Maus Frères Holding
Le groupe Maus Frères Holding est un ensemble suisse de sociétés de distribution et commerciales.
Maus Frères SA | |
Création | 27 septembre 1927 |
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Dates clés | 1902 : premier magasin MANOR Fin du XIXe siècle : fondation de la SA |
Personnages clés | Ernest et Henri Maus, Léon Nordmann (fondateurs) |
Forme juridique | société anonyme |
Action | 20 millions d'actions nominatives Ă 1 CHF[1] |
Siège social | Genève Suisse |
Actionnaires | Familles Maus & Nordmann |
Activité | distribution, habillement, restauration |
Filiales | Manor, restaurants Manora, Devanlay, Lacoste, Aigle, Accarda, Gant, eboutic.ch, The Kooples, Tecnifibre |
Effectif | 23 600 (2006) |
Site web | www.maus.ch |
Capitalisation | société non cotée |
Fonds propres | 20 millions de CHF[1] |
Dette | non communiqué |
Chiffre d'affaires | 6 milliards de francs suisses |
Résultat net | non communiqué |
Histoire
Le premier magasin du groupe a été créé à Bienne par Ernest et Henri Maus (une mercerie familiale) en 1892[2] avant de s'allier avec Léon Nordmann en 1902 pour ouvrir leur premier supermarché à Lucerne appelé Warenhaus Leon Nordmann.
Le , la holding Maus Frères est fondée[1].
En 1929, Robert Nordmann (fils de Léon) épouse Simone Maus (la fille d'Ernest). Associé à André Maus (le fils d'Henri) ils créent un réseau de grands magasins, dont la Rheinbrücke à Bâle, la Placette à Lausanne puis à Genève puis, en 1974, le premier hypermarché Jumbo à Dietlikon. En 1931, le groupe entre en France avec les magasins Prisunic d’Alsace. En 1938, les Frères Maus lancent la chaîne Bergner aux États-Unis. En 1972, le groupe entre au capital des magasins Le Printemps[3].
Dans les années 1980, Maus Frères étend ses restaurants à l'extérieur des grands magasins avec la chaîne Manor et poursuit ses diversifications en 1985 avec l'ouverture des premiers City-Disc.
Le groupe se recentre sur la Suisse au début des années 1990 en restructurant le groupe Manor et en ouvrant, en 1994, les premiers magasins electroPlus et Jeans & Co, puis, en 1995, le premier magasin Athleticum.
En 1991-1992, Maus Frères sort du capital des magasins Printemps quand François Pinault les rachète[4] - [3].
À partir de 1996, le groupe reprend ses investissements à l'étranger en achetant le groupe de parapharmacies français Parashop, enseigne qu'il cède en à l'investisseur Patrick Schiltz[5].
En 1998, le groupe acquiert la franchise des magasins de mobiliers Fly en Suisse, ainsi que 90 % de Devanlay, licencié mondial des vêtements Lacoste[2] - [4].
Le , le groupe s'allie avec le français Carrefour pour gérer les magasins suisses de la chaîne à hauteur de 50 % chacun. Il revend cependant ses parts en 2007 à la suite de l'échec de l'enseigne sur le marché suisse.
En 2003, le groupe rachète 91,2 % de la marque de vêtements de sport et d'extérieur Aigle.
En 2007, le groupe prend possession de la société Accarda spécialisée dans la fidélisation clientèle .
Le , le groupe annonce détenir 35,3 % de la marque de vêtements suédoise Gant, ce qui en fait l'actionnaire principal. En 2011, il prend une participation de 70% dans le site de ventes privées suisse Eboutic.ch[6].
En 2008, le groupe négocie un "tax ruling" avec le Luxembourg[7].
En , Maus Frères rachète l'intégralité des parts de Lacoste pour un coût estimé à plus de 1,2 milliard d'euros[8].
En 2018, Maus Frères revend Athleticum à Decathlon[3].
En , le groupe achète l’enseigne The Kooples[9].
En mars 2020, Maus Frères International se restructure et devient MF Brands Group[10]. Puis en octobre, après 28 ans à la direction de l'entreprise, Didier Maus est remplacé par Thierry Guibert, jusqu'alors directeur de Maus Frères International/Lacoste[11]. Didier Maus reste président du conseil d'administration[12].
En avril 2021, Maus Frères SA annonce la vente de l’enseigne de bricolage Jumbo au groupe suisse Coop[13].
Parallèlement à toutes ces acquisitions, le groupe est également propriétaire de plusieurs centres commerciaux (Manor Food) en Suisse, notamment les centres Manor de Chavannes, Vevey, Monthey et Sierre, en Suisse romande.
Références
- « Maus Frères SA » [html], Registre du Commerce du Canton de Genève, sur ge.ch, (consulté le )
- Ian Hamel, « Les mystérieux frères Maus, repreneurs de Lacoste », sur Le Point, (consulté le )
- Guillaume Rebière, « Groupe Maus Frères, la discrétion des affaires », sur The Good Life, (consulté le )
- Véronique Guillermard, « Maus Frères : une dynastie suisse discrète », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « VISIOMED : Patrick Schiltz nommé PDG », Capital,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le genevois Maus Frères cède sa majorité dans Eboutic.ch », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Matthew Caruana Galizia, « Explore the Documents : Luxembourg Leaks... », sur icij.org, International Consortium of Investigative Journalists, (consulté le ).
- Anne de Guigné, « Le crocodile Lacoste passe sous pavillon suisse », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Feu vert au rachat de l’enseigne The Kooples par le suisse Maus Frères », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Christel Divert, « Maus Frères International devient MF Brands Group », sur FashionNetwork.com, (consulté le )
- Jean-Noël Caussil, « Thierry Guibert, l’homme qui devra améliorer la rentabilité de Lacoste », sur lsa-conso.fr, (consulté le )
- (it) « Cambio ai vertici di Maus Frères, holding proprietaria di Manor », sur SWI swissinfo.ch, (consulté le )
- « Coop rachète Jumbo à Maus Frères », Bilan.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )