Metrich
Metrich (également orthographié Métrich) est un village et une ancienne commune française du département de la Moselle en région Grand Est. Metrich fait partie de la commune de Kœnigsmacker depuis 1810.
| Metrich | |
 Chapelle Saint-Hubert. | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays |  France
|
| RĂ©gion | Grand Est |
| DĂ©partement | Moselle |
| Arrondissement | Thionville-Est |
| Commune | KĹ“nigsmacker |
| Intercommunalité | Communauté de communes de l'Arc mosellan |
| Statut | Ancienne commune |
| Code postal | 57970 |
| DĂ©mographie | |
| Gentilé | Metrichois |
| Population | 210 hab. (1900) |
| GĂ©ographie | |
| Coordonnées | 49° 24′ 10″ nord, 6° 17′ 43″ est |
| Élections | |
| DĂ©partementales | Metzervisse |
| Historique | |
| Fusion | 1810 |
| Commune(s) d'intégration | Kœnigsmacker |
| Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Meetrécher en francique lorrain.
GĂ©ographie
Située dans le pays de Thionville, sur la rive droite de la Moselle, la localité de Métrich se trouve à 12 km au Nord-Est de Thionville et à 1,4 km au Nord-Est de Kœnigsmacker.
Toponymie
- Mentions anciennes : Materiacum (Ă©poque romaine)[1], Metrech (1400)[2], Metterich (1594)[2], Metrick (1606)[2], Mettrich (1667)[2], Meteringen (1756)[2], Mettrich (1756)[2], Metrich (1793)[3].
- En francique lorrain : Meetréch[4] et Meetrech[1]. En allemand : Metrich[5].
Connu dès l'époque romaine comme domaine de Matericus ou Matricus, d'où la dénomination de Materiacum[1]. Le suffixe -ich dans le nom de Metrich est une forme adjectivale germanique qui ne décèle pas nécessairement une expression germanique[6]. Toponymie similaire avec Metterich.
Le nom remonte vraisemblablement à un type toponymique gallo-roman MATRIACU ou MATERIACU, c'est-à -dire un nom de personne latin Matrius ou Materius, suivi du suffixe d'origine gauloise -acum qui a un sens localisant à l'origine. Ce suffixe explique généralement les finales -ich et -ach (sauf pour -bach) des régions germanisées. Homonymie avec Merry-la-Vallée (Yonne, Matriacus VIIIe siècle), Merry-Sec (Yonne, Matriacus VIe siècle), Mérey (Eure, in pago Madriacensis 707), etc. Sur des cartes du XVIIIe siècle, Métrich apparait sous la mention francisée de Métry.
Histoire
Primitivement, Metrich ne s'Ă©tendait que dans une petite partie de la rue de Sierck[1].
À une époque indéterminée, ce village appartient en partie à la prévôté de Kœnigsmacker et en partie à la seigneurie de Busbach[6].
Le ban de Metrich délimitait territorialement la prévôté lorraine de Sierck et la franchise luxembourgeoise de Kœnigsmacker[1]. Bien que relevant politiquement de la prévôté de Sierck et de sa haute-justice, ce village faisait de tout temps partie de la justice foncière de Kœnigsmacker[1].
Jusqu'au XVe siècle Metrich fait partie du patrimoine de la maison de Sierck[1], en 1457 ce lieu est acquis par les seigneurs de Puttelange qui le gardèrent jusqu'aux environs de 1552[1].
En 1661, Metrich est l'une des 30 localités de la prévôté de Sierck qui sont rattachées au royaume de France par le traité de Vincennes[7].
Ce village est le siège d'un fief mouvant du roi de France sous la prévôté de Sierck en 1681[2]. À cette époque, Metrich dépend également du bailliage de Thionville[2] (créé en 1661).
La commune de Metrich est rattachée à celle de Kœnigsmacker par décret du [2].
Lieux disparus
Dans les environs très proches de Metrich, il y avait à l'Ouest la ferme de Grumete ; elle est mentionnée en 1230 et incendiée en 1632 par les Suédois ; plus tard une crue de la Moselle emporta ce qu'il en restait[1].
Aussi, sur la route qui va à Oudrenne, était situé le hameau de Dodenhoven[8] ; il est signalé en 932 comme dépendance de la paroisse d'Oudrenne et fut détruit avant 1579[1].
DĂ©mographie
En 1817, la population est de 221 habitants répartis dans 30 maisons[9] et en 1844, il y a 310 personnes réparties dans 33 maisons[10].
Économie
En 1817, le territoire productif de Metrich est de 439 hectares, dont 125 en bois et 7 en vignes[9] ; idem en 1844[10].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chapelle Saint-Hubert, construite en 1704
- Ouvrage de MĂ©trich
Linguistique
Le dialecte francique de Metrich est presque identique à celui de Kœnigsmacker, il y a cependant une différence notable au niveau de la prononciation : à Metrich la lettre [r] est roulée alors qu'à Kœnigsmacker cette lettre est prononcée dans la gorge[1].
Sobriquet
Les habitants de Metrich étaient surnommés : d'Meetrécher Schlecken (les escargots de Metrich)[1], la revue Passé-Présent mentionne ce surnom en allemand standard : Die Schnecken[11]. C'est un sobriquet assez fréquent dans la région de Thionville.
Notes et références
- (mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Kinneksmaacher (no 7), (ISSN 0762-7440)
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Metrich », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- (mul) Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
- « Dénominations allemandes de lieux relatées en français », dans Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume 18, 1863, p. 184.
- Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume 18, 1863, p. 213
- Frédéric Léonard, Recueil des traités... fait par les rois de France..., tome III, Paris, 1693, p. 320-331
- À ne pas confondre avec Dodenom, anciennement appelé Dodenhoven (commune de Roussy-le-Village) ; ni avec Odenhoven (commune d'Oberdorff).
- Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du département de la Moselle : Contenant une histoire abrégée, Metz, 1817
- François Verronnais, Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle, Metz, 1844.
- Passé-Présent : La Moselle dévoilée, no 2, juillet-août 2011.