Michał Franciszek Kwiatkowski
Michał Franciszek Kwiatkowski, né le à Gniezno et mort le à Vichy, en France, est un journaliste et éditeur polonais.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Parti politique |
Polish Christian Democratic Party (en) |
---|
Biographie
Michał Kwiatkowski, jeune journaliste patriotique, est envoyé à Dantzig pour insulte au kaiser. Après quelques séjours en prison, avec une parfaite maitrise de la langue allemande, il fonde à Herne, avec l'aide de Józef Pańkowski, le journal Narodowiec, à vocation catholique affirmée, diffusé à toute la population polonaise de la Ruhr, en dépit de la germanisation par le Kulturkampf. Après la guerre, de nombreux Polonais se sont en effet installés dans la Ruhr : les « mineurs westphaliens »[1].
Pour les autorités allemandes, cette fondation est une provocation, alors que la Pologne a été dépecée depuis plus d'un siècle par les empires russe, allemand et austro-hongrois[2].
Dès sa sortie, le , le succès est au rendez-vous, et l'avenir semble plein de promesses. L'identité polonaise a été maintenue chez les polonais émigrés grâce à l'apprentissage clandestin de la langue, les associations culturelles et sportives. Pour éviter des émeutes, les allemands n'empêchent pas l'édition du journal mais harcèlent Michał Kwiatkowski[2].
La Première Guerre mondiale stoppe cependant l'édition du journal, et ce n'est qu'après le conflit que Narodowiec reprend ses activités, devenant un allié fidèle à la cause française, dans une Allemagne occupée par la France.
Devenue libre, la Pologne est indépendante et Michał Kwiatkowski est élu député de la Diète polonaise de 1922 à 1927 (PSChD, Parti démocrate-chrétien).
Le départ massif de la main d'œuvre germano-polonaise pour le Pas-de-Calais est décisif pour le journaliste. Initialement envisagé à Lille, où s'est établi le journal concurrent Wiarus Polski, c'est finalement au cœur du bassin minier, à Lens (rue Émile Zola) que sortira des presses Narodowiec (en 1924).
En 1940, le titre se saborde volontairement pendant quatre ans, Michał Kwiatkowski va à Londres rejoindre le général Sikorski. Il relance le journal à la Libération[2].
Au décès de Michał Kwiatkowski, c'est son fils, Michel Alexandre Kwiatkowski, qui prendra le flambeau, jusqu'au dernier numéro, paru en 1989.
Notes et références
- Ponty 2005, p. 201
- La Voix du Nord, du mercredi 5 août 2009, page 4
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Janine Ponty, Polonais méconnus : Histoire des travailleurs immigrés en France dans l'entre-deux-guerres, Paris, Publications de la Sorbonne, , 474 p. (ISBN 2-85944-536-6, ISSN 0768-1984, lire en ligne), p. 201.