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Frédéric V du Palatinat

Frédéric V de Wittelsbach-Simmern (Friedrich V.), né le dans le pavillon de chasse de Deinschwang et mort le à Mayence, prince-électeur et comte palatin du Rhin (16101620), fut élu roi de Bohême en 1619. Vaincu par les troupes impériales en 1620, il fut mis au ban de l'Empire et mourut en exil.

Frédéric V de Wittelsbach-Simmern
Illustration.
Frédéric V par Gerrit van Honthorst.
Titre
Roi de Bohême

(1 an, 2 mois et 13 jours)
Prédécesseur Ferdinand II
Successeur Ferdinand III
Électeur palatin
Prédécesseur Frédéric IV
Successeur Maximilien Ier
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Deinschwang
Date de décès
Lieu de décès Mayence
Père Frédéric IV
Mère Louise-Juliana d'Orange-Nassau
Conjoint Élisabeth Stuart
Enfants Henri-Frédéric
Charles Ier Louis
Élisabeth
Rupert
Maurice
Louise-Hollandine
Louis
Édouard
Henriette-Marie
Jean-Philippe-Frédéric
Charlotte
Sophie
Gustave-Adolphe

Frédéric V du Palatinat
Armoiries de Frédéric V, roi de Bohême.

Surnommé « der Winterkönig » (« le roi d'un hiver »), il est le père de Sophie de Hanovre qui, à la faveur de l'Acte d'établissement du Parlement d'Angleterre en 1701, devint héritière de la couronne britannique.

Jeunesse

Frédéric V est le fils du prince-électeur et comte palatin du Rhin Frédéric IV (maison de Wittelsbach, branche du Palatinat-Simmern) et de Louise-Juliana d'Orange-Nassau, fille de Guillaume Ier et de Charlotte de Bourbon-Montpensier.

À la mort de son père (1610), Frédéric devint prince-électeur du Palatinat du Rhin (premier électeur de l'Empire) sous la tutelle de son beau-frère, le comte Jean II de Deux-Ponts, et ce, jusqu'en 1614.

Mariage et descendance

Le , il épouse Élisabeth d'Angleterre (1596 – 1662) avec laquelle il aura treize enfants :

Il prend la tête de l'Union protestante, créée par son père pour sauvegarder les intérêts protestants au sein du Saint-Empire romain germanique.

La couronne de Bohême

En août 1619, mécontents de leur souverain le futur empereur Ferdinand II du Saint-Empire, successeur de l'empereur Matthias, les États de Bohême, à majorité protestants tandis que Ferdinand est catholique, déposent celui-ci et proposent le titre à Frédéric V qui est le premier prince-électeur de l'Empire.

D'abord réticent, celui-ci accepte finalement leur proposition. Cet acte sera, avec la Défenestration de Prague de 1618, un des facteurs déclenchant de la guerre de Trente Ans. Il est couronné à Prague, le , et sa femme trois jours plus tard. Il est servi par le prédicateur calviniste Abraham Scultetus, qui l'a poussé à accepter la couronne.

Peu de temps après, Ferdinand II prend l'offensive pour reconquérir la couronne de Bohême.

Abandonné par les puissances étrangères et l'Union protestante, Frédéric V, avec peu de moyens financiers et humains, ne parviendra pas à contenir les armées de Ferdinand et sera défait par Jean t'Serclaes, comte de Tilly, à la bataille de la Montagne-Blanche le , soit un an et quatre jours après son couronnement. Il en héritera le sobriquet de « roi d'un hiver » (Winterkönig).

L'exil

Mis au ban de l'Empire, démis de tous ses titres et dépouillé de ses possessions par décret impérial, il est contraint à l'exil, à Sedan, auprès de son oncle Henri de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, entre 1620 et 1623.

Sa femme et lui, depuis leur exil de La Haye (Provinces-Unies), ne peuvent qu'assister, impuissants, à l'occupation du Palatinat par les troupes de Maximilien Ier de Bavière, chef de la branche catholique de la maison de Wittelsbach, qui a reçu ses terres ainsi que sa dignité électorale en remerciement des services rendus aux Habsbourg (1623).

Après douze ans d'exil, Frédéric V meurt prématurément en exil à Mayence, le 29 novembre 1632.

Son fils Charles-Louis ne retrouvera son patrimoine et un titre électoral qu'après les traités de Westphalie (1648) mais avec une rétrogradation du rang de premier électeur au huitième et dernier rang, créé pour lui.

Descendance

Frédéric, qui n'a guère régné, est un ancêtre des plus importantes familles royales d'Europe :

Litterature

Frédéric V est évoqué dans le Roman Till Ulespiègle de Daniel Kehlmann.

Voir aussi

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