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Michel Brézin

Michel Brézin (1758-1828) est un entrepreneur, industriel et philanthrope français.

Michel Brézin
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  69 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Biographie

Il est le fils de Denis Brézin, serrurier-mécanicien chef à l'hôtel de la Monnaie (Paris). Très jeune, Michel Brézin y apprend le dessin industriel et, après un stage à la Monnaie de Bordeaux, succède à son père dans ses fonctions à l'âge de 23 ans, comme serrurier-mécanicien chef, c'est-à-dire qu'il dirige l'atelier du quai Conti[1].

Il va faire fortune en partie dès le début de la Révolution française. D'abord il met au point un procédé de frappe dite « à la virolle » pour accélérer le monneyage (1792)[2] au moment où la France interdit l'exportation de métal et entre en guerre. Pour pallier la disette monétaire, on lui confie pour fabriquer des monnaies le métal provenant de la fonte de certaines cloches d'églises[3], mais l'opération s'avère un échec, le métal est cassant, aussi Brézin, au moment où le pays est menacé d'invasion, à l'idée de convertir ce métal de récupération en canons disponibles dès 1792. Pour fabriquer les ouvrages militaires, il exploite des forges et des hauts fourneaux en Normandie[4].

Reconnaissant, le Premier consul, Bonaparte le nomme directeur de l'Arsenal de Paris. Deux décennies plus tard, Michel Brézin est un homme très fortuné, possédant 18 maisons à Paris et six dans la région parisienne ; on estime qu'il laisse à sa mort 5 millions de francs[1].

« Pavillon BrĂ©zin Â».

Il meurt le 21 janvier 1828 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (32e division). Son tombeau est l'œuvre du sculpteur Jacques-Philippe Le Sueur[5].

Fondation Brézin

Un mois avant son décès, il rédige un testament qui prévoit la fondation d'un hospice pour les ouvriers âgés et infirmes, issus des usines de fonderie. Le testament est contesté puis validé : les Hospices de Paris sont légataires universels de tous ses biens. Les travaux ne commencent qu'en 1836 et durent deux ans. En 1840, le lieu accueille 250 personnes dans le besoin[6].

Cet hospice, appelĂ© hospice de la Reconnaissance, a Ă©tĂ© bâti sur sa propriĂ©tĂ© du Petit-l'Étang, Ă  Garches (Hauts-de-Seine). Depuis 1954, il est rattachĂ© Ă  l'hĂ´pital Raymond-PoincarĂ© sous le nom de « pavillon BrĂ©zin Â». Un buste de Michel BrĂ©zin est par ailleurs installĂ© dans la cour[1].

Iconographie

Une médaille posthume à l'effigie de Michel Brézin a été réalisée par le graveur Émile Rogat en 1834. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 193).

Hommages

La rue Brézin dans le 14e arrondissement de Paris porte son nom.

Une rue porte son nom Ă  Garches.

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Références

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  1. RenĂ©e Grimaud, « Un fondeur gĂ©nĂ©reux Â», Hauts-de-Seine insolites : TrĂ©sors cachĂ©s et lieux secrets, Parigramme, 2013, p. 54.
  2. « Virolle Brézin », Musée Carnavalet, sur Paris-Musées.
  3. Plus de 100 000 cloches sont fondues en France dans ce but à partir d'avril 1791 — cf. Les monnaies en métal de cloche, par François Blanchet, Monnaie magazine, 14 septembre 2018 — en ligne
  4. Une maquette au quart d'un canon pièce de campagne de 8 livres, système Gribeauval et fabriquée par Brézin, maître de Forges, datant de 1791, est exposée au musée de l'Armée (Paris) — notice en ligne.
  5. (en) parissculptures.centerblog.net, « obras de Jacques-Philippe Le Sueur »
  6. « Michel Brézin » par Yves Bodin, Les rendez-vous culturels du CDI, 16 décembre 2008.

Liens externes

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