Maximilien-François d'Autriche
Maximilien François Xavier d'Autriche, né le à Vienne, mort le dans le quartier Hetzendorf de Vienne[1], est le dernier des enfants du couple impérial, François Ier et Marie-Thérèse.
Maximilien-François d'Autriche | |
Maximilien-François, en Grand-Maître de l'Ordre des Chevaliers Teutoniques. | |
Fonctions | |
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Grand maître de l'ordre Teutonique | |
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Prédécesseur | Charles-Alexandre de Lorraine |
Successeur | Charles Louis d'Autriche |
duc de Westphalie, ArchevĂŞque de Cologne, Prince-Ă©vĂŞque de MĂĽnster | |
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Prédécesseur | Maximilien-Frédéric de Königsegg-Rothenfels |
Successeur | Antoine Victor d'Autriche |
Biographie | |
Titre complet | Archiduc d'Autriche |
Dynastie | Maison de Habsbourg-Lorraine |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vienne, Autriche |
Date de décès | |
Lieu de décès | Vienne, Autriche |
Père | François Ier du Saint-Empire |
Mère | Marie-Thérèse Ire de Hongrie |
Il fut grand maître de l'ordre Teutonique (1780), évêque de Münster et archevêque-électeur de Cologne (1784). Titulaire de cet électorat et donc l'un des Princes-Électeurs de l'Empire.
Biographie
Frère de la reine de France Marie-Antoinette, il vient lui rendre visite le presque cinq ans après qu'elle eut rejoint sa nouvelle patrie en . La rencontre eut lieu au château de la Muette. Selon l'usage et pour garder à son périple un caractère aussi privé que possible, l'archiduc voyage sous un pseudonyme : comte de Burgau[2].
Les Parisiens sont vexés de son indifférence pour leur ville et se moquent de ses maladresses, par exemple à Buffon qui voulait lui offrir un présent, il répond « Je serais bien fâché de vous en priver ».
Une chute de cheval pendant la Guerre de succession de Bavière l'oblige à quitter la carrière des armes et le destine à l'épiscopat. Peu après, il succède à son oncle Charles-Alexandre de Lorraine en tant que grand-maître de l'ordre Teutonique.
En 1784, il devient archevêque de Cologne et à ce titre l'un des huit électeurs de l'Empereur. Il soutient la candidature de son frère Léopold II en 1790 et de son neveu François II en 1792.
Il a été l'un des premiers mécènes de Beethoven[3] à qui il a fait rencontrer Mozart et qu'il a envoyé ensuite en formation chez Haydn. Beethoven voulait lui dédier sa première symphonie comme l'atteste une de ses lettres à Franz Anton Hoffmeister[4], mais la mort prématurée de Maximilien-François met fin à leur collaboration.
Féru de musique, Maximilien-François possédait de nombreuses partitions notamment de Haydn, Mozart, Pleyel et Salieri. Il a fait compiler un inventaire de 3 400 œuvres musicales conservées actuellement à Modène, un témoignage remarquable de la vie musicale à Bonn et Cologne à la fin du XVIIIe siècle[5].
L'emprisonnement, la condamnation et l'exécution de son beau-frère Louis XVI de France et de sa sœur Marie-Antoinette le révoltent.
Par ailleurs, il accueille plusieurs ecclésiastiques français qui refusaient de prêter serment à la constitution civile du clergé dont l'archevêque de Rouen, avant de devoir lui-même fuir devant les troupes révolutionnaires françaises.
Il trouve refuge dans son pays natal auprès de son neveu l'empereur François II et meurt à Vienne en 1801 à l'âge de 44 ans.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (en) National Portrait Gallery
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative Ă la religion :
- (en) Catholic Hierarchy
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Références
- (de) « Maximilian Franz, Erzherzog von Österreich », Deutsche Biographie, 1990.
- Jean-François Chiappe, Le comte de Falkenstein, Louis XVI, Présence de l'histoire », Perrin, Paris, 1987, p. 115-144.
- (en) Elisabeth Reisinger, The Prince and the Prodigies: On the Relations of Archduke and Elector Maximilian Franz with Mozart, Beethoven, and Haydn ; Acta Musicologica; Basel Vol. 91, N° 1, 2019, p. 48-70,99.
- Ludwig van Beethoven, Briefe. Gesamtausgabe, hrsg. von Sieghard Brandenburg, Band 1, MĂĽnchen 1996, S. 77
- The elector's musical inventory, The Operatic Library of Elector Maximilian Franz (1780-1794), Université de Vienne.