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Mensuration officielle (Suisse)

La Mensuration officielle Suisse est une tâche commune regroupant la Confédération, les cantons, les communes et les ingénieurs géomètres privés de Suisse pour la mensuration de la surface terrestre. Acquises au moyen des technologies les plus modernes, les données de la mensuration telles que les points limites, la couverture du sol (comprenant notamment les bâtiments, les routes, les champs cultivés, les prés, les forêts, les cours d’eau) ou l’altitude du terrain sont saisies et mises à jour en permanence.

Point fixe de la mensuration officielle suisse protégé par un couvercle

Mensuration officielle

La mensuration officielle désigne les mensurations approuvées par le canton et reconnues par la Confédération qui sont exécutées en vue de l'établissement et de la tenue du registre foncier. Ces données servent aussi de base à l’infrastructure nationale de données géographiques (INDG), aux systèmes d’information géographique (SIG) et aux plans les plus divers. Établis à une échelle allant du 1:200 à 1:10 000, ces derniers se distinguent donc des cartes nationales de l’Office fédéral de topographie swisstopo.

Borne en pierre fraîchement posée en bordure de route

La mensuration officielle, le cadastre des restrictions de droit public à la propriété foncière (en cours de constitution) et le registre foncier forment conjointement le système cadastral suisse. Les bases légales sur lesquelles se fonde la mensuration officielle sont l’article 75a de la Constitution fédérale suisse[1] et la loi fédérale sur la géoinformation[2].

« Article 75a Mensuration

  1. La mensuration nationale relève de la compétence de la Confédération.
  2. La Confédération légifère sur la mensuration officielle.
  3. Elle peut légiférer sur l'harmonisation des informations foncières officielles. »

Histoire

  • 2012 : CĂ©lĂ©bration du centenaire de la Mensuration officielle Suisse – le , proclamĂ© journĂ©e nationale de la mensuration officielle, des activitĂ©s articulĂ©es autour du thème du point central sont organisĂ©es dans tous les cantons pour la population. Un timbre commĂ©moratif spĂ©cial est Ă©mis.
  • 2011 : Les discussions relatives Ă  la crĂ©ation d’un cadastre tridimensionnel sont lancĂ©es au sein de la mensuration officielle.
  • 2009 : Le cadastre, exclusivement orientĂ© vers le droit civil jusqu’alors, se double d’un cadastre des restrictions de droit public Ă  la propriĂ©tĂ© foncière.
  • 2008 : EntrĂ©e en vigueur de la loi fĂ©dĂ©rale sur la gĂ©oinformation (loi sur la gĂ©oinformation, LGĂ©o).
  • 2004 : Selon les termes du nouvel article 75a de la Constitution fĂ©dĂ©rale, la mensuration nationale relève de la compĂ©tence de la ConfĂ©dĂ©ration qui a tout pouvoir pour lĂ©gifĂ©rer dans ce domaine.
  • 1995 : La mensuration nationale MN95 est crĂ©Ă©e sur la base d’un rĂ©seau primordial mesurĂ© par satellite. Elle s’appuie dĂ©sormais sur une sĂ©lection d’environ 210 points fixes.
  • 1993 : La nouvelle ordonnance sur la mensuration officielle (OMO) marque le dĂ©but du remplacement des supports de plans conventionnels par des banques de donnĂ©es. La mensuration officielle s’ouvre Ă©galement au système GPS (Global Positioning System) dĂ©sormais utilisĂ© comme moyen de mesure.
  • 1980 : Le retard important accusĂ© par le programme de mensuration ainsi que les mutations de la sociĂ©tĂ© engendrĂ©es par l’informatique exigent de concevoir la mensuration cadastrale sur de nouvelles bases. Le projet de la « RĂ©forme de la mensuration officielle » est alors lancĂ© et entraĂ®ne l’amĂ©lioration des prestations pour l’administration, l’économie et les particuliers. Le contenu de la mensuration officielle est adaptĂ© aux nouvelles percĂ©es technologiques. Le « projet pilote de Nidwald », conduit entre 1989 et 1999, prouve qu’une gestion numĂ©rique de la mensuration officielle est possible sur un canton entier.
  • Jusqu’en 1974, divers procĂ©dĂ©s techniques sont testĂ©s et introduits :
    • 1923–1925 : première utilisation moderne de la photogrammĂ©trie terrestre (mesure sur des clichĂ©s)
    • 1927 : introduction de la mĂ©thode des coordonnĂ©es polaires avec mesure optique des distances
    • Ă  partir de 1927 Ă©galement, photogrammĂ©trie aĂ©rienne
    • 1929 : introduction des plaques en aluminium, peu sensibles aux dĂ©formations, comme supports de plans
    • dès 1970 environ : mesure Ă©lectronique des distances
    • 1974 : utilisation du traitement automatique des donnĂ©es en mensuration parcellaire.
  • 1923 : Selon le programme Ă©tabli en 1923, les mensurations cadastrales devaient ĂŞtre menĂ©es Ă  terme Ă  la fin 1976. Toutefois, l’encouragement des remaniements parcellaires dĂ©cidĂ© le par le Conseil fĂ©dĂ©ral ainsi que les annĂ©es de guerre retardent considĂ©rablement les mensurations cadastrales.
  • 1912 : C’est au moment d’introduire le Code civil suisse que la dĂ©cision d’instaurer Ă©galement un registre foncier suisse fut prise. Les mensurations cadastrales deviennent ainsi une tâche fĂ©dĂ©rale, leur exĂ©cution Ă©tant cependant confiĂ©e aux cantons. La ConfĂ©dĂ©ration conserve la haute surveillance et prend en charge la majeure partie des frais d’établissement. Depuis lors, la propriĂ©tĂ© foncière est garantie par une inscription au registre foncier.
  • 1903 : Le premier rĂ©seau de points fixes de la mensuration nationale suisse (MN03) couvrant l’intĂ©gralitĂ© du territoire national a vu le jour en 1903 et comptait environ 5000 points fixes. Pendant plus d’un siècle, il constituera le cadre de rĂ©fĂ©rence pour les travaux de mensuration en Suisse.
  • 1864 : Plusieurs cantons s’entendent, Ă  l’initiative du canton d’Argovie, sur le concordat des gĂ©omètres «Geometerkonkordat» visant au libre Ă©tablissement et Ă  l’examen des gĂ©omètres sur une base commune et fixant par ailleurs des prescriptions de procĂ©dure unifiĂ©es pour les mensurations. La polygonation prend peu Ă  peu le pas sur le levĂ© des plans cadastraux Ă  la planchette.
  • Ă€ partir de 1850 : Dans les cantons oĂą elles sont rĂ©alisĂ©es, les mensurations sont effectuĂ©es sans coordination. Le dĂ©veloppement urbain qui s’amorce vers 1850 accroĂ®t l’importance du cadastre juridique par rapport au cadastre fiscal. Le , Bâle adopte la loi sur l’établissement du registre foncier « Gesetz ĂĽber die Einrichtung des Grundbuches » dont les enseignements serviront de guide, 50 ans plus tard, lors de l’instauration du Code civil Ă  l’échelon fĂ©dĂ©ral.
  • 1804 : Le , le Grand Conseil du canton de Vaud ordonne la mensuration de toutes les communes ainsi que l’établissement de registres des biens-fonds et de registres de taxation. Genève suit cet exemple de 1806 Ă  1818, Bâle de 1818 jusqu’à la scission du canton en deux demi-cantons en 1833. Si un gĂ©omètre cantonal a bien Ă©tĂ© nommĂ© Ă  Bâle en 1806, les premières mensurations parcellaires n’ont dĂ©butĂ© qu’en 1818.
  • 1798 : La RĂ©publique helvĂ©tique envisage la crĂ©ation d’un cadastre Ă  l’échelon de la Suisse entière, inspirĂ© du modèle français.
  • Dès le milieu du XVIIe siècle, des plans Ă  grande Ă©chelle sont Ă©tablis çà et lĂ  pour le calcul des charges foncières (dĂ®me, impĂ´ts fonciers).

Produits et services

Extrait du plan du registre foncier de la ville de Berne
  • Le plan du registre foncier : la mensuration officielle et le registre foncier forment ensemble le système cadastral suisse. La mensuration officielle dĂ©crit la position, la forme et le contenu d’un bien-fonds et consigne ces indications sur le plan du registre foncier. Produit Ă  des Ă©chelles allant du 1:200 au 1:10 000, ce plan fait partie intĂ©grante du registre foncier. C’est un document officiel et les dĂ©limitations des biens-fonds qui y figurent ont une validitĂ© juridique. Le registre foncier contient des informations supplĂ©mentaires telles que le rĂ©gime de la propriĂ©tĂ© foncière (propriĂ©tĂ©, copropriĂ©tĂ©, droit de superficie, etc.). C’est sur la base de ces inscriptions qu’il est possible d’hypothĂ©quer des biens-fonds. Des cĂ©dules hypothĂ©caires, inscrites Ă  leur tour au registre foncier au titre de droits de gage immobilier, servent de garanties. Aujourd'hui, le plan est majoritairement produit sous forme numĂ©rique.
  • Le plan de base de la mensuration officielle : il reproduit le monde rĂ©el, donnĂ©es altimĂ©triques incluses, Ă  une Ă©chelle allant du 1:2500 au 1:10 000. Il constitue la base idĂ©ale pour un vaste Ă©ventail de domaines d’utilisation tels que l’amĂ©nagement du territoire, les plans de villes ou de zones, etc. Il est disponible sur l’ensemble du territoire suisse et est automatiquement produit Ă  partir des donnĂ©es de la mensuration officielle. Il est actualisĂ© en permanence. L’évolution technologique a eu raison du plan d’ensemble, utilisĂ© depuis des dĂ©cennies, dĂ©sormais remplacĂ© par le plan de base.
  • Les adresses de bâtiments : La position d’un bâtiment est Ă©tablie par son adresse. Celle-ci aide par exemple les services de secours, les pompiers, la police ou une personne peu familière d’un lieu Ă  trouver rapidement le bâtiment recherchĂ©. Les systèmes de navigation pour les vĂ©hicules sont de plus en plus rĂ©pandus. Les adresses de bâtiments sont Ă©galement utilisĂ©es sur les plans de base et les plans locaux, dans les systèmes d’information gĂ©ographique (SIG), les registres des bâtiments et des logements, la distribution du courrier et les rĂ©pertoires tĂ©lĂ©phoniques Ă©lectroniques. La mensuration officielle gère les adresses de bâtiments sur l’ensemble du territoire suisse, les tient Ă  jour et les met Ă  la disposition de tous.
  • WMS-MO : Les donnĂ©es de la mensuration officielle sont très largement utilisĂ©es sous forme numĂ©rique, via Internet. Elles sont disponibles sur des portails rĂ©gionaux, cantonaux ou nationaux. L’utilisation s’effectue au travers de « gĂ©o-services » qui mettent les donnĂ©es Ă  disposition sous une forme structurĂ©e prĂ©dĂ©finie. De tels services existent par exemple pour la reprĂ©sentation des donnĂ©es (service de consultation), pour leur livraison (service de tĂ©lĂ©chargement) ou pour la recherche de jeux de donnĂ©es bien dĂ©finis (service de recherche). Web Map Service (WMS) constitue un tel service de consultation. Il s’agit d’une interface permettant d’appeler des donnĂ©es via Internet. WMS-MO, spĂ©cialement conçu pour la mensuration officielle, garantit un accès direct aux donnĂ©es actuelles.
  • CadastralWebMap : ce service fournit pour la Suisse entière des informations d’arrière-plan (par exemple pour des utilisations sur Internet).
  • Cadastralinfo : ce service offre, via Internet, un accès aux diffĂ©rentes informations du cadastre suisse via l’adresse, le numĂ©ro de parcelle ou les coordonnĂ©es nationales d’un bien-fonds donnĂ© et affiche, en plus du plan et d’une vue aĂ©rienne, les informations administratives correspondantes.

Organisation

Organisation de la collaboration entre les partenaires de la mensuration officielle (partenariat public-privé, PPP)

La mensuration officielle Suisse est un exemple de partenariat public-privé. Depuis plus d'un siècle, les pouvoirs publics – Confédération, cantons et communes – et le secteur privé collaborent étroitement. Les différents partenaires impliqués assument les tâches suivantes :

  • La ConfĂ©dĂ©ration : la conduite stratĂ©gique de la mensuration officielle est du ressort de la Direction fĂ©dĂ©rale des mensurations cadastrales, un domaine de l’Office fĂ©dĂ©ral de topographie. En accord avec les cantons, la Direction fĂ©dĂ©rale des mensurations cadastrales dĂ©finit la stratĂ©gie au niveau national en matière de saisie, de renouvellement et de dĂ©veloppement de la mensuration officielle et fixe les exigences posĂ©es sur le plan de la qualitĂ©. Le mandant est le Conseil fĂ©dĂ©ral. La Direction fĂ©dĂ©rale des mensurations cadastrales vĂ©rifie que les travaux cadastraux transmis par le canton ont Ă©tĂ© effectuĂ©s dans le respect des règles imparties et dĂ©cide de sa participation financière. Les indemnitĂ©s fĂ©dĂ©rales annuelles versĂ©es pour la mensuration officielle contribuent de façon prĂ©pondĂ©rante Ă  garantir la propriĂ©tĂ© foncière. La coordination de projets de mensuration d’autres services fĂ©dĂ©raux avec la mensuration officielle fait aussi partie des attributions de la Direction fĂ©dĂ©rale des mensurations cadastrales.
  • Les cantons : la conduite opĂ©rationnelle de la mensuration officielle incombe aux cantons. Ils dĂ©finissent la planification cantonale de mise en Ĺ“uvre, planifient et supervisent les travaux, dĂ©terminent, sur la base de la lĂ©gislation fĂ©dĂ©rale, les normes d’exĂ©cution spĂ©cifiques Ă  leur niveau, contrĂ´lent le travail de la mensuration officielle et l’approuve après correction des dĂ©fauts Ă©ventuels. Cette approbation confère Ă  ces documents le caractère de documents officiels. 20 cantons disposent de leur propre service du cadastre chargĂ© de cette mission. Les six cantons d’Appenzell Rhodes-IntĂ©rieures, Appenzell Rhodes-ExtĂ©rieures, Glaris, Nidwald, Obwald et Uri ont dĂ©lĂ©guĂ© la conduite opĂ©rationnelle Ă  la Direction fĂ©dĂ©rale des mensurations cadastrales, au mĂŞme titre que la PrincipautĂ© du Liechtenstein.
  • Les communes : des villes d’une certaine taille sont dotĂ©es de services compĂ©tents pour la mensuration officielle sur leur territoire.
  • IngĂ©nieurs gĂ©omètres brevetĂ©s : comme des donnĂ©es dotĂ©es d’effets juridiques sont saisies par la mensuration officielle, les travaux ne peuvent ĂŞtre exĂ©cutĂ©s que par des ingĂ©nieurs gĂ©omètres ayant rĂ©ussi l’examen d’État, donc des titulaires du brevet d’ingĂ©nieur gĂ©omètre, de surcroĂ®t inscrits au registre des ingĂ©nieurs gĂ©omètres. Au niveau national, 190 bureaux de gĂ©omètres privĂ©s (comptant 2800 collaborateurs) sont chargĂ©s de la saisie, de la mise Ă  jour et de la gestion des donnĂ©es de la mensuration officielle. Ă€ la tĂŞte de chacun d’entre eux se trouve un ingĂ©nieur gĂ©omètre brevetĂ© ou une ingĂ©nieure gĂ©omètre brevetĂ©e. Une liste Ă  jour des personnes inscrites au registre des ingĂ©nieurs gĂ©omètres est consultable sur le portail de la Mensuration Officielle Suisse[3].

MĂ©thodes de mensuration

La Suisse a jeté les bases de la mensuration cadastrale, désormais appelée mensuration officielle, il y a plus de cent ans. Aujourd'hui comme à cette époque, des points sont levés et leurs coordonnées sont calculées. Pourtant, les méthodes de mesure et de travail, les instruments et les outils ont fortement évolué au cours du siècle écoulé. La méthode terrestre constitue la méthode de mensuration la plus ancienne. Des angles et des distances sont mesurés à partir de points au sol à l’aide d’un tachéomètre (l’instrument de mesure le plus courant). Les coordonnés et les altitudes des objets ainsi levés sont alors déterminées. Les instruments numériques actuels procèdent directement aux calculs correspondants. Les données mesurées sont enregistrées dans l’appareil et transférées sur le système informatique du bureau pour la poursuite de leur traitement. Le nivellement permet de mesurer des dénivelées. Grâce aux systèmes mondiaux de navigation par satellites (GNSS, Global Navigation Satellite System), les coordonnées et les altitudes de points au sol sont déterminées avec une précision de quelques centimètres en l’espace de quelques secondes à peine, sur la base des signaux transmis par les satellites. Des méthodes de mesure et d’exploitation spécifiques sont mises en œuvre à cette fin. Les données de référence du réseau GNSS automatique de la Suisse (AGNES) peuvent également servir à cela. Dans le cas de la photogrammétrie, le terrain fait l’objet d’un survol systématique afin d’en obtenir une couverture photographique complète depuis les airs. Les images prises par une caméra spéciale sont combinées entre elles par des procédés optiques (fusion), de telle façon que la surface terrestre semble vue en trois dimensions (effet stéréoscopique). Il est alors possible de relever la position d’objets dans l’espace ou de suivre des courbes de niveau. Le balayage laser (laserscanning en anglais) consiste à scanner la surface du terrain à l’aide d’un laser aéroporté (monté sur un avion, un hélicoptère, etc.) en vue d’acquérir des informations relatives à la structure de la surface terrestre, autrement dit à la topographie.

Données de la mensuration officielle

Subdivision des données numériques de la mensuration officielle en couches thématiques

Les données de la mensuration officielle sont des géo-données de référence utilisées par des autorités fédérales, cantonales et communales, des milieux économiques, des milieux scientifiques et des tiers pour obtenir des informations[4].

Les données numériques de la mensuration officielle sont subdivisées en 11 couches thématiques[5]. Elles peuvent être associées et combinées à volonté avec d’autres données géo-référencées, par exemple avec des données du cadastre du bruit, du cadastre des conduites ou de plans de zones. INTERLIS, le langage de description de géo-données spécialement développé à cet effet, permet l’échange de données entre systèmes d’information géographique. Il a été élevé au rang de norme suisse en 1998, la loi prescrivant son utilisation pour l’échange de données au sein de la mensuration officielle. Depuis l’entrée en vigueur de la loi fédérale sur la géo-information en 2008, la validité d’INTERLIS s’est étendue à toutes les géo-données de base relevant du droit fédéral.

Formation

Les filières de formation aux métiers en rapport avec la mensuration officielle

Les métiers en rapport avec la mensuration officielle appartiennent au domaine de la géomatique. Cette discipline se consacre aux données géographiques en recourant aux technologies de l’information les plus modernes. Des objets et des informations sont saisis sur site, traités sur un poste de travail, puis complétés, affinés et enfin gérés dans des systèmes d’information.

La Suisse connaît plusieurs niveaux de formation :

  • l’apprentissage professionnel de gĂ©omaticienne ou gĂ©omaticien, d’une durĂ©e de quatre ans, possibilitĂ© d’examen professionnel de technicienne ou technicien en gĂ©omatique ;
  • la formation dans une haute Ă©cole spĂ©cialisĂ©e en vue de l’obtention d’un Bachelor of Science HES en gĂ©omatique avec la possibilitĂ© de suivre un cursus de master ; sont actuellement possibles : Haute École spĂ©cialisĂ©e de Suisse occidentale, Master of science HES-SO en IngĂ©nierie du territoire (MIT), Fachhochschule Nordwestschweiz, Master of Science FHNW in Engineering mit Vertiefung in Geoinformationstechnologie ;
  • la formation dans l’une des deux Ă©coles polytechniques fĂ©dĂ©rales :
    • EPF Lausanne: ingĂ©nieur civil ou ingĂ©nieur en environnement, avec spĂ©cialisation en gĂ©omatique.
    • ETH Zurich : MSc-Geomatik und Planung.

Deux conditions sont à remplir pour l’exécution de travaux de la mensuration officielle : être titulaire du brevet fédéral d’ingénieur géomètre et être inscrit au registre des géomètres. Pour être admis à passer l’examen d’État, il faut justifier d’un master délivré par l’une des deux écoles polytechniques fédérales ou par une haute école suisse ou encore d’un diplôme de niveau équivalent délivré par une haute école étrangère en fournissant la preuve de la formation théorique requise et d’une pratique professionnelle d’au moins deux ans en rapport avec le niveau exigé.

Bibliographie

  • La Mensuration Officielle Suisse, brochure d'information de la Direction fĂ©dĂ©rale des mensurations cadastrales, Ă©d. l’Office fĂ©dĂ©ral de topographie swisstopo, 3e Ă©dition remaniĂ©e,
  • Publication commĂ©morative « Mensuration Officielle Suisse » 1912-2012, (ISBN 978-3-302-10031-9)
  • Ordonnance sur la mensuration officielle (OMO), RS 211.432.2
  • Ordonnance technique du DDPS sur la mensuration officielle (OTEMO), RS 211.432.21
  • Loi fĂ©dĂ©rale sur la gĂ©oinformation (Loi sur la gĂ©oinformation, LGĂ©o), RS 510.62
  • Ordonnance sur la gĂ©oinformation (OGĂ©o), RS 510.620
  • Ordonnance sur le cadastre des restrictions de droit public Ă  la propriĂ©tĂ© foncière (OCRDP), RS 510.622.4
  • Ordonnance concernant les ingĂ©nieurs gĂ©omètres (Ordonnance sur les gĂ©omètres, OGĂ©om), RS 211.432.261

Liens externes

Notes et références

  1. Constitution fédérale de la Confédération suisse, RS 101
  2. Loi fédérale sur la géoinformation (Loi sur la géoinformation, LGéo), RS 510.62
  3. Site web de la mensuration officielle Suisse
  4. Ordonnance sur la mensuration officielle (OMO), RS 211.432.2, art. 1 al. 2
  5. Ordonnance sur la mensuration officielle (OMO), RS 211.432.2, art. 6 al. 2
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