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Michel Corneille l'Ancien

Michel Corneille l'Ancien, dit aussi Michel Corneille le Père ou Michel Corneille I, né à Orléans en 1601 et mort en 1664, est un peintre et graveur français.

Michel Corneille l'Ancien
Naissance
Décès
Période d'activité
Activité
Formation
Lieu de travail
Enfants

Il est le père des peintres et graveurs Michel Corneille le Jeune (1642-1708) et Jean-Baptiste Corneille (1649-1695).

Biographie

Michel Corneille est né vers 1601 ou 1602 à Orléans, fils de Jean, marchand bourgeois d'Orléans, et d'Anne Sallé. Son frère, Jean Corneille, avait été baptisé à l'église Sainte-Catherine le .

Il se marie, par contrat du , avec Marguerite Grégoire, sœur de Marie Grégoire mariée avec Jacques Sarrazin, toutes deux filles d'un apothicaire de Lagny et de Marie Vouet, sœur des peintres Simon Vouet et Aubin Vouet[1].

Il est un des nombreux artistes à avoir étudié dans l'atelier de Simon Vouet, Premier peintre du Roi, qui exerçait une grande influence sur l'école française de peinture et dont la personnalité artistique a fortement marqué tous ses élèves. À Paris, il se lie d'amitié avec Eustache Le Sueur, François Perrier et d'autres artistes majeurs de la capitale.

La première peinture connue de Michel Corneille est une toile de 1630 intitulée Esaü cédant à Jacob son droit d'aînesse, qui ne révèle cependant aucun signe de l'influence de Vouet.

Corneille s'est consacré à la peinture d'histoire et est l'un des douze Anciens, professeurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture, lors de sa création en 1648. Il en devient le recteur en 1656. Excellent coloriste, se rapprochant en cela plus de la peinture vénitienne que celle de tradition française, son style à ses débuts ressemblait à celui de Simon Vouet. Plus tard, il fut chargé de la décoration d'églises à Paris, une de ses œuvres maîtresses étant Saint-Paul et Saint-Barnabé à Lystre, peinte pour la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Ses gravures et eaux-fortes différaient assez peu des œuvres des peintres italiens, comme sa Vierge allaitant l'Enfant Jésus, inspirée de Lodovico Carracci, ou bien le Meurtre des Innocents, proche de la peinture de Raphaël.

Quand Michel Corneille meurt à Paris en 1664, il est inhumé au cimetière des Innocents. Ses ossements ont vraisemblablement été transférés aux Catacombes, en 1785, après la fermeture du cimetière.

Ĺ’uvres

Par ordre chronologique

Ă  Saint-Nicolas-des-Champs
Au musée d'Orléans.

Notes

  1. Marie-Antoinette Fleury, Documents du minutier central concernant les peintres, les sculpteurs et les graveurs au XVIIe siècle (1600-1650), Paris, Imprimerie nationale, 1969, tome 1, p. XXI
  2. St François-Xavier, Orléans (tribune)
  3. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  4. Didier Rykner, « Un tableau de Michel Corneille pour le Musée du Grand Siècle », sur La Tribune de l'Art, (consulté le )
  5. Vente Sotheby's Paris, 14 juin 2022
  6. « collections du musée des Beaux-Arts de Dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  7. Lorraine Mailho-Daboussi, « Les tapisseries : étude d’une collection publique », In Situ, no 13,‎ (ISSN 1630-7305, DOI 10.4000/insitu.6960, lire en ligne, consulté le )
  8. « Femme drapée debout vue de profil, Michel I Corneille », sur Cat'zArts
  9. Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 72-75, Cat. 17.

Bibliographie

  • Barbara Brejon de LavergnĂ©e, « Les Corneille », Nouvelles de l’estampe, n°235 de 2011, consultĂ© le 30 juin 2022. URL : http://journals.openedition.org/estampe/1166 .
  • Emmanuel Coquery, Michel Corneille (OrlĂ©ans, v. 1603 - Paris, 1664). Un peintre du roi au temps de Mazarin, Paris, Éditions Somogy, 2006 (cat. exposition, OrlĂ©ans, musĂ©e des Beaux-arts, 2006).
  • M.-L. Blumer, « Corneille (Michel) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 9, Paris, [dĂ©tail des Ă©ditions] , col. 676–678
  • (de) Meyer, Geschichte der französischen Malerei, Leipzig, 1867.

Liens externes

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