Maurice Vautier

Maurice Vautier naît le 23 mai 1901. Il est le fils de Robert Remy Vautier et d'Albertine Juliette Demaré. Domicilié à Elbeuf, il exerce l'activité de menuisier[2].

Maurice Vautier remporte son premier titre de champion de France en 1922, en franchissant la barre de 3,29 m[3]. Cette victoire lui ouvre les portes de l'équipe de France et il porte le maillot bleu lors d'un match contre la Suisse à Genève où il termine 2^e en franchissant 3,50 m[4]. L'année suivante, en juin, il remporte le concours de saut à la perche du match France - Belgique avec 3,70 m[5]. À la mi-juillet, il décroche son deuxième titre national avec 3,52 m[6]. Deux semaines plus tard, il est annoncé qu'il franchit 3,82 m à Elbeuf, battant ainsi le record de France du saut à la perche détenu depuis 1905 par Fernand Gonder[7]. Ce record ne sera finalement pas homologué par la Fédération française d'athlétisme. Le 8 septembre, il termine second lors du concours du match France - Suède, en franchissant 3,70 m[8]. Il assure ensuite une troisième place lors du match Finlande - France se déroulant à Helsinki[9].

Un saut de Maurice Vautier aux championnats de France 1925

Il entame sa saison 1924 en remportant le concours de préparation olympique, conjointement avec Robert Duthil, en franchissant 3,60 m[10]. Lors des championnats de France, il remporte la médaille d'or en effaçant 3,70 m, après un barrage contre le bordelais Paul Dufauret[11]. Les performances de Vautier lui permettent d'accéder à la sélection olympique. Il est d'ailleurs désigné par la presse française comme un outsider potentiel à la victoire finale du concours du saut à la perche des Jeux[12]. Il termine finalement 8^e de ces Jeux avec 3,55 m, échouant par trois fois à franchir la barre de 3,66 m, qualificative pour la finale[13]. Le titre olympique sera remporté par Lee Barnes qui franchira 3,95 m.

En 1925, il franchit 3,60 m aux championnats de France pour remporter son 4^e titre consécutif[14]. En juin, il remporte également le match France - Belgique, surclassant les perchistes belges avec 3,50 m[15]. L'année suivante, Vautier réalise sa meilleure saison athlétique. Il bat ainsi successivement tous ses rivaux français à commencer par Robert Vintousky. Outre un nouveau titre de champion de France remporté devant Pierre Ramadier[16], il bat le record de France du saut à la perche le 27 juin à Roubaix en franchissant 3,81 m, effaçant les 3,77 m établis par Vintousky une semaine plus tôt[17] - [18]. En septembre, il termine second du concours du match France - Suède avec 3,70 m[19].

En 1927, il remporte son dernier titre de champion de France en s'imposant avec 3,65 m devant Marcel Muzard[20]. Il termine second du concours du match France - Allemagne avec 3,60 m[21]. L'année 1928 représente sa dernière saison à haut-niveau. Pour sa dernière sélection en équipe de France, il remporte le concours de la rencontre France - Italie - Suisse se déroulant à Colombes avec 3,72 m[22]. Il décroche une 7^e médaille nationale en devenant vice-champion de France du saut à la perche. Vautier franchit 3,75 m mais il s'incline après barrages face à Pierre Ramadier[23]. En 1929, il est annoncé autour des pistes mais il n'apparaît pas aux championnats de France[24]. On ne trouve plus de traces, ensuite, de ses apparitions autour des stades.

Il meurt le 15 octobre 1979 à Saint-Aubin-sur-Gaillon à l'âge de 78 ans[1].