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Michel Tannevot

Michel Tannevot est un architecte français du XVIIIe siècle né vers 1685 et mort à Paris le [1].

Michel Tannevot
Présentation
Naissance
Décès
Paris
Nationalité Drapeau du royaume de France Royaume de France
Mouvement architecture classique
Activités Architecte du Roi
Ĺ’uvre
RĂ©alisations HĂ´tel de Rohan-Montbazon (1719)
HĂ´tels des Vieux et Castanier, Paris (1727)
HĂ´pital civil de Versailles (1724)
HĂ´tel Thiroux de Lailly, Paris (1739-1741)
Distinctions Académie royale d'architecture (1718)
Entourage familial
Père Claude Tannevot
Mère Jeanne Compère

Biographie

Fils de Claude Tannevot, inspecteur des bâtiments du Roi, et de Jeanne Compère, il épouse à Paris en 1712, Jacqueline Catherine Le Duc, fille de l’architecte, Gabriel Le Duc, et de Marie Hébert[2].

Il meurt Ă  Paris dans sa maison de la rue Neuve-de-Luxembourg de la paroisse St-Roch, le . Sa femme est morte deux ans plus tĂ´t, le . Ils laissent au moins deux garçons qui ajoutent le nom de deux terres, que Michel Tavennot a acquises en 1720 Ă  Fay-aux-Loges : « Reuilly Â» et « Herbault Â».

Ce sont Michel Jules Julie Tannevot de Reuilly, auditeur des comptes et seigneurs de Brasles, où il mourut le ; et Gabriel Claude Tannevot d’Herbault, avocat en parlement.

Ses réalisations

Il participe à des constructions spéculatives entre la rue de Luxembourg et la place Vendôme à Paris. Il est, selon Blondel :

« Un de nos architectes qui a poussé le plus loin l'art de la distribution ». « Nous avons de cet habile homme une grande quantité de maisons particulières bâties avec beaucoup de goût et qui réunissent toutes les commodités possibles. Son amour pour le travail, son zèle infatigable, et son activité peuvent servir d'exemple à nos jeunes architectes, et leur donner de l'émulation. Ils apprendront en le suivant dans ses différentes opérations, combien il est essentiel que le chef du bâtiment suive de près les entrepreneurs dans leur travaux, prenne soin du détail, et se rende compte des plus petites parties pour se distinguer avec honneur dans la profession d'architecte et s'attirer le suffrage des connaisseurs. »

Architecte du Roi, il est admis à l'Académie royale d'architecture en 1718. Pour les Bâtiments du Roi, il construit un hôpital à Versailles en 1724, remplacé en 1781 par l'hôpital Richaud construit par Darnaudin.

RĂ©alisations et principaux projets

HĂ´tel Thiroux de Lailly
  • HĂ´pital civil de Versailles, no 78, boulevard de la Reine, Versailles (Yvelines), 1724 (dĂ©moli en 1781)[3].
  • HĂ´tels des Vieux et Castanier, nos 15-19 rue des Capucines, Paris (1er arrondissement), 1727 : Ces deux hĂ´tels sont construits pour les deux codirecteurs de la Compagnie des Indes, Louis-Philippe des Vieux, fermier gĂ©nĂ©ral (no 15) et François Castanier (nos 17-19). Castanier fait agrandir son hĂ´tel en 1754 par le mĂŞme architecte[4]. Ils sont gravĂ©s par Mariette dans L'Architecture française et largement commentĂ©s par Blondel. Ils abritent, très remaniĂ©s, le siège du CrĂ©dit foncier de France, et sont aujourd'hui propriĂ©tĂ© de l'Émir du Qatar.
  • HĂ´tel Thiroux de Lailly (dit Ă©galement hĂ´tel de Montmorency), no 5 rue de Montmorency, Paris (3e arrondissement), 1739-1741 : Bâti pour Jean-Louis Thiroux de Lailly, fermier des Postes, par Tannevot et le maĂ®tre-maçon Jean-Pierre Langiboust[5].
  • HĂ´tel Tannevot, no 26 rue Cambon, Paris (1er arrondissement) : HĂ´tel Ă©difiĂ© par Tannevot pour son propre usage sur le lotissement de l'ancien hĂ´tel du marĂ©chal de Luxembourg, Ă  partir de 1741. Si les dispositions d'origine du jardin ont disparu, l'emprise du XVIIIe siècle a Ă©tĂ© conservĂ©e. Une belle cage d'escalier Ă  jour central est Ă©clairĂ©e de larges fenĂŞtres aux menuiseries conservĂ©es ou refaites Ă  l'identique (marches de pierre puis de chĂŞne et tommettes, sol dallĂ© de pierre au rez-de-chaussĂ©e et de marbre blanc Ă  bouchons noirs sur les paliers, rampe en fer forgĂ© d'aspect un peu postĂ©rieur)[6]. Le rez-de-chaussĂ©e de l'immeuble est dĂ©corĂ© par Nicolas Pineau[7].
  • HĂ´tel de Rohan-Montbazon, no 29,rue du Faubourg-Saint-HonorĂ©, Paris (8e arrondissement) : Jean-Marie Richard, receveur gĂ©nĂ©ral des finances de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Tours, acquĂ©reur de l'hĂ´tel en 1751, fait effectuer, selon Blondel, « quelques embellissements sur les desseins de M. Tannevot, architecte ». Est ainsi amĂ©nagĂ©e une chapelle en hors-Ĺ“uvre dans l'angle sud-est de la cour, accolĂ©e Ă  l'aile abritant la première antichambre mais, remarque Blondel, « cette commoditĂ© intĂ©rieure nuit Ă  la dĂ©coration des dehors, et paraĂ®t aussi ridiculement placĂ©e que contraire Ă  la biensĂ©ance ». Afin d'augmenter les Ă©curies, une nouvelle Ă©curie pour huit chevaux fut crĂ©Ă©e Ă  la place de l'ancien office qui fut relĂ©guĂ© en entresol au-dessus de la cuisine. Quelques Ă©lĂ©ments de dĂ©cor furent Ă©galement modifiĂ©s[8].
  • HĂ´tel Sonning, rue de Richelieu, Paris (1er arrondissement) : Transformation pour M. de Pontferrière[7]. Cet hĂ´tel est gravĂ© par Blondel.
  • Immeuble no 1 rue de Montmorency et no 103 rue du Temple, Paris (3e arrondissement) : Immeuble de rapport[9].
  • Château de Dammartin[10].
  • Pavillon « des Bois Â», parc de Bagnolet[11].

Notes et références

  1. La France savante
  2. Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 462).
  3. M. Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 462
  4. Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, , 608 p., p. 143
  5. Hôtel de Montmorency sur Structurae, consulté le 16 mars 2010.
  6. Notice no PA00085843, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. M. Gallet, Op. cit., p. 462
  8. Fabrice Ouziel, « HĂ´tel de Montbazon puis Richard Â», in : BĂ©atrice de Andia (dir.) et Dominique Fernandès (dir.), Rue du Faubourg-Saint-HonorĂ©, Paris, DĂ©lĂ©gation Ă  l'action artistique de la ville de Paris, , 430 p. (ISBN 2-905118-49-0), p. 93
  9. « Immobilier : la transformation d'appartements commerciaux en logements habités se confirme dans le secteur Beaubourg-Temple », sur Vivre le Marais !, (consulté le )
  10. (en) Michel Gallet, Paris Domestic Architecture of the 18th Century, Londres, , p. 185
  11. M. Gallet, Paris Domestic Architecture of the 18th Century, p. 185

Voir aussi

Sources

  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-85620-370-1)
  • GĂ©rard HĂ©au, GĂ©nĂ©alogie et histoire de la famille Le Duc, Donnery, 2010.

Bibliographie

  • AndrĂ© Mauban, L'Architecture française de Jean Mariette, Paris, Van Oest, , 256 p.

Liens externes

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