015 et du fonds de gestion du compte pénibilité. Il est depuis vice-président du Fonds d'expérimentation territorial contre le chômage de longue durée, présidé par Louis Gallois.
Il est adjoint au maire de Saint-Aubin-du-Perron (Manche) depuis et conseiller territorial à la communauté de communes de Coutances Mer et bocage.
Bibliographie
- 1969 - Le système social d'une région rurale : le châtillonnais, coécrit avec F Loux
- 1996 - Donner un nouvel élan à la formation professionnelle : Rapport au ministre du Travail et des Affaires sociales, éd. La Documentation française (ISBN 978-2110036902)
- 2004 - Pour un Code du travail plus efficace, éd. La Documentation française (ISBN 978-2110055798)
- 2013 - Agir pour la confiance : un choix, un investissement, Emmanuelle Mignon, Michel de Virville le Forum des Bernardins, éd. Desclée de Brouwer Collège des Bernardins (ISBN 978-222006531-1)
- 2016 - La mondialisation : espérance pour les nations, avenir pour l'Europe, Fabien Raynaud, Michel de Virville, Le Forum des Bernardins, éd. Hermann (ISBN 978-2705693282)
DĂ©corations
- Commandeur de l'ordre national du MĂ©rite Il est directement fait commandeur le [5].
- Officier de la LĂ©gion d'honneur Il est fait chevalier le [6], puis est promu officier le [7].
Sources
- fiche biographique sur le site de Renault (archivé par Internet Archive)
- fiche biographique sur l'Ă©cole du management de Paris
Notes et références
- Fiche biographique du Who's Who
- « Portrait : Michel de Virville », sur Les Échos, (consulté le ).
- Les Échos.fr, 1er février 2008.
- « Pénibilité : Michel de Virville remet ses préconisations au gouvernement », sur http://www.social-sante.gouv.fr, (consulté le )
- DĂ©cret du 14 novembre 2016 portant promotion et nomination
- DĂ©cret du 29 mars 1993 portant promotion et nomination
- DĂ©cret du 12 juillet 2013 portant promotion et nomination