Maurice Larcange
Maurice Larcanche dit Maurice Larcange est un accordéoniste et compositeur français né le à Haveluy près de Valenciennes (Nord) et mort le .
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(Ă 78 ans) Le Port-Marly |
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Il fait partie avec Roland Zaninetti, Aimable, Joss Baselli, André Lips et Jean Cardon, de la génération d'accordéoniste de l'entre-deux-guerres, originaire du Nord de la France.
Biographie
Son père Émile Larcanche, violoniste, trompettiste, banjoïste, mandoliniste et accordéoniste est un professeur de musique qui dirige une école d'accordéon à Trith-Saint-Léger, ville voisine de Valenciennes et a, notamment, comme élève un dénommé Aimable Pluchard dit Aimable.
Maurice Larcange apprend le cor et l'accordéon. Pourtant, il rêve d'athlétisme et veut pratiquer le football. Néanmoins, l'accordéon l'attire ; et il étudie sérieusement la musique. Avec son frère André à la batterie, ils participent à des galas.
En 1946, il rencontre un ami saxophoniste professionnel qui lui demande de venir avec lui en Bretagne pour jouer sur un bateau. En fait, rien de tout cela existe et ils errent de plages en plages, de bars en bars jusqu'à ce qu'un patron d'une boîte de Perros-Guirec repère Maurice et l'engage.
Après l'armée, il retrouve Aimable, ami de son père, qui lui conseille de transformer son patronyme Larcanche en Larcange et, de plus, il lui trouve du travail à Paris.
Il commence au Floréal puis à La Croix de Malte, au Balthazar, au Madrid, à la Boule rouge. Il trouve un engagement chez Polydor et, dès son premier disque, il obtient un énorme succès en Allemagne.
À partir des années 50, il est connu tant au niveau national qu'au niveau international à travers de nombreux enregistrements, arrangements et compositions. À ce propos, on lui doit des centaines de compositions dont certaines sont des succès comme : 'La marches des footballeurs' avec André Verchuren, 'Génération musette', 'Pistonette', 'C'est bon le madison', 'Paris musique, Paris musette', 'La grande Valse', 'Capricieuse', 'Look Musette', etc. et des chansons.
Il obtient le grand prix du disque de l'Académie Charles Cros en 1969. Il participe au bureau du Syndicat National des Artistes Chefs d'Orchestre Professionnels de Variétés et Arrangeurs (S.N.A.C.O.P.V.A.)[1] jusqu'à dans les années 1990 et reçoit une « appogiature » en 2002.
Faisant partie des membres du jury du Trophée Emile Vacher, il découvre une fillette âgée de 9 ans et demi, qui interprète Les Triolets avec une virtuosité extraordinaire Domi Emorine, qui lui donne l'idée de créer « Les Petits Prodiges de l'Accordéon » et en 1987, il fonde sa propre école d'accordéon et contribue, ainsi, à lancer la carrière de très jeunes accordéonistes.
Pour tous ces jeunes, il est l'homme de la providence, généreux au plein sens du terme ce qui lui vaut le surnom de « Momo ». Le seul handicap de « Momo » est d'être constamment en avance sur son temps.
Il n'est pas étranger au renouveau du musette en France et il défend avec opiniâtreté la Chanson française. Il permet à l'accordéon d'acquérir, auprès du public, la place qu'il mérite.
Il fait, également, des tournées avec la Plus Grande Guinguette du Monde. Il vit une partie de son existence au 15 bis de l'avenue Victor Hugo à Chatou.
Il décède à l'âge de 78 ans d'un cancer foudroyant et sa tombe se trouve au cimetière de Croissy-sur-Seine (Yvelines).
Discographie
Source
- Jean Baréal et André Théron, Les Rois de l'accordéon, Robert Laffont, 1967.
- Tranche de vie, Maurice Larcange, Accordéon et accordéonistes n°19, avril 2003